mercredi 28 mai 2008

Un cake aux tomates confites et aux artichauts

Un cake salé, c'est toujours bien sympa pour l'apéro et les fêtes avec plein de monde. Mais il y en a marre des cakes jambon-olives, à la longue. Je connais quelqu'un qui fait un plasto-cake prétendument à la mimolette est qui est en réalité à base de matière plastique. A chaque fois on doit goûter un petit bout. Je connais quelqu'un d'autre qui fait un cake incroyable avec des noisettes dedans. Il est incroyable pas parce qu'il est délicieux, mais parce qu'il est gigantesque et qu'on pourrait probablement construire des maisons ou des écoles avec. Moi, j'en ai fait un aux artichauts, aux tomates confites et au basilic. Il y a sûrement des gens qui en disent des méchancetés ailleurs, mais je l'ai bien aimé.

Ingrédients :

- 3 oeufs
- 150 g de farine
- 1 sachet de levure chimique
- 12cl de crème fraîche
- Un filet d'huile d'olive
- Un bouquet de basilic
- 4 tomates bien mûres
- 200g de fonds d'artichauts
- Une poignée de gruyère râpé

Préparation :


- Plonger les tomates 20 secondes dans de l'eau bouillante après avoir fait une incision en forme de croix dessus. Les peler et les épépiner.
- Couper les tomates en quartier et les disposer sur une plaque à four. Saupoudrer d'herbes de Provence et d'un filet d'huile d'olive.
- Enfourner à 90°C (th 3) pendant 45 minutes, retourner les tomates, et réenfourner pour 45 minutes.
- Faire cuire les fonds d'artichaut à la vapeur.
- Fouetter énergiquement les oeufs, ajouter la farine et la levure et continuer à remuer pour obtenir une pâte homogène.
- Ajouter la crème et un peu d'eau pour obtenir une pâte liquide, puis le gruyère et assaisonner avec du sel, du poivre, du piment et le basilic haché.
- Laisser la pâte reposer une demie-heure au frais.
- Ajouter à la pâte les tomates et les artichauts coupés en morceaux
- Mélanger délicatement, verser la pâte dans un moule à cake et faire cuire 45 minutes à 180°C.

lundi 26 mai 2008

Certains s'en mettent plein les fouilles avec des blinis

Il y a des trucs qu'on achète forcément tout faits parce que ça semble compliqué à faire. Du coup, c'est assez cher, il y a des trucs bizarres dedans à base de produits chimiques, et à tous les coups ça fait grossir parce que c'est gras, salé et sucré sans aucune raison. Et en fait un jour on s'aperçoit que c'est super facile à faire soi-même, que les industriels s'en mettent plein les fouilles, les salauds, et qu'en fait c'est plutôt sain et équilibré. Les blinis font partie de ces aliments mystérieux. J'ai fait des minis blinis pour une fête géante. Avec du saumon, un peu de crème, un peu de ciboulette. C'était bon et joli.


Merci au photographe, parce que je trouve que ça rend vraiment bien.

Ingrédients pour une palanquée de minis blinis :

- Un sachet de levure de boulangerie
- Une pincée de sucre
- 250 ml de lait chaud mais pas trop
- 160 g de farine
- 2 oeufs
- 2 cuillerées à soupe d'huile

Préparation :

- Délayer la levure et le sucre dans le lait chaud.
- Séparer les blancs des jaunes, réserver les blancs.
- Verser le lait et les jaunes d'oeufs dans un puits au milieu de la farine, et fouetter jusqu'à obtenir une pâte bien lisse.
- Couvrir et laisser lever 45 minutes au chaud.
- Battre les blancs en neige.
- Incorporer un tiers des blancs à la pâte et mélanger, puis ajouter le reste et mélanger délicatement pour ne pas casser les blancs.
- Huiler une poêle comme pour faire des crêpes, faire chauffer à feu moyen et déposer des cuillères de pâte de la tailler d'un petit blini dedans. C'est inratable parce que ça n'a pas besoin d'être fin, comme un crêpe. Le blini a spontanément la bonne épaisseur.
- Au bout d'une minute, des petites bulles apparaissent. Retourner les blinis, faire cuire l'autre côté rapidement, et laisser refroidir.

D'autres arnaques industrielles :

- Le tarama
- Le pain à hamburger
- Le tzatziki
- La pâte à pizza
- Les gnocchis
- La pâte à tarte (j'en parle bientôt)
- Les nems (j'en parle bientôt aussi)

dimanche 25 mai 2008

La fête géante

Le coyote-motel a changé d'adresse : j'habite désormais dans un logement plus grand qu'un bibliobus, et ça me fait bien plaisir. Bien sûr, il y a eu une fête géante pour célébrer ça, et tout aussi évidemment on s'est régalés. Donc je vais mettre les recettes au fur et à mesure pour agrandir la rubrique des trucs qui se mangent avec les doigts. Oui, avouons-le, c'est surtout pour le blog que j'ai organisé cette fête. Les invités, je m'en fous, du moment qu'ils mangent.

Alors on commence par une tarte aux oignons rouges et à la feta, qui se mange chaude, tiède ou froide. Les oignons rouges, c'est doux, donc ça n'est pas non plus une tarte "haleine de dragon" qui ruine la sociabilité pour le reste de la soirée.


Ingrédients :

- 2 gros oignons rouges
- 100 g de feta
- Une pâte brisée
- 2 oeufs
- 20 cl de crème fraîche
- 100g de fromage blanc maigre ou de ricotta
- Thym

Préparation :

- Faire fondre les oignons émincés saupoudrés de thym dans un petit fond d'eau pendant une vingtaine de minutes, puis quand l'eau est à peu près évaporée arroser d'un petit filet d'huile d'olive.
- Couper la feta en cubes.
- Fouetter les oeufs, la crème et le fromage blanc, saler (attention, la feta est souvent salée), poivrer, pimenter.
- Etaler la pâte brisée, répartir les cubes de feta dessus, puis les oignons, et recouvrir du mélange à la crème.
- Faire cuire une demie-heure à 180°C (en gros jusqu'à ce que la tarte ait l'air bonne et bien dorée).

Il y a d'autres tartes salées ici, pour ceux qui aiment bien :

- Tarte aux poireaux, à la ricotta et au poulet
- Tarte aux poireaux, aux tomates et au jambon


mardi 20 mai 2008

Manger une araignée

J'avais raconté ici mes déboires (et des super nems) avec un crabe remuant. Cette fois, j'ai acheté une araignée de mer déjà cuite. J'aurais bien aimé l'avoir vivante, histoire de jouer un peu avec elle, mais sur le marché on ne pouvait évidemment pas me la ressusciter. Je me suis contentée de la décortiquer (un peu long mais pas non plus affreux) et de la mettre dans une salade de riz. C'est un peu comme du crabe, mais avec un goût différent, et en gros ça s'utilise pareil.



Alors, comment faire ?

- On compte une araignée par personne.
- Si l'araignée est vivante, il faut la faire cuire comme un crabe (clic).
- Quand elle est cuite, il faut la laisser refroidir.
- Ensuite, arracher les pattes une par une, puis enlever les segments un par un. Si on s'y prend soigneusement, en tirant sur chaque segment, on récupère la chair de tout le segment d'à côté. Si ça ne marche pas, il faut casser la carapace, délicatement pour ne pas se retrouver avec des éclats de carapace incrustés dans la chair.
- Quand toutes les pattes sont terminées, ouvrir le coffre de la bête un peu comme un crabe. Les branchies ne se mangent pas, mais les parties crémeuses, si.
- Extraire la chair blanche de tous les petits compartiments.

Ensuite, la salade contient :

- du riz revenu dans un peu d'huile, cuit à feu très doux dans deux fois son volume d'eau à couvert, reposé un quart d'heure avec son couvercle, et refroidi.
- des tomates en cubes
- de l'avocat en cubes
- du concombre en cubes
- du basilic frais haché
- des oignons blancs
- du jus de citron et du piment
- et bien sûr l'araignée

dimanche 18 mai 2008

Kebbé au poisson et au safran

Je sais que je l'ai déjà dit, mais je me suis acheté un livre de cuisine libanaise et je l'adore. Maintenant, on mange libanais à tous les repas, ou presque. Je voulais essayer de faire un kebbé, c'est à dire une préparation à base de bourghol très fin et d'autre chose, agglomérés ensemble. Le plus connu, c'est le kebbé à la viande, souvent sous forme de petites bouchées dans les mezzés. Mais je voulais quelque chose d'un peu plus original, et des couleurs dans mon assiette. Ce fut donc un kebbé au poisson avec des oignons au safran.



Ingrédients pour deux :
- 200g de chair de poisson blanc (de la dorade pour moi)
- 100g de bourghol fin
- 1 oignon
- 1 bouquet de basilic
- 20g de pignons
- 1 capsule de safran

Préparation :

- Couper l'oignon en rondelles, et en faire fondre les deux tiers dans un fond d'eau avec les pignons, du sel et du poivre. Quand les oignons sont translucides, ajouter le safran, bien remuer, et disposer le tout dans un plat à four.
- Mixer la chair de poisson.
- Mixer à part l'oignon restant avec le basilic et la moitié du bourghol.
- Mélanger le poisson, la mixture au basilic, et le reste du bourghol, et bien malaxer pour obtenir une pâte homogène.
- Etaler cette pâte sur les oignons sur environ 2cm d'épaisseur.
- Creuser un trou au milieu, verser une cuillerée à soupe d'huile dedans, et enfourner pendant 15 minutes à four moyen.
- Servir tiède.

Des questions ?

- Il faut absolument utiliser du bourghol fin, et on ne peut le remplacer par rien d'autre. Il s'agit de blé concassé fin comme du sable, qui s'utilise pour préparer tous les kebbés. On en trouve dans les épiceries libanaises, et probablement pas ailleurs.
- Tous les poissons blancs conviennent pour la recette.
- On peut remplacer le basilic par un bouquet de coriandre.
- Les oignons aux pignons et au safran sont une super base pour des plats de poisson. Un jour je vous parlerai du gâteau de sardines...

mercredi 14 mai 2008

Que faire avec des côtes de bettes ?

J'ai récupéré des bettes, côtes et feuilles, et je ne savais pas trop quoi en faire. J'ai des préjugés horribles sur les bettes, peut être autant que sur les salsifis. J'ai décidé finalement de les planquer dans des petits chaussons, et c'était vraiment pas mal.

Ingrédients :

Farce :

- 6 tiges de bettes avec les feuilles
- un oignon
- 30g de pignons de pin
- une boule de mozzarella
- le jus d'un demi citron

Pâte

Ben c'est une pâte à pain. J'explique quand même ?
- 250g de farine
- Un sachet de levure de boulangerie
- 20 cl d'eau tiède
- Une pincée de sel
- Une cuillerée à soupe d'huile d'olive

Préparation

La farce :

- Hacher menu les bettes, côtes et feuilles
- Hacher l'oignon
- Faire cuire doucement les bettes et les oignons, avec un fond d'eau pour ne pas que ça brûle
- Quand c'est cuit, c'est à dire que les légumes sont fondants, égoutter ajouter la mozzarella coupée en tout petits bouts, les pignons et le citron, saler et poivrer.

La pâte : ben c'est une pâte à pain. Allez, j'explique quand même :

- Délayer la levure dans l'eau tiède et laisser reposer 10 minutes
- Ajouter la farine et remuer longuement avec une cuillère en bois
- Ajouter l'huile et le sel, et continuer de remuer et faisant rentrer de l'air dans la pâte
- On obtient au bout d'un bon quart d'heure de remuage une pâte très souple, presque liquide mais pas très collante. Il faut la laisser lever au moins 30 minutes, idéalement une heure, dans un endroit plutôt chaud.

Le montage :

- Prélever un bout de pâte de la taille d'une balle de golf et le déposer sur une plaque farinée.
- L'étaler sans trop le manipuler, et déposer une cuillerée à soupe de farce dessus
- Replier les bords et fermer le pain. Normalement la pâte colle suffisamment pour que le pain se soude de lui même
- Continuer avec le reste de pâte et de farce (oui, évidemment. Vous alliez faire quoi d'autre avec le reste ?)
- Enfourner 15 minutes à 180°C. Les chaussons doivent être dorés sur le dessus. Attention, l'intérieur est très chaud.

dimanche 11 mai 2008

Poulet mariné, riz aux carottes et aux fruits secs

On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Pour fêter les ponts, le mois de mai, et commémorer la démission du général de Gaulle, je me suis acheté un livre de cuisine libanaise. Depuis le temps que j'en rêvais. J'ai cherché longtemps, regardé tous ceux qui sont disponibles en librairie même spécialisée, et finalement j'en ai choisi un. Maintenant je peux préparer des festins authentiquement libanais sans complexe.



J'ai commencé par quelque chose de simple, du poulet mariné et du riz aux carottes et aux fruits secs, avec des ingrédients pas trop difficiles à trouver, et sans manipulations complexes (oui parce que les kebbés de viande ça a l'air compliqué, on en reparlera). Verdict, c'était simple, original et bon, avec une mention spéciale pour la cuisson du riz. Je pense que je ne le ferai plus jamais autrement. Pour que ça vaille le coup, il faut des ingrédients de vraiment bonne qualité : pas de poulet au rabais, pas d'huile d'olive qui a déjà servi dans un moteur.

Ingrédients pour deux personnes :

Le poulet mariné

- Deux blancs de poulet de bonne qualité
- Une cuillerée à soupe d'huile d'olive
- Une cuillerée à soupe de sept-épices

Le riz aux carottes et aux fruits secs

- 200g de riz basmati
- Un oignon
- Une carotte
- 20g de pistaches non salées
- 20g d'amandes mondées
- 20g de pignons
- 220 ml d'eau
- Une cuillerée à soupe d'huile d'olive
- Une cuillerée à soupe d'huile neutre
Préparation :

Le poulet :

- La veille, couper le poulet en gros cubes, et le faire mariner dans l'huile et la poudre de sept-épices
- Le jour même, faire des brochettes ou cuire les cubes de poulet 10 minutes à four moyen préchauffé.

Le riz :

- Emincer l'oignon, détailler la carotte en fins bâtonnets
- Faire revenir l'oignon et la carotte dans l'huile d'olive sans laisser colorer.
- Ajouter le riz et remuer jusqu'à ce qu'il devienne translucide.
- Ajouter l'eau, faire bouillir, couvrir, et laisser cuire à feu très doux pendant 15 minutes.
- Laisser reposer à couvert pendant 10 minutes avant de servir.
- Avant de servir, faire revenir les fruits secs dans l'huile neutre quelques minutes, puis les ajouter au riz.

Des questions ?

- Pour rester moelleux, le poulet ne doit pas cuire trop longtemps. S'il est cuit au four, il ne doit surtout pas griller.
- Cette cuisson du riz est incomparable, mais il faut être précis sur la quantité d'eau et surtout le faire à feu très doux.
- La poudre de sept-épices : c'est quoi ? ça s'achète où ? C'est un mélange libanais classique, qui se trouve facilement dans les épiceries orientales. Il contient
- Où trouver des produits libanais ? A Lyon, chez Bahadourian. A Paris, j'aime bien le magasin L'Orientale, dans le 15e (rue du Laos, métro Cambronne). On y trouve de tout, pas cher, avec un accueil sympa en plus. Ailleurs, je ne sais pas.

samedi 10 mai 2008

UN lapin à la moutarde

Une "une cousine parisienne, assez nulle en cuisine, mais de bonne volonté" demandait récemment sur ce blog la recette du lapin à la moutarde. C'était demandé si gentiment que j'ai foncé comme une flèche (hahaha) et voilà déjà la recette avec même une photo.



Alors c'est un lapin à la moutarde, et pas LE lapin à la moutarde. A priori, c'est simple : des bouts de lapin, de la moutarde, ça doit mijoter, et il faut une sauce à la crème à la fin. En fait, c'est beaucoup plus complexe qu'on ne le croit : déjà, il y a au moins mille sortes de moutardes au supermarché du coin. Ensuite, il y au moins trois herbes différentes qui vont bien avec chaque sorte de moutarde. On peut aussi se demander, tiens, et si je mettais des petits légumes en plus ? Il y a la question quand on met la moutarde : est ce qu'il faut badigeonner le lapin avec, la mettre dans la sauce pendant que ça mijote, la mettre carrément à la fin ? Et pour finir, le dilemne diététique : l'été arrive. Je ne mets pas de maillot de bain l'été (ben ouais, ça arrive), mais je suis régulièrement invitée à des mariages et des trucs comme ça où il faut porter des habits de lumière, et donc rentrer dedans, et donc se calmer sur la crème et le lard un peu avant. Tout ça pour dire que voici un lapin à la moutarde printanier et léger qui se mange par beau temps et qui se cuisine avec des petits légumes frais.

Ingrédients pour trois :

- Un demi lapin coupé en morceaux. Je l'ai eu avec la tête, et autant la tête des poissons ne me dérange pas, autant la tête des oiseaux et des mammifères, carrément plus. J'ai pudiquement recouvert d'un sopalin l'oeil de l'animal pendant que je coupais la tête. Berk. J'envie la personne qui a acheté l'autre moitié du lapin et qui n'a pas eu à subir l'épreuve. Je me demande aussi si la tête était pleine du cerveau du lapin ou pas, parce que je n'ai pas regardé.
- Des légumes nouveaux de printemps : une carotte, un poireau, un navet. Il faut compter un légume par personne. Bien sûr, s'il s'agit d'une botte de tout petits navets nouveaux, il faut en mettre un peu plus. Moi j'avais un navet de printemps mais approximativement de la taille d'une pomme de terre. Et puis c'est un légume par personne en moyenne : il ne va pas y avoir un convive qui récupère le navet, un pas aimable à qui on donne la carotte, et un qui a le poireau.
- Un oignon
- 15cl de vin blanc sec
- Deux grosses cuillerées à soupe de moutarde au miel
- Une botte de persil
- Deux grosses cuillerées à soupe de crème

Préparation

- Hacher l'oignon
- Couper les légumes en petits bâtonnets
- Faire fondre le beurre à feu moyen dans une petite marmite. Quand il mousse, faire dorer les bouts de lapin sur toutes leurs faces.
- Réserver les bouts de lapin sur une assiette, et faire revenir l'oignon haché dans la marmite sans le faire colorer.
- Ajouter le vin blanc, remuer, puis ajouter les bâtonnets de légumes, la moitié du persil haché et la moitié de la moutarde
- Remettre le lapin avec les légumes, et ajouter de l'eau à mi-hauteur
- Laisser mijoter à feu doux et à couvert pendant 30 minutes (du coup l'eau ne s'évapore pas), puis 10 minutes sans le couvercle (du coup l'eau s'évapore et la sauce réduit)
- Il doit rester grosso modo assez pour faire une sauce (une sauce, pas une soupe). Sortir les morceaux de lapin, les réserver dans un coin, et ajouter la crème, la fin de la moutarde, et la fin du persil haché, bien remuer, et laisser cuire cinq minutes.
- Remettre les bouts de lapin dans la sauce et servir.

Des questions ?

- Avec du basilic, ça peut être pas mal aussi, pour un plat encore plus printanier.
- Ce lapin se mange avec des tagliatelles fraîches, qu'on peut faire soi même ou acheter toutes faites, du riz, ou des pommes de terre à la vapeur.
- La recette des tagliatelles, c'est ici.
- On a bu du bourgogne blanc avec et c'était bon.
- Il y a aussi des recettes beaucoup plus moutardées, ou alors beaucoup plus hivernales avec beaucoup de crème. Mais là, il fait beau et chaud, ça ne ferait pas envie.
- Pour ceux qui ne mangent pas de lapin, la recette marche aussi avec du poulet ou de la dinde, mais c'est quand même un peu moins bon.
- C'est quoi cette blague, "j'ai foncé comme une flèche (hahaha)" ? Une private joke, ça s'appelle. Certains riront avec moi, et les autres ne comprendront pas. Ca arrive.

mercredi 7 mai 2008

Une soupe de printemps

A mon avis, la saison de la soupe, ça ne se finit jamais. On peut faire des bonnes petites soupes pour toutes les occasions avec des légumes de saison. En ce moment, par exemple, de la soupe au cresson.


Ingrédients pour quatre bols :

- Une botte de cresson
- Un petit poireau
- Deux petites pommes de terre
- Poivre et noix de muscade

Préparation :

- Peler les pommes de terre et les couper en tranches fines
- Oter la première feuille du poireau et l'émincer
- Faire revenir le poireau dans une cuillère à soupe d'huile d'olive
- Au bout de quelques minutes, ajouter les pommes de terre et bien remuer
- Laver le cresson, le couper grossièrement, et l'ajouter
- Recouvrir d'eau et saler, puis laisser cuire à feu moyen pendant une vingtaine de minutes
- Retirer quasiment toute l'eau, réserver, mixer la soupe, et éventuellement remettre du bouillon pour ajouter la texture
- Assaisonner avec le poivre et la noix de muscade

Le coin de la soupe sophistiquée

Je trouve que la soupe au cresson se suffit à elle même. Mais les perfectionnistes peuvent rajouter des trucs pour l'améliorer un peu : un oeuf poché, des tranches fines de chorizo rôties au four pour devenir comme des chips, un bout de lard tout fin grillé et croustillant, ou du poisson blanc cuit à la vapeur.

mardi 6 mai 2008

Si c'était grec, ce serait du tzatziki

Le petit dernier de mon repas méditerranéen aux aubergines (tout le reste en bas de l'article...). Du tzatziki. Plus grec que libanais, mais on ne va pas pinailler, c'est un repas méditerranéen et personne ici n'est sectaire. D'ailleurs, chez le libanais où je déjeune souvent, ils en proposent, et ils sont vraiment libanais (non, je ne dis pas où c'est, de peur qu'on me reconnaisse le midi). Un truc tout frais au concombre et à la menthe, donc. A la réflexion, la prochaine fois, je regarde comment ça s'appelle.


Ingrédients :

- Un concombre
- 200g de yaourt à la grecque (ah décidément)
- Une petite botte de menthe fraîche
- Une gousse d'ail
- Le jus d'un demi citron

Préparation :

Il y a plusieurs contraintes avec le concombre : déjà, c'est franchement meilleur avec la peau, et ensuite, il faut le faire dégorger pour en extraire l'eau. Pour dégorger, il faut du sel, et par contre il faut aussi évacuer le sel pour que le plat soit comestible. Compliqué, donc.
- Couper le concombre en très petits morceaux, à peu près la largeur d'une allumette, un centimètre de long, et un peu moins de large. Oui, ça prend un peu de temps, mais pas tant que ça.
- Placer le concombre dans une passoire, recouvrir de sel, et laisser égoutter une heure ou deux au dessus d'un bol en remuant de temps en temps.
- Au bout de deux heures, le bol est plein d'eau ou à peu près. Rincer longuement les concombres pour les dessaler. Là, il faut goûter, parce que si c'est trop salé, c'est irrattrapable.
- Hacher la menthe finement.
- Piler la gousse d'ail
- Mélanger le concombre et tous les autres ingrédients, et servir bien frais avec des pains libanais ou des pitas.

On peut faire quoi d'autre quand on invite tous ses amis à un repas méditerranéen ?

- du hoummous
- du caviar d'aubergines
- du tarama
- des cigares aux épinards et à la feta
- des bricks aux épinards
- des bricks à la viande

lundi 5 mai 2008

Un gros poisson

J'ai acheté un gros poisson, avec la tête et tout. Un bar d'élevage, ça s'appelle. Alors je sais bien que quand on a un gros et beau poisson comme ça, la première idée c'est de le faire cuire au four. Malheureusement, j'avais envie d'en faire autre chose, et donc je l'ai dépiauté sans apporter le spécimen entier à table, avec ses yeux et ses nageoires. Il était même carrément camouflé, dans un feuilleté, au milieu de légumes, et le tout sous une sauce. Bon par contre il avait un goût incroyable et une texture toute délicate, et ça n'était pas camouflé par la recette. On peut évidemment essayer avec n'importe quel autre poisson à peu près bon dont la consommation ne menace pas la biodiversité.


Alors la recette est un peu longue, mais pas si difficile que ça, à part peut être l'étape du poisson.

Ingrédients pour deux :

Pour les feuilletés:

- de la pâte feuilletée à étaler ou déjà étalée en carrés
- un gros poisson : pour moi, un bar de 700g
- deux carottes
- un petit poireau

Pour la sauce :

- un bouquet d'oseille
- une petite échalote
- deux cuillerées à soupe de crème

Préparation :

- Transformer le poisson en filets. Normalement, le poissonnier enlève les boyaux et les écailles. Je suppose qu'on peut lui demander de prélever les filets aussi, mais j'avais envie de le faire moi même et de manipuler un peu mon poisson. En gros, il faut couper la tête et le bout de la queue, glisser un couteau bien aiguisé le long de la grande arête du milieu, et découper le premier filet, puis retourner l'animal et faire pareil de l'autre côté. On obtient une grande arête avec presque pas de chair dessus, et deux filets avec la peau. L'étape suivante, c'est évidemment d'enlever la peau. L'idée c'est de décoller à un bout puis de tirer dessus délicatement, sans déchirer et ça part tout seul. Il y a une zone qui ressemble à de la chair, mais qui est plutôt du gras, qui reste collée à la peau, près d'un bord. Ca tombe bien parce qu'on ne mange pas le gras.

- Faire cuire le poisson à la vapeur 5 minutes. J'utilise un panier en bambou avec du papier sulfurisé à trous dedans. C'est un investissement de deux euros, donc fort raisonnable.

- Détailler les carottes et le poireau en petits bâtonnets, de la taille d'une allumette. Bien sûr il faut peler la carotte avant, et enlever la première feuille du poireau.

- Faire cuire les légumes à la vapeur après le poisson, 5 minutes aussi.

- Pendant ce temps, ôter les arêtes du poisson sans réduire en bouillie les filets. Si les filets ont été bien coupés, il ne doit vraiment pas en rester beaucoup, peut être une ou deux.

- Etaler 4 carrés de pâte feuilletée : deux pour les dessous, et deux pour les dessus. Idéalement, les dessus seront un peu plus grands.

- Disposer une partie des légumes sur les carrés du dessous (environ un quart par carré), puis le poisson, puis la fin des légumes. S'il reste un peu de légumes, ils iront dans la sauce.

- Refermer les feuilletés, et souder les bords en appuyant bien. Les perfectionnistes pourront dorer à l'oeuf ou avec un peu de lait.

- Enfourner pendant une vingtaine de minutes à four moyen, jusqu'à ce que les feuilletés soient dorés.

- Pour préparer la sauce, hacher l'échalote et l'oseille au couteau, les faire revenir dans un peu de beurre, ajouter la crème et faire cuire 5 à dix minutes à feu doux, éventuellement avec le reste de légumes qui ne rentraient pas dans les feuilletés.

- Servir chaque feuilleté nappé de sauce.

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