samedi 23 mai 2009

Pizza No Expectations

On croit souvent que les Rolling Stones n'ont joué que Satisfaction, Paint it Black et deux ou trois autres chansons. En fait, leur discographie est merveilleuse jusqu'à 1972 (après ça se gâte, à part quelques bons lives), et mérite d'être écoutée attentivement, y compris les chansons un peu moins connues de Between the buttons, par exemple.

Pour la pizza, c'est pareil. On a tendance à penser que la pizza, c'est tomate, jambon, champignons, fromage, et relativement souvent, on se retrouve avec du gruyère sur la pizza, ce qui correspond grosso modo à une reprise des Rolling Stones par Barry White. BERK, en un mot. Pour ceux qui ne me croient pas, faites donc un tour en Italie, ou regardez donc un bon livre de cuisine italienne, comme La cuillère d'argent, et vous verrez bien que la sauce tomate est un ingrédient totalement facultatif, et que la pizza blanche, c'est très bon aussi.

La pizza No Expectations ne contient donc pas de sauce tomate, ni de jambon, ni de champignons, mais elle est absoluement exquise et raffinée. J'ai exceptionnellement pesé les ingrédients de la pâte : en quelque sorte, je dévoile mon secret. Whoah. Les plus attentifs remarqueront que pour peu qu'on ait un robot à crochet, il n'y a rien de plus facile à faire, et que la préparation prend 5 minutes à tout casser.

Ingrédients pour deux

La pâte
- 250g de farine
- le quart d'un cube de levure fraîche, ou un sachet de levure de boulangerie
- 20cl d'eau tiède
- une pincée de sel
- 7cl d'huile d'olive

La garniture
- 2 petites courgettes coupées en rondelles
- 12 pétales de tomates séchées à l'huile d'olive
- une boule de mozzarella
- origan

Préparation

- Pour faire la pâte, on prend ses mains ou un robot. Dans les deux cas, on met la farine dans un grand saladier, on creuse une fontaine au milieu, et on y met la levure émiettée et l'eau tiède.
- On attend cinq minutes, puis on commence à pétrir, à la main ou au crochet. Au bout de trois minutes, on ajoute le sel et l'huile, et on laisse tourner le robot ou ses mains dix minutes.
- On transfère cette belle pâte dans un saladier huilé, et on laisse lever une heure.
- Au bout d'une heure, on divise la pâte en deux, et on l'étale le plus finement possible au rouleau bien fariné.
- Puis on parsème chaque pizza de mozzarella déchirée en petits morceaux (pas en tranches), de rondelles de courgettes, et de petits morceaux de tomates séchées.
- On saupoudre le tout d'origan, et on enfourne jusqu'à ce que ça ait l'air bon (un petit quart d'heure, à peu près).

mercredi 20 mai 2009

La saison des poireaux est enfin finie !

La brousse désigne une région inculte, sauvage ou simplement non urbanisée dans les zones tropicales, selon Wikipedia. C'est aussi un sympathique fromage provençal, que j'ai acheté en version "lait de vache". Sympathique, parce qu'il ne pue pas, qu'il ne coule pas, qu'il n'a pas une texture gluante, qu'il ne ressemble pas à une arme de destruction massive, et qu'il n'est pas fait à partir de lait de chèvre. C'est ici qu'on comprend qu'il ne FAUT PAS m'inviter pour une soirée fromages, et que la seule fondue hivernale que je mange est la fondue bourguignonne (et la fondue chinoise, et le shabu-shabu, mais certainement pas ce truc horrible au fromage).

La saison du poireau est enfin finie, on peut passer à autre chose, et manger des tartes aux courgettes. Je vous propose donc aujourd'hui une tarte à la brousse, plutôt facile, avec des légumes dedans, donc un bon choix pour un repas équilibré.

Ingrédients pour une grande tarte

- Une pâte feuilletée
- 100g de jambon cru en tranches très fines
- 400g de brousse
- 3 petites courgettes
- 25cl de crème liquide
- 3 oeufs
- 1 demi-botte de ciboulette
- 5 feuilles de menthe hachées
- 1 cuillerée à soupe de paprika

Préparation

- Répartir des noyaux ou des haricots secs sur la pâte, et la faire cuire 10 minutes à 180°C.
- Peler une lanière de peau sur deux des courgettes, et les couper en petits dés.
- Faire cuire les courgettes à la vapeur pendant 10 minutes, bien les essorer.
- Pendant ce temps, fouetter les oeufs avec la crème, la brousse émiettée, le paprika, la menthe et la ciboulette hachée.
- Ajouter les dés de courgettes et le jambon coupé en lanières.
- Retirer les haricots de la pâte, et verser le mélange précédent dans la tarte.
- Enfourner à nouveau pendant environ une demie heure.
- Laisser tiédir avant de servir.

Des questions ?

- La brousse, c'est un truc du Sud de la France. Si on n'en a pas, on peut mettre de la ricotta à la place, ou du brocciu, parce que l'Italie et la Corse, ça n'est pas bien loin du Sud de la France.
- La tarte se réchauffe très bien le lendemain.
- Ceux qui n'aiment pas les légumes peuvent supprimer les courgettes, et manger la tarte avec une petite salade. Mais ce serait dommage.
- Quand c'est l'hiver, on peut remplacer les courgettes par des poireaux. J'adore les poireaux, mais je trouve que leur saison est trop longue.

lundi 18 mai 2009

L'autre côté de la Californie

Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais j'ai un partenariat avec mes amis, qui me rapportent des cadeaux alimentaires du bout du monde. Aujourd'hui, le bout du monde, c'est le Mexique. Enfin, précisément, c'était la Californie, mais c'est tellement près qu'on ne fait presque pas la différence. J'en entends qui ricanent, mais je vous assure que quand on n'est pas au bord de la mer, il y a des coins de Californie qui n'ont rien à voir avec l'image de la blonde à roller qui mange des graines germées, et où on peut trouver des burritos délicieux et plutôt roots. Cela dit, je crois que mon cadeau vient de San Francisco, ce qui ne m'empêche pas de recréer l'ambiance d'une cantina au Coyote-Motel, en mangeant des burritos aux haricots noirs.

Comme dans pas mal de régions du monde, on mange des haricots au Mexique parce que c'est plein de bonnes protéines, à condition d'accompagner les haricots de pain, de tortillas de blé ou de maïs, ou de riz. Du coup, pas besoin de viande. Concrètement, un burrito, c'est une tortilla garnie de quelque chose, et refermée pour former une sorte de rouleau fermé à un bout. On peut mettre de la sauce dessus si on veut, mais si on le mange en marchant, ça n'est pas super pratique. Tout ça pour dire qu'un burrito aux haricots noirs, c'est bon, facile, et plutôt sain.


Ingrédients

- 160g de haricots noirs secs
- 4 tortillas de blé
- 1 pot de salsa
- 100g de cheddar râpé
- 1 avocat bien mûr
- Le jus d'un demi citron
- 3 petits oignons nouveaux, avec leur tige verte
- 1 gros oignon
- Piment en poudre
- Sauce pimentée mexicaine

Préparation

- La veille, faire tremper les haricots dans de l'eau.
- Le jour même, rincer et égoutter les haricots, et les faire cuire à l'eau jusqu'à ce qu'ils soient tendres. Cela prend une heure à une heure et demie. On peut ajouter à l'eau un cube de bouillon, poule, boeuf ou légumes.
- Emincer l'oignon, le faire revenir dans de l'huile avec du piment en poudre. Ajouter les haricots égouttés, une louche de leur eau de cuisson et la salsa, et laisser cuire à feu moyen jusqu'à ce que le mélange épaississe bien.
- Hacher les oignons blancs, et les mélanger à l'avocat écrasé et au citron. Assaisonner avec de la sauce pimentée et saler.
- Faire réchauffer à la poêle une tortilla. Disposer au milieu un quart de la préparation aux haricots et un quart du cheddar râpé, et rouler le burrito. Préparer de même les trois autres burritos.
- Servir deux burritos par personne avec le guacamole.

Des questions ?

- Rouler un burrito ? il y a des vidéos et des photos un peu partout qui montrent comment on fait, par exemple sur ce merveilleux site.
- Les épices à guacamole ? C'est une énorme arnaque. En gros, le sachet contient de l'oignon en poudre et du piment en poudre, parfois un peu de cumin ou de coriandre, et basta.
- On peut faire la salsa soi-même, mais on trouve de la bonne salsa en pot.
- Si on remplace le cheddar par du gruyère, on obtient un truc immonde. Presque aussi dégueulasse que le gruyère râpé sur la pizza, qui est LA pire hérésie.

samedi 16 mai 2009

Rattraper le temps perdu

Vous avez remarqué, les lecteurs ? Ca fait presque deux semaines qu'on n'a pas eu de recette japonaise. Et j'ai même mangé des trucs très occidentaux comme du risotto, de la salade de pâtes, ou des brioches. Comme quoi, les recettes du Coyote, c'est varié. Cela dit, je ne mets pas la recette à chaque fois que je manque d'imagination, et que je me fais un petit plateau de sushis.

Histoire de rattraper le temps perdu, des nouilles japonaises, une sauce 100% japonaise, et du poisson cru. Les nouilles sont des soba, c'est à dire des nouilles de sarrasin, qui conviennent pour les gens qui ne mangent pas de gluten (moi j'en mange, mais c'est bon à savoir pour des invités). On peut les manger chaudes, dans une petite soupe, avec du miso, ou de la sauce de soja, ou du poireau, ou un oeuf, ou même des petits bouts de porc. Et on peut les manger froides, l'été, en les trempant dans une sauce appropriée, avec du shôyu dedans et d'autres ingrédients. Ici, ce sera un compromis, nouilles tièdes, avec un sashimi de cabillaud mariné. Miam miam, hein.


Ingrédients pour deux

- Un dos de cabillaud de 150g
- Marinade du poisson : 1 cuillerée à soupe de thé vert japonais en poudre, 4 cuillerées à soupe de shôyu, 1 cuillerée à soupe de vinaigre de riz, 2 cuillerées à soupe de mirin
- 200g de soba (généralement, elles sont regroupées par portion, avec une sorte de ruban de papier autour)
- Ciboule chinoise ou ciboulette

Préparation

- Mélanger les ingrédients de la marinade du poisson, déposer le poisson dans un plat creux, et arroser de marinade. Laisser reposer au frais pendant deux heures, en retournant le poisson au bout d'une heure.
- Couper le poisson mariné en lamelles comme pour un sashimi, mais pas trop épais (3mm, c'est bien), en biais.
- Faire cuire les nouilles dans de l'eau bouillante. Normalement, le temps de cuisson est indiqué sur le paquet, il faut chercher un chiffre parmi les caractères japoanais. Les miennes, c'est 5 minutes.
- Mélanger les ingrédients de la sauce.
- Egoutter les nouilles, et les disposer harmonieusement sur deux assiettes. Disposer le poisson sur les nouilles, puis les parsemer de ciboulette ou ciboule chinoise ciselée.
- Servir avec la sauce dans une coupelle à part.

Des questions ?

- On trouve les ingrédients à l'épicerie japonaise, et, non, on ne peut pas les remplacer par autre chose.
- On peut quand même essayer avec un autre poisson : du lieu jaune, par exemple, ça ferait envie.

mardi 12 mai 2009

Un peu de silence et une salade de pâtes

Après deux billets pleins d'un baratin incroyablement long (mais toujours très intéressant), enfin un peu de silence, et une salade de printemps avec des légumes frais, toute facile à faire.


La salade contient

- 3 asperges vertes cuites à la vapeur
- 150g d'épinards frais cuits (150 g crus)
- 100g de petites farfalle (cuites)
- 1 oignon nouveau (blanc et tige)
- 1 petit bol de poulet rôti coupé en morceaux
- 2 cuillerées à soupe de ricotta
- 1 cuillerée à soupe de basilic ciselé
- 1 cuillerée à soupe de jus de citron
- 1 pincée de piment d'Espelette en poudre

Quelques explications pour ceux que ça intéresse :

- Pour les salades de pâtes, je préfère que les pâtes ne soient pas trop cuites : juste al dente, et immédiatement rincées abondamment à l'eau très froide.
- Je prépare les épinards en les lavant et en ôtant les grosses tiges. Ensuite, je les mets dans une grande casserole avec un couvercle, et j'allume la plaque à feu moyen. Au bout de 3 à 5 minutes, les épinards sont cuits. Il faut les rincer à l'eau très froide, et couper dans la masse aux ciseaux.
- J'ai cuit les asperges à la vapeur, après avoir gratté le bas de la tige. Ensuite, je les ai coupées en petits tronçons.
- J'ai coupé la tige de l'oignon en rondelles, et le blanc en petits morceaux.
- Des copeaux de parmesan auraient été pas mal dans la salade, mais je n'en avais pas.

lundi 11 mai 2009

Encore un sachet déshydraté

Hier, je disais que je n'arrêtais pas les comparatifs de nouilles déshydratées. La preuve tout de suite : un sachet vietnamien de ramen à goût de saté. Avant toute chose, précisons que j'étais à la recherche de quelque chose de pas trop piquant, parce que j'ai accompagné la soupe d'une entrée un tout petit peu hard-core : une salade d'endives au kimchi de chou. C'est à dire, des endives mélangées avec du kimchi, et c'est tout niveau ingrédients. J'ai bien aimé, mais c'est un plat à la fois acide, amer et piquant. Avis aux amateurs. Et par ailleurs, j'ai eu récemment une expérience très très hard-core. On m'a offert généreusement un petit plateau bien appétissant, mais trop piquant pour sa propriétaire d'origine.

Première observation, il y a beaucoup de petits piments sur ce plateau : il est destiné, à des dingues de piment à l'appétit insatiable, une famille coréenne très nombreuse, par exemple. Ma première réaction est de me dire qu'ils ne doivent pas être si forts que ça, puisqu'ils sont aussi nombreux. Comme je me méfie, avant de les disperser dans un plat de haricots ou une soupe de nouilles, je décide d'en goûter un. J'enlève la queue, tous les pépins, et toutes les parties blanches, parce que c'est ça qui arrache dans les piments, bizarrement, et pas la partie rouge. Une micro-coupure vraiment microscopique, sur mon doigt, due à une feuille de papier, et longue de deux millimètres, hurle silencieusement. Ensuite, j'effleure la chair du piment du bout de la langue, une demie seconde.

Je l'ai regretté pendant plus d'une heure. Ces piments ont le goût de l'enfer un jour de canicule, et peut-être même pire. Toute ma bouche a été brûlée, et tout son pourtour, par une unique molécule de piment. Quelle catastrophe, pourtant j'aime le piment et tout ce qui pique. Je n'ai jamais vu ça. Est-ce que quelqu'un connaît un moyen de rendre comestible un petit plateau de piments méga-hard-core ?

Tout ça pour dire que j'étais à la recherche d'une saveur suave, d'où les ramen à saveur de saté. D'après Wikipedia, le saté "est un condiment d'Asie du Sud-Est qui se présente sous forme de poudre et est composé de piments, d'oignons, de tomate, de crevettes, et de cacahouètes. Il est fréquemment utilisé dans des plats en sauces, comme le Boeuf au saté."
Le paquet contient classiquement un bloc de ramen et trois sachets : une base de soupe (toujours la même), une huile à goût de saté, orange, et un sachet de piment en poudre (direct à la poubelle, exceptionnellement, aujourd'hui). Les vietnamiens ne me proposent pas de customiser la soupe, mais donnent un mode de préparation classique et en français : placer tous les ingrédients dans un bol, ajouter 400ml d'eau bouillante, couvrir, laisser gonfler 3 minutes. J'ai quand même mis un oeuf en plus du reste dans le bol.

Le verdict :

- La soupe a une odeur incontestablement asiatique, chinoise ou vietnamienne.
- Les nouilles sont un peu trop élastiques à mon goût, mais correctes.
- L'assaisonnement à goût de saté forme des petites flaques orange à la surface de la soupe. C'est là l'immense problème : il ne s'est mélangé à rien, et la soupe est donc TOTALEMENT insipide. Elle n'est même pas assez salée.
- 400ml d'eau, c'est un peu short, quand on aime une soupe de nouilles avec du bouillon. J'aurais mis au moins 450ml d'eau, mais je n'ose pas imaginer ce que donne ce bouillon encore plus dilué. C'est marrant, parce que j'ai déjà essayé des nouilles de la même marque où on avait carrément trop de bouillon avec seulement 30cl. Mystère.
- Au final, c'est relativement nourrissant, surtout accompagné d'une salade et d'un macaron comme dessert, mais on n'est pas dans la même catégorie que les nouilles coréennes que j'ai goûtées jusqu'à présent : nouilles coréennes à goût de kimchi, nouilles coréennes à goût indéterminé. En même temps, à 45 centimes le sachet, on s'attendait à quoi ? Par contre, ce qui est bizarre, c'est que c'est la même marque que les nouilles vietnamiennes à goût de boeuf, qui étaient pas mal, avec un goût de viande dans le bouillon.

Super !

J'ai acheté 6 nouveaux sachets, tous japonais : curry, canard, porc, sésame, des soba, et un mystérieux sachet "oyako", à goût de poulet, avec un emplacement spécial pour l'oeuf.

samedi 9 mai 2009

C'est bon, j'arrête

Je n'arrête pas le blog, hein. Ni les comparatifs de nouilles déshydratées. Ni les sondages express dans la colonne de gauche. J'arrête de chercher LA recette de brioches aux pralines de mes rêves, parce que je l'ai trouvée. Enfin, trouvée, c'est un peu excessif, parce que je n'ai pas non plus cherché.
Flashback : la semaine dernière, ici-même, je semi-ratais des brioches aux pralines (donc mangeables et pas mal, mais pas géniales). Une boulangère mégalomane s'est émue de mon sort, et m'a TOUT expliqué sur la brioche (merci, hein). Face à tant de gentillesse dans mon monde déjà joyeux et ensoleillé, je suis restée sur le cul (c'est semi-vulgaire, donc acceptable mais pas génial, de s'exprimer comme ça).

J'ai lu et relu les indications fournies par la boulangère mégalomane, et j'en ai extrait deux substances :
- d'une part, des informations très passionnantes pour me la jouer : Paupiette, tu te rends compte qu'en fait, le beurre, blah blah blah. Ok, mais j'aurai QUAND une brioche, gémit Paupiette en retour).
- d'autre part, une recette de brioche, à laquelle il suffisait de rajouter les pralines. Bon, autant ruiner le suspens tout de suite, faire une brioche, ça consiste surtout à manipuler du beurre. Par contre, niveau suspens, on est gâtés, parce que la brioche, ça prend du temps à faire.

Munie de ces deux substances, et de beurre, j'ai fabriqué des brioches. Verdict : ouh, délice. Evidemment, ce n'est pas la plus parfaite des brioches parfaites, parce que ça, c'est un métier, et pas le mien. Mais pour un samedi ou dimanche matin à la maison c'est vraiment plus que décent, surtout quand la boulangère du rez-de-chaussée est en week-end de trois jours. Bon, maintenant, on met le beurre à ramollir, on attache sa ceinture, et hop.



Ingrédients pour 6 brioches individuelles (message spécial pour Paupiette : brioche individuelle signifie que chaque personne a droit à UNE SEULE)

- 250g de farine
- 30g de sucre en poudre
- Le quart d'un cube de levure de boulangerie fraîche
- 3 oeufs froids
- 5g de sel
- 125g de beurre mou
- La bonne quantité de pralines roses

Préparation

- On met tout sauf le beurre dans la cuve d'un robot pétrisseur à crochet, et on allume en vitesse n°2.
- Pendant ce temps, on fouette le beurre bien mou pour en faire une pommade.
- Au bout d'un long pétrissage, la pâte a l'air d'une pâte. Il est temps d'ajouter le beurre petit à petit, en pétrissant à vitesse lente (donc n°1), puis de continuer à pétrir en vitesse n°2. On peut, par exemple, profiter de cet instant de sérénité pour laver le truc qui contenait le beurre.
- Ensuite, on ajoute les pralines, et on remue bien pour que, dans un souci de justice sociale parmi les mangeurs de brioche, elles se répartissent harmonieusement.
- Ensuite, on laisse reposer pendant 45 minutes avec un torchon posé sur le saladier. Un torchon propre, hein.
- Au bout de 45 minutes, on revient, et on donne un rabat à la pâte. Cela consiste à replier chaque bord de la pâte vers le milieu, et à la retourner, et cela sert à donner de la force à la pâte, dixit mon informatrice. May the force be with you, my dear brioche ?
- On relaisse 45 minutes (c'est le bon jour pour faire un marathon de séries), avec le torchon dessus.
- On revient, et on fait six boules de pâte, qu'on répartit harmonieusement sur des plaques, en les espaçant vraiment beaucoup.
- On retourne devant ses séries pendant une heure et demie (on en est déjà à 8 épisodes de 22 minutes, ou 4 de 45 minutes).
- On met le tout dans le four à 180°, tranquillos, pendant un quart d'heure.
- En théorie, il fallait dorer les brioches à l'oeuf. Je ne l'ai pas fait, parce que je n'avais plus qu'un oeuf, dont j'avais prévu de faire autre chose.

Des questions ?

Ben c'est pas à moi qu'il faut les poser, je n'y connais rien.

mercredi 6 mai 2009

Bagels avec de l'avocat dedans

57 personnes se sont déjà exprimées sur les sandwiches, dans le sondage juste là, à gauche, dont 4 étranges individus qui ont choisi "je hais les sandwiches". Evidemment, je ne me suis pas exprimée, mais je n'ai proposé que des sandwiches que j'aime. Il est temps, pour permettre à ceux qui n'ont pas encore voté de faire leur choix, que je propose quelques recettes de sandwiches, et en particulier des sandwiches qui se mangent à la maison (ils sont souvent meilleurs), tièdes ou chauds.

Aujourd'hui, une recette tirée d'un sympathique livre de sandwiches, burgers et croques. Il faut savoir que c'est dans ce livre que j'ai trouvé l'idée génialissime de mélanger du boeuf haché et de la merguez pour faire des burgers savoureux. Miam. Cela dit, le burger, ce sera un autre jour : cette fois, c'est un bagel, avec frites et salade. Je ne sais pas pour vous, mais ces derniers temps, je demande frites ET salade avec les sandwiches et les croques, quand je mange dans un bistrot. On m'a dit une fois que c'était impossible de me donner une demie portion de frites et une demie portion de salade, et qu'il était obligatoire de choisir. J'ai pris frites, et je n'y retournerai pas.



Ingrédients pour deux

- Deux bagels
- Un avocat très mûr
- 1 oignon nouveau (blanc et tige)
- Sauce pimentée mexicaine ou Tabasco
- Jus de citron
- Morceaux de poulet rôti (j'ai pris les deux blancs d'un tout petit poulet acheté au marché)
- 4 tranches fines de gouda

Préparation

- Peler l'avocat, et écraser la chair à la fourchette.
- Laver l'oignon nouveau, couper la tige en fines rondelles et le blanc en tout petits morceaux.
- Mélanger l'oignon à la purée d'avocat, saler, ajouter quelques traits de jus de citron et de la sauce pimentée (faut que ça pique !)
- Couper le poulet en morceaux.
- Ouvrir les bagel en deux.
- Tartiner les quatre moitiés de bagels de purée d'avocats.
- Poser les quatre tranches de gouda sur la purée d'avocat.
- Répartir le poulet sur les deux moitiés inférieures de bagels, et refermer le tout.
- Passer les bagels sous le gril deux ou trois minutes, ou au four bien chaud, pour que le fromage fonde un peu.

Des questions ?

- On peut prendre du cheddar à la place du gouda. Par contre, les fromages spécial hamburger ou spécial croque-monsieur, avec une vache hilare dessus, c'est dégueulasse.
- Pour le poulet, je trouve que c'est délicieux avec du poulet rôti froid. Eventuellement, on peut prendre du blanc de poulet, et le faire cuire à la poêle rapidement.
- Il faut un avocat vraiment bien mûr, qui s'écrase facilement.
- J'ai acheté des bagels surgelés. Je suppose qu'on peut les faire soi-même, ou en acheter des frais. A suivre.

L'avocat dans les sandwiches, c'est trop bon

- Dans un burger au poulet pané
- Avec du lard grillé dans une baguette croustillante
- Dans une tortilla au poulet

mardi 5 mai 2009

Une haleine de dragon coréen

Niveau shopping, je ne suis pas à fond sur les vêtements, ni sur les chaussures, et encore moins sur les sacs à mains. J'aime acheter des cd, en plastique, dans une pochette, et surtout, j'aime me balader dans les magasins asiatiques de vaisselle et de nourriture, vietnamiens, chinois, coréens, japonais, grands ou petits. Du coup, j'ai besoin d'un petit placard à vêtements, et d'un grand placard à bouffe. Parfois, j'achète des trucs immondes, comme ceci, et parfois je me régale, comme cela. Précisons qu'il y a quand même quelques produits que je n'ai absolument pas l'intention d'essayer : la salade de méduse chinoise, ou cet espèce de pâté vietnamien à la viande qu'on trouve parfois dans certaines soupes au resto, probablement préparé à base de rat frais mixé (vous avez remarqué que, la plupart du temps, les charcuteries des autres pays paraissent dégoûtantes, et ce, quel que soit le pays dont on vient ?).

Lors de l'une de ces flâneries shoppesques, je me suis acheté un pot de kimchi de chou, histoire de voir si c'était aussi bizarre et puant qu'on le dit. Une fois le pot acheté, j'ai cherché un peu partout ce que je pouvais faire avec mon ami le kimchi. Bizarrement, la cuisine coréenne ne déchaîne pas autant les cyber-passions que les autres cuisines asiatiques, je ne sais pas trop pourquoi. Moi, j'ai mangé deux fois au resto coréen, et j'ai adoré les deux fois (très différentes, peut être que je raconterai ça un jour), donc j'ai envie d'en savoir plus. Dans les librairies, pareil, pas beaucoup de livres de cuisine coréenne, et même dans les livres de cuisine asiatique "en général", pas de rubrique coréenne. Si quelqu'un sait pourquoi, ça m'intéresserait bien.

Alors, le pot de kimchi :

- Quand on l'ouvre, ça sent le chou fermenté, un peu comme de la choucroute, le piment, et surtout l'ail. Objectivement, oui, c'est un peu puant, appétissant mais puant. Pas un mets à prévoir pour draguer en tous cas (je n'ai aucune envie d'en savoir plus sur des gens qui miseraient sur du chou fermenté à l'ail pour séduire).
- Dans le pot, on trouve des lanières de chou assez larges, compactées, un peu humides et rouges. On peut le manger tel quel, c'est assez puissant, mais pourquoi pas.

Qu'est ce qu'on peut faire de bon avec du kimchi ?

- Le mettre dans une soupe de nouilles déshydratées comme ici.
- Le mettre dans une soupe de nouilles maison.
- Le mettre dans une soupe sans nouilles.
- En farcir des raviolis. Je n'ai pas essayé pour l'instant.
- Un tas de kimchi réveille complètement un simple bol de riz blanc, rien à ajouter de plus à part éventuellement avec un oeuf au plat sur le dessus. On obtient un repas rapide, savoureux et peu onéreux.
- Le servir comme condiment avec un plat mijoté, ou avec des brochettes.
- Le mettre dans un plat de légumes sautés.

Le verdict

C'est délicieux ! Et assez indescriptible... Paupiette a bien aimé aussi (en même temps, c'est au chou, c'était facile). Celui que j'ai acheté était moins piquant que je pensais. Je vais de ce pas en acheter un autre pot, et je commence une catégorie "recettes au kimchi".
Le kimchi se conserve assez longtemps, j'avais acheté le pot en janvier, mais je l'avais oublié...

Et vous, vous faites quoi avec le kimchi ?

lundi 4 mai 2009

Manger un plat gris

Tout le monde sait que l'aspect et la couleur des aliments compte énormément dans le plaisir qu'on prend (ou pas) à les manger, sauf pour trois sortes de personnes : ceux qui se contentent de se nourrir mais qui n'aiment pas trop manger, ceux qui mangent des protéines, des glucides et des lipides, peu importe le plat, et ceux qui n'aiment rien.
J'ai la chance de n'appartenir à aucune de ces catégories, et de me régaler à tous les repas ou presque, c'est pourquoi je me demande ce que donnerait un menu entièrement gris, les mêmes textures, les mêmes goûts et odeurs, mais gris. Dans l'autre sens, on sait comment ça marche : qui n'a jamais été horriblement frustré par des fruits ou des légumes d'une super couleur, totalement insipides ?

En attendant le jour où on me proposera un protocole scientifique pour une expérience grise, voici un plat gris, mais pour de bonnes raisons : du risotto à l'encre de seiche et aux calamars. J'ai tenté une cuisson inhabituelle pour ce risotto, parce que je ne suis pas restée debout à côté de la casserole pendant une demie heure, comme on fait traditionnellement, et c'était pas mal (pas parfait, mais vraiment bon quand même).



Ingrédients pour deux

- 170g de riz à risotto
- Un oignon
- Un demi verre de vin blanc sec
- Une gousse d'ail
- Deux petits sachets d'encre de seiche
- 150g de calamars préparés

Préparation

- Hacher l'oignon et écraser l'ail.
- Tailler les corps de calamars en rondelles.
- Faire mousser un bon bout de beurre à feu assez vif, et ajouter l'oignon et l'ail. Remuer, et laisser cuire sans colorer pendant trois ou quatre minutes.
- Ajouter les rondelles de calamars, et continuer la cuisson à feu vif pendant encore deux minutes.
- Ajouter le riz et bien remuer, et laisser cuire sans cesser de remuer pendant deux minutes supplémentaires.
- Verser le vin, et baisser le feu quand il est évaporé.
- Ajouter enfin le contenu des sachets d'encre et deux verres d'eau.
- Couvrir, et laisser cuire à feu doux pendant un petit quart d'heure, le temps que l'eau soit absorbée.
- Normalement, au bout d'un quart d'heure, l'eau est absorbée et le risotto est cuit. S'il reste de l'eau, on attend qu'elle soit absorbée. Si ce n'est pas cuit (le riz n'est pas tendre sous la dent), on rajoute un demi verre d'eau et on laisse cuire jusqu'à ce qu'il soit absorbé.

Des questions ?

- J'ai acheté l'encre de seiche en petits sachets à la poissonnerie.
- Je pensais que j'avais déjà expliqué comment préparer des calamars, mais en fait, non. En fait, j'étais persuadée d'avoir déjà mis une recette délicieuse de calamars farcis aux cèpes et au piment d'Espelette, cuits au four. Comme je ne la trouve pas, je vais sûrement la refaire et prendre quelques photos de la préparation des calamars. Grosso modo, il faut leur couper les tentacules, puis tirer sur la tête, et enlever la peau et le contenu pour obtenir des corps de calamars (je sais bien que ce n'est pas clair, dit comme ça).
- On peut faire ce risotto avec du fumet de poisson.

Encore du risotto !

- Risotto milanais au parmesan et au safran
- Risotto aux cèpes
- Risotto aux courgettes et au pesto avec des chips de jambon
- Risotto acidulé à l'oseille, à la roquette et au chorizo

dimanche 3 mai 2009

Une tentative de brioches aux pralines

J'adore les brioches aux pralines, un peu caramélisées, avec du rose qui déborde de partout. Malheureusement, on n'en trouve pas dans toutes les boulangeries, et même si on en trouvait, cela ne garantirait pas qu'elles sont parfaites. Avant toute chose, précisons que je sais où trouver des brioches aux pralines parfaites, à Coyote City, mais que le samedi matin, ça fait un peu loin, et le dimanche c'est probablement fermé.

La seule solution face à ce drame affreux, c'est de faire soi-même lesdites brioches. Autant vous dire tout de suite que mon premier essai a été désastreux. J'ai disposé des tas de pâte bien levée sur une plaque, j'ai refait lever une demie heure, et j'ai enfourné le tout. Malheureusement, la pâte était trop liquide ou trop chaude, et elle s'est lamentablement étalée pour faire des galettes plates immangeables. La deuxième tentative est ici, et elle nécessite un grand moule ou plein de petits, parce que la pâte ne se tient toujours pas. Cela dit, c'est présentable et même joli, et très bon. J'ai pris la recette du Larousse des desserts. Attention, il faut commencer très longtemps avant de commencer à avoir envie de brioche...

Je continue à expérimenter, et je vous tiens au courant, en espérant qu'à la fin du paquet d'un kilo de pralines roses, j'aurai trouvé la recette idéale.



Ingrédients pour une vingtaine de petites brioches

- Un sachet de levure de boulangerie
- 190g de farine
- 20g de sucre en poudre
- Une pincée de sel
- 3 oeufs
- 150g de beurre bien mou
- 100g de pralines roses

Préparation

- Délayer la levure dans un demi verre d'eau tiède, et laisser gonfler quelques minutes.
- Placer la farine dans le bol d'un robot, ajouter la levure, et le sucre et commencer à pétrir à vitesse lente. Ajouter le sel au bout de quelques instants.
- Ajouter les oeufs un par un, en attendant à chaque fois que l'oeuf précédent soit bien incorporé, et continuer le pétrissage.
- Quand la pâte devient bien homogène, ajouter petit à petit le beurre coupé en morceaux, et poursuivre le pétrissage.
- Quand la pâte se détache des parois, ajouter les pralines et bien les incorporer.
- Laisser la pâte doubler de volume dans un endroit bien chaud. Cela prend environ 3 heures.
- Au bout des trois heures, écraser la pâte avec le poing pour en faire sortir le gaz, et la remettre à lever une heure environ.
- Répartir la pâte dans des petits moules (ou pourquoi pas dans un grand, mais je trouve que c'est vraiment moins bien), et laisser lever une demie heure avant d'enfourner. Il faut remplir les moules aux trois quarts environ.

Shopping et questions

- J'ai acheté les pralines chez G. Detou, rue Tiquetonne, à Paris.
- Les brioches qu'on ne mange pas tout de suite se conservent trois jours dans une boîte métallique. Peut-être même plus longtemps, mais on avait tout mangé.

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