samedi 28 février 2009

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les sushis sans jamais oser le demander

Les sushis, c'est compliqué. Compliqué à faire, parfois compliqué à manger, mais aussi compliqué à comprendre. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ce qui fait le sushi, ce n'est absolument pas le poisson cru ou une forme, mais c'est le riz vinaigré. Et les sushis qu'on voit dans les restaurants en France, les nigiri-zushis, un peu rectangulaires, avec une tranche de poisson posée dessus, sont les moins communs, et les plus compliqués à faire. Autrement dit, si on veut faire des sushis à la maison, commencer par cette sorte, c'est se compliquer la vie inutilement...

Pour résumer, les qualités d'un bon sushi sont :

- l'assaisonnement du riz : vinaigré et sucré, un tout petit peu salé, pas trop collant mais quand même un peu. Au Japon, on ne met surtout pas de shoyu (sauce soja) sur le riz. La préparation du riz, c'est ici pour une cuisson à la casserole. Dans un cuiseur à riz, c'est inratable, il suffit de l'assaisonner avec du vinaigre de sushi. Les deux choses simples à retenir sont d'une part de ne pas ouvrir le couvercle de la casserole ou du cuiseur à riz pendant 15 minutes une fois que le riz est cuit, et d'autre part d'assaisonner le riz pendant qu'il est très chaud.
- la texture du riz, qui dépend de la variété de sushi : éparpillé, pressé, roulé, moulé, farci... à part pour un sushi éparpillé sur un bol, il faut toujours manipuler un peu le riz pour qu'il se tienne : on ne peut pas juste mettre un tas de riz sur un plat, et espérer qu'il se tiendra.
- la qualité des garnitures
- et surtout la beauté du sushi et du plat, beaucoup plus importantes que dans la cuisine occidentale.

Les familles de sushi

- Le chirashi-sushi, ou sushi éparpillé. Il consiste à remplir un bol de riz vinaigré, éventuellement additionné d'autre chose, et à répartir dessus un assortiment de garnitures. Evidemment, la difficulté consiste à les présenter joliment. On peut éventuellement mélanger une partie de la garniture au riz. Sur mon blog, vous pourrez trouver un exemple au loup et au saumon et un autre au maquereau, grenadier et saumon.



- Le oshi-zushi, ou sushi pressé. C'est la forme de sushi la plus ancienne. Il se fait dans un moule rectangulaire en bois qu'on trouve pour 5 euros dans les boutiques japonaises à Paris. Les oshi-zushis au maquereau mariné sont un grand classique (bientôt sur le blog...), on peut aussi les faire à la dorade marinée, ou au chinchard mariné, ou au saumon fumé et au concombre. Vous pouvez en savoir plus sur le moule en bois et son utilisation ici.

- Le maki-zushi, ou sushi roulé. Il est généralement roulé dans une feuille d'algue, mais pas forcément, la feuille peut être dehors (normal), ou dedans (inversé). Pour les makis usuels, les plus petits (hoso maki), on prend la moitié d'une feuille d'algue carrée. Pour les plus grands (futo maki), avec de nombreuses garnitures à l'intérieur, on prend la feuille entière. Les temaki-zushi sont roulés en forme de cône, faits à table par les convives, et mangés au fur et à mesure.

- Le temari-zushi, ou sushi en forme de balle. On le réalise avec du film alimentaire, il est assez facile à faire. Quelques explications ici.

- Les sushis farcis : dans une poche de tofu, dans une feuille de chou, dans un calamar...

- Et les classiques nigiri-zushi, que les Japonais ne mangent qu'au restaurant, et qui nécessitent un apprentissage très long et très difficile.

La liste pourrait être plus précise, mais je voulais juste donner une petite idée de la variété de sushis qui existent, et de ce qu'on peut faire à la maison.

Des idées de garnitures :

- champignons shiitakés séchés, réhydratés et cuits dans un bouillon dashi, avec un peu de mirin en fin de cuisson
- toutes sortes de poissons frais et de crustacés. Attention cependant aux espèces menacées, comme le thon rouge. On trouve sur internet des listes un peu contradictoires de poissons menacés. Je trouve que c'est un sujet TRES important, mais je n'arrive pas à trouver d'information fiable sur le sujet (par exemple, le site internet du ministère de la pêche est muet sur le sujet). J'aime bien les poissons blancs comme le loup et le grenadier, et sinon, le bar, la dorade, le saumon, le maquereau, les sardines et chinchards... Cependant, je ne suis pas certaine de pouvoir manger tous ces poissons sans problème.
- l'omelette, feuilletée et épaisse, ou émincée en fils d'or. On peut la faire avec une petite poêle rectangulaire spécifique, à la fois jolie et pratique (oui, j'en ai une, et je l'adore)
- toutes sortes de légumes : radis blanc, radis rose, concombre, avocat, épinard, carotte...
- du tofu assaisonné
- ...

Des accompagnements

- Le wasabi, ou raifort japonais. Il a une saveur assez piquante, qui se marie avec certains sushis mais pas tous. Le but est de relever le sushi, pas d'emporter la bouche ou de dénaturer la saveur de la garniture : attention à ne pas en mettre trop.
- Le shoyu, ou sauce de soja.
- Le gari, ou gingembre fermenté, qui se mange entre les sushis, afin de "nettoyer" son palais pour ne pas mélanger tous les goûts. On ne le mange généralement pas avec le sushi ! (mais il y a des exceptions).
- Une petite soupe au miso pour commencer. Il y a plein de recettes sur mon blog, les basiques ici, puis aux champignons et aux carottes, porc et aux légumes, au radis blanc (daikon), ou encore au tofu frit.

Deux livres sur les sushis

- Pour débuter, Sushi, préparations et recettes, de Kimiko Barber et Hiroki Takenmura est vraiment bien. On commence par 130 pages d'explications sur les ingrédients, la culture du sushi, la découpe des poissons, la préparation des garnitures... Puis des recettes pour toutes les sortes de sushis, et à la fin, les us et coutumes. Les photos sont très réussies, et les explications très claires.
- Pour décorer la bibliothèque, évidemment Sushi Bar, de Hisayuki Takeyushi. Cela dit, les recettes ne sont pas vraiment faisables, du moins au début. Mais quelle beauté...

On clique où ?

- La liste de courses japonaise ici, avec les bonnes adresses pour les cours
- Tous les messages sur des plats japonais, dont les sushis, ici
- Quelques adresses : à Paris, on ne clique pas, on se déplace, soit dans le 13e (par exemple Paris Store, ou le petit Big Store, avenue d'Ivry), ou les sympathiques épiceries japonaises du 15e (par exemple Kanaé, au 83 avenue Emile Zola, ou Hi Mart, 71 rue St-Charles). Ou dans le 2e, rue Ste-Anne, mais c'est plus cher.
- Et deux blogs que je lis régulièrement : Sav'Hourra et Clea Cuisine, qui parlent de sushi et de Japon.

vendredi 27 février 2009

Temari sushi

Avant le grand récapitulatif sur les sushis (sûrement demain), une photo qui fait envie :


Hé oui, c'était une blague, la pause sucrée à la noix de coco au milieu de la frénésie japonaise.

Quelques explications succinctes sur les temari-zushi : on les fait avec du film alimentaire, souvent pour les occasions de fête. Le film alimentaire étant assez facile à manipuler, je trouve que ce sont les sushis les plus simples à faire à la maison quand on n'a pas l'habitude. Quand on a l'habitude, les makis sont en revanche plus facile.

Le principe :

- Il faut du riz sushi préparé.
- Ensuite, on coupe des garnitures variées en tranches très fines de la taille d'un timbre, ou en filaments très fins dans le cas de l'omelette et des champignons. On peut utiliser du poisson, des légumes variés (radis, concombre, carottes, ...).
- On prépare des décorations : graines de sésame grillées, herbes ciselées, oeufs de lump, ...
- On prend un morceau de film alimentaire d'une dizaine de centimètres de large. On le dépose sur une main, et on pose un carré de garniture (ou une cuillerée à café de filaments) au milieu.
- On rajoute éventuellement du wasabi, si on a envie et que ça va bien avec la garniture.
- On pose ensuite sur la garniture une cuillerée à café de riz.
- On referme le film alimentaire pour former une boule, et on serre bien.
- Puis on ouvre délicatement, on sort le temari-zushi, on le pose sur un plateau, et on recommence.
- On change de film alimentaire quand on change de type de garniture (poisson-légume, par exemple), mais évidemment pas à chaque boule.

jeudi 26 février 2009

Pour les lecteurs qui en ont marre et n'osent pas le dire

J'imagine un lecteur qui en aurait marre et qui grommellerait, dans son coin parce qu'il n'ose rien dire. Y en a marre, des recettes japonaises à la con. On ne trouve pas les ingrédients, c'est long, c'est compliqué, c'est bizarre et ça ne fait pas envie. A bas le poisson cru et le tofu, vive la blanquette et le gâteau au chocolat. Le souci, c'est que j'en ai déjà parlé, de la blanquette et du gâteau au chocolat. J'étais bien embêtée, comment satisfaire ce (ces ?) grommeleurs sans changer mon (attachante ?) personnalité ?

La solution, c'est une noix de coco, achetée dans une épicerie asiatique, et une flânerie chez Franprix. Oui, je flâne chez Franprix, le soir, en rentrant du boulot. Et je ne suis pas la seule, d'ailleurs. J'ai investi dans une boîte de lait concentré sucré, que j'ai choisie en fonction de la recette au dos : Flan coco. Il y a pas mal de recettes qui tournent, certaines avec du lait, certaines avec des blancs en neige. Celle-ci est d'une folle simplicité, préparée en 5 minutes chrono.


Ingrédients

- Une noix de coco
- 397g de lait concentré sucré
- 165 ml de lait de coco
- 4 oeufs
- Une rasade d'extrait de vanille

Préparation

- Ouvrir la noix de coco, râper la chair
- Mélanger tous les ingrédients, une fois la noix de coco râpée. Oui, parce que la noix de coco entière dans le saladier, je vous jure qu'on ne s'en sortirait pas.
- Répartir le mélange dans des ramequins, et hop, au four à 180° pour 25 minutes.

Des questions ?

- Les proportions me semblent farfelues. Tu te fiches de moi, coyote ? C'est pourtant le conditionnement des ingrédients. 397g de lait concentré sucré, c'est une boîte standard, et 165 ml de lait de coco, c'est une petite boîte.
- Je ne sais pas ouvrir ma noix de coco. Il faut un marteau et un tournevis, ainsi qu'un verre. On commence par percer les trois petits trous en haut, en utilisant le tournevis comme un poinçon et en tapant dessus au marteau. On retourne la noix au dessus d'un verre, et on laisse le jus s'écouler. Ensuite, on pose la noix sur son genou, et on tape fermement, mais raisonnablement, des petits coups réguliers sur tout l'équateur de la noix de coco. Au bout d'un moment, elle s'ouvre toute seule. On découpe avec un couteau à lame fine la chair dans la coque, et on tape sur la coque avec un marteau pour en décoller la chair. Voilà, c'est fait.
- Je n'ai pas de noix de coco / pas de robot pour la râper. Tu peux prendre de la noix de coco en poudre, mais c'est moins bon et moins rigolo.
- J'ai dit à un(e) ami(e) qu'il ressemblait à une noix de coco parce qu'il n'a pas beaucoup de cheveux, mais qu'ils sont plutôt longs. C'est méchant ou rigolo ? Honnêtement, plus rigolo que méchant. La solution, c'est de lui faire un petit flan à la noix de coco pour se faire pardonner (moi je n'ai rien dit à personne sur ce sujet récemment).
- Je trouve que ce dessert fait grossir, et je n'ose pas en manger. T'as qu'à prendre juste une petite soupe avant, au lieu de t'empiffrer de saucisson (j'en ai du trop bon en ce moment).

mercredi 25 février 2009

Gyoza

La cuisine japonaise ne se limite pas aux sushis. Il existe toutes sortes de nouilles, des grillades, des plats mijotés, et bien sûr les délicieux raviolis gyoza. Ces raviolis sont farcis d'un mélange de chou et de porc, dans une pâte très fine à base de riz et de blé, et surtout, grillés puis cuits à la vapeur, ce qui les rend à la fois moelleux et croustillants. Un délice absolu. La quantité raisonnable, c'est 5 ou 7 par personne, mais je peux facilement en manger 10. Souvent, les raviolis gyozas sont associés à des nouilles ramen. Ca fait un repas un peu trop lourd à mon avis, et je me suis contentée d'une petite soupe au miso et aux légumes à côté.

Pour faire 30 gyozas, il vous faut :

- 1 paquet de feuilles à raviolis japonais (des feuilles rondes, surtout pas les wonton chinois)
- 1 demi-chou chinois
- 1 côte de porc
- le blanc d'un tout petit poireau
- une demie-botte de ciboule japonaise ou chinoise
- 2 cuillerées à soupe de shoyu
- 1 cuillerée à soupe de mirin
- 1 cuillerée à café d'huile de sésame
- un peu de piment en poudre
- un peu de gingembre en poudre



Préparation

- Hacher tous les ingrédients, bien mélanger la farce, et laisser reposer une demie-heure pour que les saveurs se mélangent.
- Prendre une feuille à ravioli, déposer dessus une cuillerée à café de farce, et refermer pour former un demi-disque en appuyant bien pour souder. Plisser les bords du ravioli.
- Recommencer jusqu'à épuisement de la pâte.
- Faire chauffer un fond d'huile dans une sauteuse à couvercle, et déposer les raviolis lorsqu'elle est bien chaude.
- Laisser griller 6 à 8 minutes, puis ajouter 2 cuillerées à soupe d'eau et couvrir.
- Les gyozas sont cuits lorsque l'eau est absorbée.


mardi 24 février 2009

Soupe miso au tofu frit et à la verdure

Ce qui est chouette, quand on mange souvent des sushis, c'est qu'on peut se faire une petite soupe au miso en entrée. Et il en existe des milliers de sortes. La soupe au miso est à mon avis encore plus intéressante que la soupe aux carottes, c'est dire. Aujourd'hui, une soupe à la verdure et au tofu frit.

Ingrédients pour trois

- 75cl de bouillon dashi (fait maison, c'est assez facile), fait à partir d'un sachet de copeaux de bonite et d'un morceau de kombu carré de 10 cm
- 100g de tofu frit en losanges
- 9 tiges de verdure comme sur la photo

Préparation

- Préparer le dashi : le matin, placer un morceau d'algue kombu d'environ 10cm dans 1,5 litre d'eau froide, couvrir, et laisser traîner toute la journée. Le soir, au moment de préparer la soupe, ajouter le sachet de copeaux de bonite dans l'eau qui contient le kombu et faire bouillir une vingtaine de minutes.
- Séparer les tiges des feuilles de verdure. Ciseler les feuilles et couper en petits morceaux les tiges.
- Passer les losanges de tofu frits sous l'eau bouillante pour les dégraisser, puis les couper en lanières d'un centimètre de large.
- Ajouter les tiges de verdure et le tofu frit dans le dashi bouillant, et laisser cuire à feu moyen 5 minutes.
- Ajouter les feuilles, laisser cuire une minute, et retirer du feu.
- Délayer une grosse cuillerée à soupe de miso dans un peu de bouillon (un peu plus si vous adorez le miso), puis ajouter ce mélange à la soupe.
- Servir immédiatement : attention à ne pas faire bouillir le miso, qui perdrait tout son goût.

Des questions ?

- Je ne comprends rien aux ingrédients : faut cliquer ici, j'explique tout.
- Je comprends les ingrédients, mais je ne les ai pas chez moi. A Paris, il faut se déplacer, soit dans le 13e (par exemple Paris Store, ou le petit Big Store, avenue d'Ivry), ou les sympathiques épiceries japonaises du 15e (par exemple Kanaé, au 83 avenue Emile Zola, ou Hi Mart, 71 rue St-Charles). Ou dans le 2e, rue Ste-Anne.
- Je ne sais pas quoi faire d'autre avec mon tofu frit. Pourquoi pas des sushis aux champignons ?
- Je ne sais pas quoi faire d'autre avec ma verdure. Pourquoi pas une soupe anti-gueule de bois aux nouilles udon ?
- Je me demande quels sushis faire avec ma soupe. Des oshi-zushis à la dorade marinée, ou au chinchard mariné. Ou bien des makis normaux ou inversés, ou même au cabillaud et au gingembre. Ou encore un chirashi-zushi au loup et au saumon ou au maquereau, grenadier et saumon. Ou bien des temari-sushi (j'en parle très bientôt).

lundi 23 février 2009

Les douze travaux d'Hercule


Les plus assidus d'entre vous savent que j'ai commencé 12 travaux d'Hercule culinaires, le premier étant de goûter tous les desserts vietnamiens de Tang, Big Store et Paris Store réunis. Bon courage, c'est très long, il y en a des dizaines, certains bons et certains moins, et je me suis découragée.

L'épreuve n°2 est un banc d'essai des nouilles asiatiques instantanées. Evidemment, on ne peut pas toutes les goûter, parce que j'en ai recensé au moins cinquante sortes chez Big. Et puis il y a des parfums qui ne me tentent carrément pas, comme "goût beignet" (faut-il blâmer le traducteur non francophone, ou est-ce vraiment une soupe de nouilles à goût de gras ?), ou des parfums dont je me méfie, comme crevette, parce que je suis allergique, donc si c'est un arôme artificiel, tout va bien, mais si c'est un peu naturel, panique à bord. Cela dit, le concept du banc d'essai me plaît bien, donc je vais en essayer un maximum.

J'ai recensé au rayon nouilles instantanées des paquets chinois, coréens, vietnamiens et japonais. Les coréens et les japonais se ressemblent un peu. On trouve aussi différentes sortes de nouilles : des "nouilles" sans autre explication, des ramen, et des udon. Le point commun, ce sont des photos colorées de plats garnis appétissants, d'une hypocrisie révoltante parce que tout le monde sait que le sachet contient un bloc de nouilles blanches ou beiges, et un sachet d'assaisonnement déshydraté. Il n'y a pas la moindre chance pour que le plat ressemble à la photo. Cela dit, c'est souvent utile pour comprendre le parfum de la soupe.

Voilà pour le baratin introductif, et on commence avec le premier sachet. C'est un délice coréen de nouilles "à goût de kimchi", c'est à dire de chou fermenté super pimenté.


Dans le sachet, on trouve trois éléments : un bloc de nouilles de blé assez fines, un sachet de "base de soupe à goût de kimchi", et un sachet de "légumes déshydratés". Les légumes sont une vraie blague. Il y a une cuillerée à soupe de pelures de légumes déshydratées, à tout casser.

La soupe se prépare en faisant bouillonner tout le contenu du paquet dans un demi litre d'eau, pendant 3 minutes. Je customise la soupe en ajoutant deux carottes en fins bâtonnets, et on y va.

Le verdict : on s'en doutait, les Coréens sont des fous furieux du piment. C'est ULTRA PIQUANT, le bouillon est carrément imbuvable tout seul tellement ça arrache. Par contre, les nouilles à goût de kimchi, c'est pas mal, un peu aillé, un peu acidulé, bizarroïde. Les carottes sont une bonne idée, à mon avis carrément indispensables : comme prévu, les légumes déshydratés sont une vraie blague. On tient là une bonne base de soupe quand on aime ce qui pique, à condition de l'agrémenter un peu.

La question du jour : j'ai lu dans un livre de cuisine américain que pour adoucir un plat trop piquant, il faut mettre quelque chose d'acide comme du citron ou du vinaigre. Là, je ne peux vraiment pas essayer, parce que mes papilles gustatives ont brûlé. Est-ce que quelqu'un sait si c'est vrai ?

dimanche 22 février 2009

Un dernier dessert asiatique

Voici un dernier test de dessert vietnamien avant d'entamer le nouveau banc d'essai. Je dois vous avouer que j'en ai un peu marre, des desserts bizarres, et que je suis contente de commencer le nouveau test, même s'il me reste pas mal de trucs à essayer en rayon (dont un fond de rivière encore pire que celui que j'avais goûté). Pour terminer en beauté, cependant, un dessert intrigant mais pas repoussant visuellement : du riz à la banane et à la noix de coco en feuille de bananier.

Le dessert se présente sous la forme d'un prisme à section triangulaire, vert, en feuille. Il est précisé sur l'étiquette que c'est un dessert à la vapeur. Soit, et hop, dans le cuit-vapeur pour une dizaine de minutes. A la sortie, déshabillage de l'objet : on se retrouve avec un prisme en riz aggloméré, probablement du riz gluant. Je le coupe. Le prisme est garni de morceaux de banane, le lait de coco étant probablement dans le riz.


Le verdict : pas mal, mais super bourratif. Le riz est légèrement parfumé par la feuille de bananier, le morceau de banane pas bien gros mais assez bon, et la noix de coco est très (trop ?) discrète. Je pense que ce dessert pourrait plutôt servir de snack sucré. Sauf que je préfère les snacks salés...

Bon, on récapitule sur les desserts bizarres (peut-être qu'un jour je ferai un 2e round) :
- Le chè bot khoai
- Le chè chuoi
- Le chè bap
- Le chè dau
- Les perles de coco

Les prochains tests, ce sont les soupes de nouilles déshydratées asiatiques. Ce sera sûrement aussi bizarre.

samedi 21 février 2009

J'invite la Grèce à la maison

Aujourd'hui, j'invite la Grèce dans ma cuisine, en participant au concours de MaryAthènes. Le principe, c'est assez facile : choisir une recette grecque dans son sympathique blog à l'huile d'olive, la faire, se régaler, prendre une photo, et la publier. J'ai bien réfléchi, et ce qui me faisait le plus envie, c'est la pita de verdure, ou hortopita. Evidemment, j'ai changé un ingrédient, mais c'est pour la bonne cause : pas de myronia dans les parages. A la place, j'ai mis de l'oseille hachée. Le résultat reste vert, donc je pense qu'on est toujours dans la pita de verdure, et est surtout ABSOLUMENT délicieux.

Alors, pour la recette originale, faut cliquer ici.


Ingrédients pour deux

Pour la pâte :
- 200 g de farine
- 100 ml d'eau
- 35 ml d'huile
- sel

Pour la garniture :
- 1 poireau
- 1 oignon
- 300 g d'épinards surgelés
- Une botte d'oseille
- 1 oeuf
- 50 g de feta

Préparation

- Mettre les ingrédients de la pâte dans la cuve d'un robot muni du crochet, et laisser pétrir 15 minutes à vitesse lente, puis laisser reposer la pâte une demie heure au frais.
- Pendant ce temps, émincer le poireau et l'oignon et les faire revenir dans de l'huile d'olive (attention à ce qu'ils ne prennent pas de couleur).
- Décongeler les épinards.
- Oter les tiges de l'oseille, la hacher, et l'ajouter aux épinards.
- Mélanger tous les ingrédients de la garniture.
- Etaler un morceau de pâte très fine et le déposer dans le fond du moule huilé (Bien fariner la table, la pâte et le rouleau).
- Déposer un peu de garniture.
- Etaler un deuxième morceau de pâte, toujours le plus fin possible. Le déposer sur la garniture.
- Recommencer jusqu'à déposer la quatrième et dernière pâte. Celle-ci doit faire des plis.
- Huiler, saupoudrer de graines de sésame et verser un peu d'eau sur le côté.
- Enfourner dix minutes à 200°C.


vendredi 20 février 2009

De la garbure pour plusieurs jours

On m'a très gentiment donné un gros chou blanc pour fêter l'hiver. C'est bon, un chou, mais c'est absolument énorme. Du coup, j'ai fait une quantité phénoménale de garbure avec le chou, un bon tas de légumes et des bouts de canard confit, et depuis on se régale de garbure sans se lasser (pour l'instant). Bizarrement, on ne voit pas la viande sur la photo. Elle a coulé au fond du bol, en fait.


Ingrédients

- 1 chou
- 4 pommes de terre à soupe
- 4 carottes
- 2 petits poireaux
- 3 poignées de haricots blancs
- 2 oignons
- 1 grosse cuillerée à soupe de graisse de canard
- Du canard confit en quantité

Préparation

- Peler tous les légumes et les couper en petits morceaux.
- Placer dans une grande marmite les pommes de terre, les poireaux, les carottes et les haricots. Recouvrir de 3 litres d'eau et laisser mijoter à feu doux et à couvert pendant une heure.
- Au bout d'une heure, ajouter les oignons revenus dans la graisse de canard et le chou. Remettre le couvercle, et oublier sur le feu très longtemps (au moins une heure, mais plus c'est cuit, meilleur c'est).
- Et dix minutes avant de servir, on rajoute des bouts de confit de canard dans la soupe.


jeudi 19 février 2009

La série noire continue

Toujours des desserts vietnamiens bizarres. Aujourd'hui, les perles de coco aux cacahuètes, un grand classique des traiteurs asiatiques. Première surprise, il existe plein de sortes de sortes de perles de coco différentes, farcies de milliers de bizarreries, celles à la cacahuètes étant à mon avis les plus accessibles à mes préjugés.

Que nous indique le paquet ? "Ingrédient : farine de riz gluant, cacahuètes, coco, sésame, beurre, sucre. Réchauffer à la vapeur." Au moins, ils ne gâchent pas d'encre en baratinant pendant des pages.

J'ai mis deux perles de coco par personne dans un bon vieux panier à vapeur, et fait cuire environ un quart d'heure (et oublié de les prendre en photo).

Le verdict : c'est un dessert chaud, plutôt nourrissant et moyennement présentable. Les perles de coco sont mignonnes quand elles sont froides, mais ont tendance à s'affaisser en cuisant.
La perle est une masse gélatineuse, un peu collante et légèrement gluante, roulée dans des copeaux de noix de coco, et farcie d'une sorte de hachis de cacahuètes et de sésame. Il paraît que la texture rappelle la boule de manioc qu'on mange en Afrique, pour ceux qui en ont déjà mangé (pas moi).

Au goût, j'ai trouvé que c'était pas mal, quand on aime les cacahuètes et la noix de coco. Paupiette, l'autre cobaye, juge le dessert "neutre et inintéressant, mais au moins c'est pas dégueulasse comme le truc d'avant" (le chè bôt khoai ou le chè chuoi ?). Si c'est pas de l'ouverture d'esprit, ça.

mercredi 18 février 2009

J'aime la bière, donc j'aime ce qui donne soif

Parfois, je ne comprends pas bien le monde qui m'entoure. J'avais proposé de ramener quelque chose pour un genre d'apéro. J'ai suggéré des madeleines salées au poivron grillé, tomates séchées et piment d'Espelette. On m'a répondu que ça risquait de nous donner soif. Ben oui, précisément. On mange à l'apéro, un peu pour ne pas boire le ventre trop vide et ainsi se retrouver saoul tout de suite, mais surtout pour avoir soif et boire plein de bière, suivant le mécanisme de mouvement perpétuel si bien décrit par Jean-Claude Van Damme : cacahuète, bière, cacahuète, bière.

Le doux mouvement de balancier du jour sera alimenté par ces petites madeleines, et de la Grimbergen.



Ingrédients

- 3 oeufs
- 150g de beurre
- 150g de farine
- 1 sachet de levure
- 2 cuillerées à soupe d'huile d'olive
- 2 cuillerées à soupe de câpres
- Une dizaine de pétales de tomates séchées à l'huile
- 3 poivrons rôtis (ceux qu'on trouve au rayon casher du Franprix sont très bien)
- 1 cuillerée à soupe d'herbes de Provence
- 1 cuillerée à café de piment d'Espelette

Préparation

- Faire fondre le beurre.
- Fouetter la farine mélangée à la levure, les oeufs, le beurre fondu, l'huile d'olive, une grosse pincée de sel, les herbes de Provence et le piment. Au robot, ça va encore plus vite.
- Couper en petits morceaux les tomates et les poivrons, hacher les câpres, et ajouter le tout à la pâte.
- Bien mélanger, puis répartir dans des petits moules et enfourner un quart d'heure à 200°.

mardi 17 février 2009

Bande annonce

Je ne publie pas grand chose en ce moment, parce que je mange souvent dehors, et quand je mange chez moi, ce sont des plats que j'ai déjà faits, et qui ne méritent pas un article, par exemple des sushis ou des soupes orange.

Cependant, je vous promets, surtout pour la Fouine, mais pas uniquement, dans les meilleurs délais :

- une excellente garbure pour les journées froides
- un test de dessert vietnamien en feuille de bananier
- des temari-sushi de toutes les couleurs
- un petit récapitulatif sur les sushis
- des oeufs cocotte
- un banc d'essai de soupes de nouilles asiatiques déshydratées
- un plat avec du kimchi (mais je ne sais pas encore quoi)
- peut-être un couscous au poisson, ou des lasagnes originales, ou une soupe qu'on n'aurait jamais goûtée
- et à moyen terme, un festin pour aller avec une soirée Bollywood

... et plein d'autres choses.

Merveilleux, non ?

Je viens aussi d'acheter deux couteaux japonais de rêve absolu, un bleu pour le poisson et un vert pour tout, alors peut-être que je les présenterai en guise de guest-star.

Voilà, sur ce, bon appétit.

vendredi 6 février 2009

Un délicieux et gros hamburger

Ah ça fait longtemps, hein. Les fidèles lecteurs n'osent même plus se plaindre. La vérité, c'est que je n'ai rien mangé de nouveau depuis la dernière fois, ou alors des trucs très bons, mais préparés par d'autres. Par contre, aujourd'hui, c'était un régal. Un gros hamburger, pas un truc tout dégueu de fast food, mais un gros hamburger maison rempli de bonnes choses fraîches, fait amoureusement et servi avec des grosses frites épicées avec la peau. Je ne m'en remets pas.



Pour tous ceux qui veulent des sensations fortes à la maison, la recette pour deux :

Ingrédients

- 2 bons blancs de poulet
- 1 oeuf
- Farine
- Chapelure
- Beurre
- 2 pains à hamburger
- Mayonnaise et moutarde
- 4 très fines tranches de fromage de Hollande
- 4 fines tranches de bacon rond
- Un demi avocat mûr
- Sésame noir

Préparation

- Hacher le poulet au hachoir à viande.
- Former deux steaks avec un cercle métallique de la même taille que le pain, en tassant bien, et les réserver au frigo une vingtaine de minutes au moins.
- Mélanger la mayonnaise et la moutarde.
- Couper l'avocat en tranches fines.
- Faire griller le bacon à sec.
- Préparer une assiette avec la farine, une assiette creuse avec l'oeuf battu, et une assiette avec la chapelure mélangée au sésame.
- Passer les steaks de poulet successivement dans les trois assiettes.
- Faire cuire les steaks de poulet pané pendant 10 minutes dans du beurre mousseux, en les retournant au bout de deux minutes (à feu moyen, donc).
- Pendant ce temps, passer les pains à hamburger au four pour les griller un peu.
- Etaler un quart de la sauce sur chaque moitié inférieure de pain. Ajouter le bacon grillé, puis une tranche de fromage.
- Etaler un quart de la sauce sur chaque moitié inférieure de pain. Répartir l'avocat, puis poser une tranche de fromage.
- Réunir le tout autour d'un steak de poulet.

Des questions ?

- L'avocat dans le hamburger, c'est tip top.
- Le mauvais poulet, c'est pas bon.
- Un cercle métallique, soit on l'achète, soit on le fabrique en retirant les deux couvercles d'une boîte de conserve pas trop haute, comme une boîte de pâté ou de gésiers de canard.
- Un hachoir à viande, ça c'est sûr que tout le monde n'en a pas. Moi oui. C'est vraiment mieux pour la texture de la viande hachée, mais on peut se contenter d'un petit hachoir de robot. Dans ce cas, attention à hacher très brièvement pour que la viande conserve des fibres et ne deviennent pas une purée.
- Des câpres dans la sauce, pourquoi pas. Une prochaine fois.
- Le poulet pané, ça se mange aussi en dehors du hamburger, hein.

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