mardi 29 décembre 2009

Après Noël

Noël est passé, ceux qui devaient manger de la bûche en ont eu, et ont fini les restes, les carcasses de chapon ont été transformées en bouillon, et ceux qui préféraient une bolognaise se sont régalés aussi.

Il est donc grand temps de passer à des recettes plutôt légères à petit prix, et à des recettes qui utilisent les cadeaux de Noël. Parmi d'autres merveilles, j'ai eu de chouettes cocottes, une grise et une rouge, assez grandes pour contenir un plat de dîner. Je ne sais pas encore dans laquelle je préfère manger (si, c'est important, et non, les deux ne peuvent évidemment pas avoir le même goût), mais je pense que ce sera dans la grise.


Tout ça pour présenter une petite recette pas trop compliquée, avec des ingrédients assez basiques : oeuf, crème, épinards surgelés, muscade. Eh oui, c'est un oeuf cocotte aux épinards.

Ingrédients pour deux

- 400g d'épinards surgelés
- 2 oeufs
- 2 cuillerées à soupe de crème fraîche épaisse
- Muscade

Préparation

- Décongeler les épinards. Je les répartis dans les deux cocottes, et je les passe 10 minutes à 180°C au four, qui avait de toutes façons besoin d'être préchauffé.
- Si ce n'était pas encore fait, répartir les épinards décongelés dans les cocottes ou les ramequins, saupoudrer de noix de muscade, et mélanger.
- Poser dessus une cuillerée à soupe de crème. Casser enfin un oeuf dans chaque cocotte, recouvrir du couvercle, et enfourner 8 minutes.
- On peut ajouter du chorizo, au lieu de la muscade.

D'autres plats aux oeufs ?

- Avec du poivron rôti et du jambon espagnol
- Avec du lard et des poireaux
- Avec du saumon fumé
- Avec des cèpes


mercredi 23 décembre 2009

Un peu d'originalité dans les makis

Au Coyote-Motel, on mange des sushis très souvent. J'essaye de varier : crustacés, différents poissons, présentations originales... D'ailleurs, j'ai quelques recettes en stock que je pourrais publier bientôt. Je pense que mes préférés sont à la daurade marinée au gingembre, et si on écoutait Paupiette, on mangerait uniquement des makis au saumon, mais probablement à tous les repas.

Du coup, je n'ai pas trop fait de publicité sur cette recette plutôt originale avant que le plateau n'arrive sur la table, parce qu'elle aurait probablement été accueillie avec un scepticisme de mauvais aloi : "hmm, non, je crois que j'aime pas trop, avec des fruits dedans". Une fois servi, et sans préjugés possible, ce fut un franc succès : frais, acidulé, et bien équilibré.

La recette vient du joli petit "Sushi et sa chimie", qui est le bouquin de recettes de la chaîne Sushi Shop. Pas trop d'explications techniques sur la découpe des poissons ou la préparation et la manipulation du riz (pour cela, j'ai tout ce qu'il faut, et rien ne vaut un cours), mais de très bonnes idées comme ce maki Sunset, avec du saumon, de l'avocat, de la clémentine et une mayonnaise piquante et citronnée. Bon, par contre, ils disent que le temps de préparation est d'un quart d'heure, et ça, ce sont des conneries : j'ai l'habitude de faire des makis, je suis plutôt rapide, mais il est impossible de préparer les ingrédients et de faire les 10 rouleaux en 15 minutes...


Ingrédients pour 2

Le riz
- 150g de riz cru
- 18cl d'eau pour le faire cuire
- 4cl de vinaigre de riz
- 1 cuillerée à café de sucre en poudre

La garniture
- Un pavé de saumon de 100g
- 1 petit avocat
- 2 clémentines
- 1 grosse cuillerée à soupe de mayonnaise
- 1 cuillerée à café de jus de citron
- Shichimi Toragashi (7 épices japonais)
- 5 grandes feuilles de nori, coupées en deux
Préparation

- Pour le riz, c'est comme d'habitude. C'est très rapide et inratable au cuiseur à riz.
- Couper le saumon en fines lanières. Comme il faudra mettre dans chaque maki les trois ingrédients, il faut qu'elles soient relativement fines : 5mm de côté, c'est pas mal.
- Couper l'avocat en lamelles, également de 5mm de côté au maximum.
- Oter la peau des clémentines, et préparer les quartiers en suprêmes, c'est à dire qu'on enlève la fine peau autour de chaque quartier. Ce n'est pas grave si les quartiers ne restent pas entiers.
- Mélanger la mayonnaise, le jus de citron, et la poudre sept-épices. On doit obtenir une sauce bien piquante.
- Sur une demie-feuille de nori, étaler une cuillerée à soupe de riz, en laissant un centimètre libre près du bord. Il ne faut pas mettre trop de riz, sinon, impossible de le refermer.
- Etaler une ligne de mayonnaise piquante sur le riz, puis déposer des lanières d'avocat, de la clémentine sur toute la longueur (il faut défaire un peu les quartiers, sinon c'est trop épais), et du saumon.
- Rouler le maki, et passer au suivant.
- A la fin, couper chaque rouleau en six.
Des questions ?

- Le shichimi toragashi, c'est une poudre japonaise qui contient du piment rouge, qui donne la couleur au tout, et un goût très piquant, du zeste de mandarine, des graines de sésame, pavot et chanvre, du poivre Sanshô, et de l'algue nori. On le trouve dans les épiceries japonaises et coréennes, et certaines épiceries chinoises. Dans cette recette, on peut le remplacer par du piment rouge, par exemple de Cayenne, et éventuellement quelques graines de sésame.
- Ceci n'est pas un sushi traditionnel japonais, mais une création plutôt moderne et occidentale. C'est quand même très bon.
- La recette marcherait aussi avec des crevettes cuites, ou pourquoi pas du surimi. Je fais quelques autres tests, et je vous tiens au courant.
- Alors, faisable en quinze minutes, pour vous ?

lundi 21 décembre 2009

Lasagnes et silence

Bizarrement, ces derniers temps, il ne se passe vraiment rien sur ce blog. Il n'y a pas vraiment de bonne raison à cela, ou alors que des bonnes raisons. Faut croire que je n'ai plus trop envie, ou plus trop le temps, ou que je remange des plats que j'ai déjà publiés, ou que je mange des plats pas super intéressants (purée potimarron/patate à la sauge, hier midi, très bon, mais pas grand chose à en dire, hein).

Pour sortir temporairement du silence, et parce que c'est bientôt Noël, j'ai décidé de faire des lasagnes, de les photographier, et de les publier. Les lasagnes, c'est un de ces bons vieux plats qu'on peut manger dans des versions allant de franchement dégueulasse à étonnamment bon, et ce à peu près partout, à la cantine, chez mémère, chez des amis, tout seul dans une barquette surgelée devant un petit film, et, en théorie, au resto. Moi, les lasagnes, c'est ce je ne prends JAMAIS au resto italien, parce que j'ai toujours l'impression que c'est une sorte d'arnaque, allez savoir pourquoi. Les salades au resto me font le même effet, mais pas les croque-monsieur avec de la salade (et encore moins les croque-madame). Irrationnel, tout ça, hein.

Ce qui est tout aussi irrationnel, c'est la préférence de la population, en tous cas de la population qui fréquentait ce blog en 2008, pour les lasagnes à la béchamel, 70% des participants au sondage. Ceci nous prouve au moins que les élections ne sont pas truquées. Je satisferai aujourd'hui les 16% de réfractaires, et peut-être les 10% d'indécis. (Si on regarde le taux de participation au sondage, rassurez-vous, ça ne fait pas énormément de monde pour manger ces lasagnes).

Rétablissons tout de suite la vérité historique et italienne : il n'y a pas de VRAIE recette des lasagnes, mais des lasagnes à la bolognaise, avec du ragoût de boeuf et de la béchamel, en couches alternées, des lasagnes à la napolitaine, sans béchamel, avec des boulettes de boeuf, de la mozzarella, des oeufs durs et de la saucisse piquante, et d'autres sortes de lasagnes, au radicchio, par exemple, ou au potiron. Et aucune recette de lasagnes en Italie ne comprend d'emmental râpé sur le dessus, jamais (berk), mais on trouve parfois du parmesan.


La recette est une adaptation de plusieurs livres, dont Jamie Oliver et la Cuillère d'Argent, un gros livre sur la cuisine italienne dont je ne me lasse pas. Je l'ai adaptée en retirant les oeufs durs et en ajoutant du chorizo, qui tient lieu de saucisse piquante, parce que je connais quelqu'un qui fait d'excellentes lasagnes du sud de l'Italie avec de la saucisse piquante dedans.

Ingrédients pour deux

- 150g de boeuf haché
- 5cm de chorizo
- Une boîte de tomates pelées en dés
- Un demi oignon (l'oignon était vraiment gros, à l'origine)
- Une gousse d'ail
- Une petite carotte
- 130g de feuilles de lasagnes sèches
- Une boule de mozzarella
- Origan
- Un demi verre de vin rouge

Préparation

- Peler l'oignon et le ciseler.
- Hacher la gousse d'ail.
- Peler la carotte et la couper en fines rondelles.
- Passer au mixeur la chair de tomates. Je sais bien que j'aurais pu prendre du coulis, mais j'avais une boîte de tomates. C'est bien la preuve que les recettes de ce blog sont les vraies recettes.
- Faire revenir l'oignon et l'ail quelques minutes dans un peu d'huile d'olive, sans les faire griller.
- Ajouter les carottes, continuer de faire revenir pendant cinq minutes de plus, puis ajouter les tomates, le vin rouge, et une cuillerée à café d'origan. On peut saler, aussi, et ajouter un peu de piment rouge, par exemple du piment de Sicile.
- Laisser mijoter à feu doux pendant une demie heure.
- Pendant ce temps, rouler de petites boulettes, de la taille d'une bille, avec la viande. On peut ajouter un peu de parmesan à la viande, mais je ne l'ai pas fait.
- Faire griller à la poêle les boulettes de viande, éponger le gras avec un papier absorbant, et les ajouter à la sauce tomate.
- Laisser mijoter une autre demie heure.
- Couper le chorizo en rondelles après avoir ôté la peau.
- Déchirer la mozzarella en petits morceaux.
- Pour le montage, on commence par une couche de pâte dans le fond du plat.
- Ensuite, on met un peu de sauce, un peu de chorizo, et un peu de fromage, puis une nouvelle couche de pâte, et on recommence.
- On finit par de la sauce tomate sans boulettes.
- Si on veut, on peut parsemer le plat de petits copeaux de beurre avant d'enfourner.
- Couvrir d'une feuille d'alu, et enfourner à four moyen pendant une heure.

D'autres lasagnes ?

- Des lasagnes végétariennes aux épinards, aux tomates et à la ricotta, à petit prix
- Des lasagnes au veau et aux cèpes

Pour faire la pâte soi-même, c'est ici.

dimanche 20 décembre 2009

Calamars et riz gluant

Pendant longtemps, au restaurant asiatique de quartier, celui qui proclame "spécialités chinoises, vietnamiennes et thaïlandaises", avec menu à 12,90 tout compris, même un petit verre de saké pas très bon dans un gobelet avec un mec à poil dans le fond, j'ai pris riz cantonnais en accompagnement. Je trouvais le riz blanc tristounet, et l'idée même du riz gluant infecte, sans en avoir jamais vu de près. En fait, le riz cantonais, c'est souvent décevant, et il y a toujours un risque qu'il y ait de petites crevettes dedans. Une vraie catastrophe.
Finalement, poussée par la même curiosité que celle qui me fait acheter des desserts qui ressemblent à du gel douche, ou du chou coréen qui fait une haleine de dragon, j'ai tenté, et je me suis aperçue que c'est délicieux. A bas les préjugés, comme d'habitude, finalement. Le riz gluant n'est pas vraiment gluant, au sens où je l'attendais. Les grains sont distincts, et le tout a une texture agréable et assez ferme, rien à voir avec du riz trop cuit ou du riz au lait, par exemple.

L'étape suivante, c'est d'en acheter pour en manger à la maison. Ca, c'est fait. Le riz gluant a rejoint l'étagère à riz, à côté du riz basmati, du riz parfumé chinois, du riz à risotto, du riz japonais pour les sushis, et du riz rouge.

Ensuite, apprendre à le préparer. Merci internet, et en particulier merci Dara.

Dernière étape, trouver une recette qui va bien avec le riz gluant, et la cuisiner, en tenant compte de la demie journée de trempage du riz : cela signifie qu'il faut s'y prendre un peu à l'avance. J'ai choisi une recette un peu thaïlandaise, mélange de plusieurs recettes du Tang Book, un curry de calamars, servi dans le bouquin avec des vermicelles, et au Coyote Motel avec du riz gluant. La sauce sert de base à toutes sortes de curries verts, au porc, au poulet, ou pourquoi pas avec des boulettes de poisson.

Les plus perspicaces remarqueront que je n'ai pas écrit sur ce blog depuis tellement longtemps que j'ai oublié de photographier le plat. Ca arrive, et ça pourrait arriver encore.

Ingrédients

- 140g de riz gluant cru
- 500g de calamars
- 1 échalote
- 1 petit morceau de gingembre frais, de la taille de la moitié du pouce
- 1 cuillerée à café de pâte de curry vert
- 1 cuillerée à soupe de nuoc mam
- 2 cuillerées à soupe de sauce soja
- Une demie botte de ciboule
- 15 cl de lait de coco

Préparation

- La veille, laver le riz, et le faire tremper toute la nuit dans de l'eau.
- Préparer les calamars. Pour cela, il faut tirer doucement sur la tête de chaque calamar. On obtient, dans une main, le corps de la bestiole, de l'autre, les tentacules, la tête, et l'intérieur. On prend le corps, et on retire tout ce qu'il y a à l'intérieur : un petit os, qui ressemble à un morceau de plastique, et une matière qui a la texture d'un rhume (berk). On enlève la peau, elle part toute seule en tirant un peu dessus, et on lave le calamar blanc et nu qui en résulte. Pour la tête, c'est facile : on coupe les tentacules, on les garde, et on jette le reste.
- Couper le corps des calamars en rondelles.
- Emincer l'échalote.
- Couper le blanc des ciboules en petits tronçons, et ciseler le vert. Réserver le blanc et le vert à part.
- Peler le gingembre et le couper en fines lamelles.
- Faire cuire le riz à la vapeur. J'utilise mon cuiseur à riz.
- Pendant ce temps, faire revenir l'échalote dans un peu d'huile à feu vif, puis ajouter la pâte de curry et le gingembre. Faire revenir le tout jusqu'à ce que la pâte de curry ait fondu et recouvre bien l'échalote et le gingembre. Cela devrait sentir très bon.
- Ajouter le blanc de ciboules, les calamars, le nuoc mam et la sauce de soja, et remuer doucement.
- Au bout de deux minutes à peu près, les calamars sont cuits. Il est temps d'ajouter le lait de coco, et de remuer.
- Répartir le riz gluant dans des bols. Quand on a la classe, on le sert dans des paniers en bambou, mais je n'en ai pas, donc c'est directement dans le bol.
- Recouvrir le riz du curry, puis parsemer de vert de ciboule.

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