lundi 16 novembre 2009

Pique nique hivernal et super pouvoirs

Rien ne met de meilleure humeur que le fait de manger un plat orange, à part peut-être faire du vélo le matin à Coyote-City quand il ne pleut pas. Et l'expérience montre qu'en fait, il ne pleut que rarement, et même presque jamais.
J'en ai déduit que j'avais des super-pouvoirs, en vertu desquels la pluie s'efforçait de ne pas tomber quand je suis dehors. Depuis, je m'efforce d'être responsable, et de ne pas complètement déséquilibrer le climat ou provoquer une longue et terrible sécheresse, en passant pas mal de temps à l'intérieur, par exemple à cuisiner.

Tout ceci se combine habilement en un pique-nique, mais à l'intérieur (pour qu'il puisse pleuvoir pendant ce temps là), auquel je suis allée en vélo, et auquel j'ai apporté une contribution orange : des blinis de potimarron au curcuma et au safran, servis avec de la sauce soja japonaise, ou tout seuls.

La recette n'est pas de moi, mais du joli blog B comme bon, ici. Je me permets de la recopier, mais comme d'habitude pour les recettes récupérées ailleurs, je vous conseille d'aller jeter un coup d'oeil à l'original. J'ai simplement remplacé la farine de blé par de la farine de pois chiches.

Ingrédients

- Un demi potimarron, soit 900g sans les pépins
- 3 oeufs
- 2 échalotes
- 200g de farine de pois chiches
- 2 capsules de safran en poudre
- Sel
- 2 cuillerées à soupe d'huile d'olive

Préparation

- Oter les pépins du potimarron, le couper en morceaux sans le peler, et le faire cuire à la vapeur pendant 10 à 15 minutes. J'ai utilisé mon cuiseur à riz pour cette étape.
- Emincer les échalotes.
- Passer le potimarron au presse-purée.
- Ajouter les oeufs, la maïzena, l'huile d'olive, les échalotes, le safran, et saler. Bien mélanger.
- Ajouter ensuite la farine petit à petit, pour obtenir une pâte un peu épaisse.
- Faire cuire de petits tas de pâte dans de l'huile bien chaude, à la poêle, et réserver sur une grille au fur et à mesure que les blinis sont faits.

Des questions ?

- On ne pèle pas le potimarron. C'est la seule courge orange qu'on ne pèle pas, d'ailleurs.
- La recette marche aussi avec d'autres épices : pourquoi pas de la cardamome, de la noix de muscade, ou du raz-el-hanout ?
- J'ai proposé de la sauce soja avec. On peut aussi imaginer d'autres accompagnements, du jambon cru, par exemple, ou de la crème fraîche.

dimanche 15 novembre 2009

Udon et boeuf au mirin

Hier, je vous parlais du Tang Book, et je vous promettais quelques recettes. On commence avec du boeuf au mirin, plutôt japonisant.

Dans la recette du livre, on le mange avec des nouilles de riz, et la recette est faite avec des épinards frais. Pour les nouilles de riz, bof, je préfère les udon. Pour les épinards, malheureusement, ce n'est pas la saison. J'ai mis des champignons de Paris à la place, et c'était très bon comme ça, bien que manquant un peu de verdure. A réessayer au printemps, donc.


Ingrédients pour deux

- Un pavé de rumsteak de 200g
- 2 petits paquets de udon
- 1 oignon
- 1 cuillerée à soupe de graines de sésame
- 4 champignons de Paris
- 5 cuillerées à soupe de mirin
- 2 cuillerées à soupe de shôyu
- 1 cuillerée à soupe de vinaigre de riz
- 1 cuillerée à café de sucre

Préparation

- Couper la viande en fines lamelles.
- Mélanger le mirin, le shôyu et la sauce soja, et faire mariner la viande une heure dans le mélange, en remuant de temps en temps.
- Couper l'oignon et les champignons en lamelles.
- Faire griller à sec les graines de sésame.
- Faire cuire les udon comme indiqué sur le paquet. Généralement, c'est 3 à 4 minutes dans de l'eau bouillante. S'il n'y a pas de traduction, il faut repérer une image de plat de nouilles. Il y a à côté un texte, et dans le texte, un chiffre en caractères latins. Il indique le temps de cuisson.
- Pendant ce temps, faire revenir les oignons dans un peu d'huile.
- Quand les oignons sont translucides, ajouter les champignons, et la viande sans sa marinade.
- Faire revenir quelques instants, puis, quand la viande commence à être cuite, ajouter la marinade et les udon égouttées.
- Mélanger et faire revenir le tout quelques instants.
- Servir immédiatement, parsemé de sésame.

Des questions ?

- Les udon sont de grosses nouilles de blé japonaises, de couleur blanche. On les trouve soit sèches, en fagot, soit plus ou moins fraîches, dans des sachets sous vides qui ne se conservent pas au rayon frais. On peut aussi les faire soi-même, mais il faut être motivé.
- Dans cette recette, on peut remplacer les udon par des nouilles de riz (c'est la recette du livre), ou par du riz blanc. Dans ce cas, on ne fait pas revenir le riz avec la viande, mais on pose la viande et sa sauce sur un bol de riz blanc.
- Faire griller les graines de sésame permet de développer leur goût. C'est une étape indispensable.
- Le mirin est une sorte de saké sucré, utilisé uniquement en cuisine, au Japon. Il donne un petit goût acidulé, et permet aussi de faire briller certains plats, par exemple le saumon teriyaki.

Je fais quoi avec ma bouteille de mirin ?

- Une petite sauce pour les salades de crudités
- Un bol de riz au canard mariné
- De la sauce pour nouilles soba froides
- Un incroyable sushi au canard laqué
- De la sauce au sésame pour légumes verts

samedi 14 novembre 2009

Tang Book

J'adore les livres de cuisine, mais je reconnais que, plus ça va, plus je suis difficile : il me faut des recettes originales, des produits qu'on peut trouver (y compris en faisant un petit effort), pas trop de redites (le grand problème des livres Marabout, qui reproposent les mêmes recettes dans toutes sortes de livres), des informations sur les produits (crédibles si possible), et surtout, des recettes réalistes. S'il y a bien une chose qui m'énerve, c'est quand la recette de la photo n'est manifestement pas celle qui est écrite à côté.


J'ai emprunté à la bibliothèque le Tang Book, de Lian Tang et Jean-François Mallet, et je trouve qu'il est vraiment pas mal. Le principe, c'est une première partie présentant 60 produits asiatiques qu'on trouve dans les supermarchés asiatiques en France (Tang, par exemple), et une seconde partie proposant 70 recettes qui utilisent ces produits, et pas d'autres. Concrètement, on y trouve des nouilles, des plats de poisson, des curries, quelques desserts, des plats végétariens, et pas mal de soupes, et tous ces plats sont faits à partir des 60 produits du début, et d'ingrédients classiques (viande de porc, pousses d'épinards, champignons de Paris, ...). Cela permet à mon avis, d'une part de savoir exactement quoi acheter dans l'incroyable pagaille d'un supermarché asiatique, et d'autre part, d'acheter des produits qui servent à plusieurs recettes, plutôt que de se retrouver avec un mystérieux petit flacon inutilisable.

Tout ça pour dire que le bouquin est utile :
- pour ceux qui veulent cuisiner asiatique à la maison, et qui ne savent pas par où commencer
- pour ceux qui achètent des produits au hasard chez Tang, et voudraient en savoir plus
- pour ceux qui cherchent une base de recettes classiques et pas trop compliquées de cuisine asiatique variée.

Quelques critiques quand même :
- Parfois, la photo de la recette est la photo d'une variante écrite en tout petit, mais ce n'est pas précisé. Pour ceux qui cuisinent en espérant que le plat ressemble à l'image, je trouve que c'est dommage.
- Beaucoup de recettes au lait de coco. Moi, j'adore ça, mais peut être qu'on peut se lasser.
- Les 70 recettes sont des basiques : ce n'est pas un grand livre de cuisine japonaise ou thaïe, et quand on s'y connaît un peu, on peut avoir l'impression que certaines recettes sont des évidences ou se ressemblent beaucoup.
- Il y a trois ou quatre recettes qui ne me paraissent pas totalement faisables : la manipulation a l'air plus complexe que ce qui est indiqué.

Avant de rendre le livre à la bibliothèque, je vous proposerai ces prochains jours quelques recettes ou idées que j'ai trouvées dedans.

Au cas où certains se poseraient la question, ceci n'est évidemment pas un billet sponsorisé ou une publicité... D'ailleurs, Tang Book, certes, mais Tang n'est pas mon magasin préféré, parce que je le trouve un peu sale, et que j'ai peur de ramener des mites alimentaires chez moi (mais je ne sais pas s'il y a un lien entre l'auteur et le magasin.

dimanche 8 novembre 2009

Une carotte marinée

Les salades de chou, bof. Bizarrement, on en a souvent dans les restaurants de sushi tenus par des chinois, alors que mes livres de cuisine japonaise ne contiennent pas vraiment de recette de salade de chou cru, et encore moins avec une sauce un peu blanche, comme celle des restos. Je me demande d'où vient cette folie de la salade de chou cru, alors que ça croque, que c'est assez fatigant à manger, et que ça remplit le ventre d'une désagréable manière. Je préfère le chou cuit, en fait.

Pourtant, une petite salade entre la soupe et les sushis, ça reste une très bonne idée, surtout que le sushi ne contient pas énormément de légumes, et moi, j'aime manger des légumes à tous les repas. Une bonne idée, qu'on peut faire en cette belle saison, c'est une salade de carottes marinées au vinaigre doux. La sauce fonctionne avec pas mal d'autres crudités, et ne contient pas d'huile : avis à ceux qui surveillent leur ligne...

Ingrédients

- Une grande carotte
- 3 cuillerées à soupe de vinaigre de riz
- 1 cuillerée à soupe de shôyu
- 2 cuillerées à soupe de mirin
- 1 cuillerée à soupe de graines de sésame

Préparation

- Peler la carotte.
- Couper la carotte en très fins bâtonnets (moins d'un millimètre), ou, pour les moins motivés, la râper. Je trouve que c'est meilleur, car plus croquant, avec des carottes coupées plutôt que râpées, mais cela prend un peu plus de temps.
- Saler, laisser reposer une demie heure, puis bien rincer.
- Mélanger tous les ingrédients restant sauf le sésame, et faire mariner les bâtonnets de carotte dans cette marinade pendant plusieurs heures.
- Faire griller à sec les graines de sésame, et les écraser un peu dans un mortier ou avec le plat d'un couteau. Ceci permet de faire ressortir leur saveur.
- Répartir les carottes dans les bols, et servir parsemé de sésame.

samedi 7 novembre 2009

Ah, ça fait longtemps, hein

Presque un mois de silence. Pendant ce temps, j'ai mangé des tonnes de frites, toutes sortes de soupes qu'on a déjà vues ici, cuisiné quelques trucs pas bon (j'adore le chou, mais il y a un VRAI problème avec le chou rouge, on en reparle bientôt), et continué les expérimentations pizzesques.

Pour reprendre les choses en douceur, quoi de plus fantastique qu'un test de nouilles japonaises toutes prêtes ? Je dois avouer que depuis que j'ai lu l'article de Just Hungry sur les nouilles ramen en sachet, je regarde de travers mon stock, malgré la présence d'un très intéressant sachet "Oyako-don", dont le bloc de nouilles présenterait une cavité spéciale pour l'oeuf. Dans cet article, Maki nous explique que les ramen toutes prêtes ont un apport nutritionnel comparable à celui des chips, parce que les nouilles sont frites avant d'être ensachées, afin de cuire en une minute et demie. Morale de l'histoire, on peut en manger un peu, mais pas s'imaginer que c'est un repas équilibré, même en rajoutant des légumes dedans.

Heureusement, dans ma dernière fournée de courses pour les tests, j'ai acheté un drôle de paquet, assez moche, de udon toutes prêtes, à goût de boeuf. C'est japonais, de marque Nikka, fabriqué dans une usine à Kobe, mais c'est censé ressembler à une recette vietnamienne : le (la?) Banh Canh. Tout ceci n'est pas très clair : les udon sont indéniablement japonaise, et il semblerait que les Banh Canh soient une variété vietnamienne et équivalente de nouilles épaisses. Alors ? Si quelqu'un qui en sait un peu plus passe par ici, ça m'intéresse.

J'ai customisé le sachet avec un demi poireau coupé en lanières, et un oeuf (évidemment). Sur le dessus, un peu de shichimi togurashi, c'est à dire un mélange d'épices japonais bien piquant.

Le verdict :
- La première chose qu'on peut dire, c'est que les udon, c'est délicieux, et ce plus souvent que les ramen. J'adore cette texture moelleuse et un peu élastique.
- Le bouillon au boeuf a goût de bouillon au boeuf. On aurait probablement obtenu quasiment la même chose avec un sachet de udon normales, et un cube de bouillon au boeuf de chez nous. Cela dit, j'ai peut être mis un peu trop d'eau, d'où une dilution d'une éventuelle saveur originale du bouillon ?
- Poireau et boeuf, c'est toujours un mariage réussi, oeuf et poireau aussi. Donc, évidemment, oeuf, poireau et soupe au boeuf, ça marche.
- L'oeuf dans les udon, c'est plus intéressant que dans les ramen, grâce à l'épaisseur des pâtes : le jaune fait une sorte de sauce, quand on le crève.
- Pour résumer, une soupe de nouilles bien sympathique, mais sans que cela ne doive rien au bouillon ou à la marque, à mon avis.


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