mardi 28 avril 2009

Shiitaké mijotés au shoyu

Je ne sais pas si on peut considérer les champignons comme des légumes. Diététiquement parlant, probablement non, mais dans ce cas, on les met dans quelle catégorie pour faire un menu équilibré ? Ce n'est pas de la viande, ni du poisson, ni un féculent. Peut-être que les champignons n'ont aucune valeur nutritive ?

D'après Wikipedia, les shiitaké, qui nous occupent aujourd'hui, sont pleins de vitamines :
"Le Shiitaké est une source de fibres et plus spécifiquement de sucres complexes polysaccharides de type beta-glucan et présente des teneurs remarquables en vitamine B2 et en vitamine PP (33 % de l'apport conseillé pour 100 g)."
Voilà qui met de bonne humeur, et donne envie de flâner dans Wikipedia pour savoir à quoi servent au juste ces deux vitamines et, tant qu'à faire, ce qu'est une vitamine et comment ça marche.

Comme je trouve que les champignons shiitaké appartiennent, peut-être pas diététiquement parlant, mais gustativement parlant, à la famille des légumes, voici une recette japonaise de shiitaké mijotés au shôyu, c'est à dire à la sauce soja, qui tient lieu d'accompagnement. Pour aller avec, on a eu une soupe miso au tofu et aux algues wakamé, et des makis au saumon.


Ingrédients pour deux

- 12 champignons shiitaké séchés
- 1 cuillerée à soupe de shôyu
- 1 cuillerée à café de sucre
- 2 cuillerées à soupe d'huile végétale
- 1 cuillerée à café d'huile de sésame

Préparation

- Plonger les champignons dans un grand bol d'eau pendant au moins une heure, deux c'est mieux.
- Egoutter les champignons et réserver 5cl d'eau de trempage.
- Oter les pieds des champignons et les couper en deux ou trois.
- Faire chauffer l'huile végétale à feu vif dans une petite casserole, puis ajouter les champignons et faire revenir 5 minutes en remuant constamment. Pour cette opération, les baguettes sont un ustensile pratique.
- Au bout de cinq minutes, ajouter les 5 cl d'eau de trempage, le shôyu et le sucre, et réduire le feu pour qu'il soit le plus bas possible.
- Laisser mijoter jusqu'à ce que quasiment tout le liquide soit absorbé, en remuant souvent.
- Hors du feu, ajouter l'huile de sésame, bien remuer, et servir tiède ou froid.

Des questions ?

- On trouve les shiitaké déshydratés dans les épiceries asiatiques, chinoises par exemple. Pas besoin de chercher une épicerie japonaise.
- Il faut des shiitaké déshydratés pour la recette, ça ne marche pas avec les champignons frais. Le fait de les sécher concentre les goûts.
- Le shôyu, c'est la sauce soja japonaise. Je prends la marque Kikkoman, par bouteilles d'un litre (j'adore la sauce soja). La sauce chinoise n'est pas pareille, elle a un goût très différent. Là, il faut de la sauce japonaise.
- L'huile de sésame se trouve dans les épiceries asiatiques aussi. Il faut prendre une petite bouteille, parce qu'elle rancit vite, et s'utilise toujours avec parcimonie, quelques gouttes, une cuillerée à café au maximum. On ne peut pas la faire chauffer, parce que ça pue horriblement.
- Les recettes du reste du menu, c'est où ? Les makis ici, tout sur les sushis là, et la soupe miso ici.
- On fait quoi d'autres avec le reste du paquet de champignons ? Un chirashi-sushi printanier, des sushis en poche de tofu frite, une soupe de nouilles udon qui guérit la gueule de bois, une soupe miso aux champignons, ou une soupe miso au porc. Ou alors une farce pour des raviolis, ou encore des nouilles sautées chinoises. Tout est possible, c'est un ingrédient qui vaut vraiment le coup à acheter.

dimanche 26 avril 2009

Une photo qui se mange avec les doigts



J'ai trouvé un jeu sympathique chez C'est pas moi je l'jure. Il faut publier une photo de quelque chose qui se mange avec les doigts. Fastoche, j'adore manger avec les doigts. Après une longue consultation de moi-même pour choisir la photo, j'ai pris des temari-sushi au thon. Je sais bien qu'on les mange avec des baguettes, en théorie. Mais souvent, j'aime aussi les manger avec les doigts.


La recette est , et plein d'autres choses sur les sushis ici.

C'est bon, mais c'est chaud

En japonais, le bruit que l'on fait en mangeant les nouilles, c'est "zuru-zuru". L'autre jour, je mangeais un bon bol de riz au boeuf sauté dans une cantine japonaise et parisienne, et derrière moi, un groupe de japonais se régalait de ramen à grands coups de zuru-zuru, un truc incroyable. Ma bonne éducation occidentale est tenace, et j'avoue que j'ai du mal à faire du bruit délibérément en mangeant, ou alors pendant quelques secondes, pour rigoler. En plus, avec des nouilles, il faut bien avouer qu'il y a deux problèmes : en aspirant des nouilles, on leur donne un mouvement de balancier, et on court le risque de se claquer le nez ou le menton avec une nouille molle et brûlante, et de faire gicler de la sauce un peu partout. Le deuxième problème, c'est que c'est bon, mais c'est chaud, et j'ai peur de me faire une brûlure de la largeur d'une nouille le long de la langue et au milieu de la bouche, correspondant au chemin tracé par une nouille à 90° qui passerait à toute allure du bol au fond de mon gosier. D'ailleurs, je rêve de savoir dire "c'est bon mais c'est chaud" en japonais ou en coréen. J'ai essayé google traduction, mais ça ne me semble pas génial, on ne retombe pas sur la phrase d'origine quand on retraduit la phrase. Qui peut m'aider ?

Pendant ce temps, un nouvel essai bon et chaud de soupe de nouilles déshydratée. Il s'agit cette fois d'une marque coréenne, qui ne me semble pas avoir de goût particulier, genre boeuf, crevette, chou ou beignet. J'ai pris "mild", c'est à dire pas trop fort, parce que souvent, quand c'est coréen, c'est très très piquant. Le paquet est un peu plus grand que ses confrères vietnamiens : 120g, contre 85g pour des nouilles vietnamiennes à goût de saté. Dedans, un classique bloc de nouilles ramen, et deux sachets : base de soupe, et assaisonnement.

Pour la préparation, on nous suggère avec une prévenance toute coréenne, et traduite en anglais, de customiser la soupe pour la rendre meilleure. Pour moi, ce sera kimchi au chou et oeuf (je prépare un billet sur le kimchi, je suis sûre que c'est un sujet qui intéresse plein de monde). La soupe se prépare à la casserole : il faut mettre les nouilles, les deux sachets et 550cl d'eau dans une casserole, porter à ébullition, et laisser mijoter 4 à 5 minutes. Lorsque c'est fait, j'ajoute une bonne portion de kimchi, je remue un peu, puis j'éteins la plaque, je casse l'oeuf dans la casserole et je couvre le tout. Quatre minutes plus tard, le temps de préparer une petite salade, parce qu'il serait illusoire de s'imaginer qu'il y a des légumes dans les soupes de nouilles déshydratées, c'est prêt.

Le verdict :

- Je vais devenir une inconditionnelle de l'oeuf dans la soupe de nouilles. Là, le jaune a un peu cuit, jusqu'à devenir tout moelleux, pas coulant mais pas dur pour autant, et c'était parfait.
- La soupe "mild" n'est effectivement pas piquante. Le kimchi au chou, si, mais on s'en doutait : pour ceux qui ne connaissent pas, c'est du chou fermenté à l'ail et au piment, avec une odeur et un goût puissants. Il doit probablement y avoir pas mal de gens qui n'aiment pas, moi je trouve ça très bon.
- Le bouillon a un bon petit goût de légumes, rendu discret par le kimchi.
- Les nouilles ont une bonne texture, bien élastiques, et elles sont plutôt longues.
- On ne retrouve pas de poussière au fond du bouillon, et ça c'est bien agréable. Je pense qu'on tient là une bonne marque de soupe.
- Je continue donc officiellement d'alimenter la rumeur qui prétend que les nouilles en sachet coréennes sont les meilleures du marché, en tous cas pour les ramen.

Bande annonce : il me reste un paquet de ramen vietnamiennes à goût de saté, et un paquet de udon japonaises à goût de boeuf (je crois que je préfère les udon).

samedi 25 avril 2009

Un partenariat original

Ces derniers temps, j'ai remarqué que pas mal de blogs étaient pris d'une frénésie de partenariats. Enfin, une frénésie de publicité, en fait : une boutique en ligne m'a très gentiment envoyé des produits, j'en parle sur mon blog, surtout sans critiquer, tout est très bon, tous les produits sont formidables, absolument rien à redire. C'est fou, hein, quand on fait soi-même les courses, et qu'on paye à la fin, il y a des trucs bien, et d'autres moins bien, des trucs bons mais quand même, ils abusent sur le prix, des trouvailles incroyables, et des produits bons mais pas non plus extraordinaires. Et puis quand on reçoit les colis publicitaires, tout est parfait.

Peut-être que le tout paraîtrait un peu plus sincère si je lisais de temps en temps quelque chose comme : "honnêtement, le paquet est joli, mais le contenu est un peu fade", ou "ils se foutent un peu du monde, à 12 euros le paquet de 500g de pâtes", ou encore, "pas très intéressant quand on habite en région parisienne, on trouve la même chose trois fois moins cher chez Paris Store".
Bon, vu du côté des boutiques en ligne, je suppose que ça vaut vraiment le coup : plutôt que de se payer une campagne de pub, il suffit d'envoyer une dizaine de colis à 30 euros, et d'innocents blogueurs se chargent du reste.
Du coup, je ne vais plus sur certains blogs qui sont devenus de vraies pancartes publicitaires, et me semblent avoir vendu leur âme à des "partenariats".

De mon côté, j'ai noué un partenariat très intéressant, qui me permet de goûter des produits originaux. C'est un partenariat avec mes potes. On s'aime bien, on se fait des cadeaux, et souvent, pour moi, le cadeau c'est un souvenir culinaire de voyage, ou un produit un peu fou. Je ne leur fais pas de publicité, parce qu'ils ne vendent rien, mais on s'invite à dîner, on passe de bons moments ensemble, et on boit des coups. Et eux m'offrent des cadeaux, pas pour que j'en parle sur mon blog, mais parce qu'ils sont vraiment gentils (non, ce n'est pas par pure gentillesse que la maison Truc ou l'épicerie Bidule envoient des colis aux blogueurs).

Par exemple, on m'a offert de la sauce mexicaine au piment, avec un mexicain moustachu sur l'étiquette. Il y a quelques années, je croyais que le piment, c'était juste piquant. Puis, petit à petit, je me suis rendue compte que tous les piments ont des goûts différents, et plus ça va, plus j'aime ça. Alors, cette sauce mexicaine est rouge et un peu épaisse, avec un goût de la même famille que le Tabasco rouge (je n'ai jamais goûté le vert, au jalapeno), c'est à dire très différent de cette petite sauce chinoise dans une bouteille en plastique avec un bouchon vert (si si, vous voyez laquelle), ou du piment d'Espelette, ou du paprika hongros extra-fort (j'ai toutes ces sortes, et aussi d'autres). Ici, le piment a un goût de poivron assez marqué, et la sauce n'est pas du tout sucrée ni acide. Elle se marie merveilleusement avec le goût d'un avocat bien mûr, d'où la recette du jour, parce que je n'allais quand même pas écrire un si long message sans rien à manger à la fin.
Souvent, pour les salades, je mets les ingrédients en vrac, mais un aimable lecteur m'a dit que certaines recettes étaient difficiles et pas trop faisables. Alors, pour une fois, je détaille un peu plus, parce que c'était vraiment super bon, et pas trop compliqué à mon avis.


Ingrédients pour deux

- 400g de petites rattes (c'est une sorte de pommes de terre, on n'est pas en train de parler d'une salade au rongeur, hein)
- Huile d'olive
- 4 tranches de saumon fumé de bonne qualité
- Jus de citron
- 1 avocat bien mûr
- Mesclun ou salade de jeunes pousses
- Aneth
- Sauce au piment ou Tabasco

Préparation

- Laver les pommes de terre, et les brosser un peu. Couper les plus grosses en deux pour qu'elles fassent environ 3 cm de long.
- Badigeonner d'huile d'olive les pommes de terre. On peut utiliser un pinceau, ou alors mettre les pommes de terre dans un petit saladier, verser un filet d'huile d'olive, et bien mélanger.
- Répartir les pommes de terre sur une plaque à four, et enfourner à 180°C pendant une vingtaine de minutes. L'idéal est d'ouvrir le four de temps en temps pour les remuer un peu.
- Couper les tranches de saumon en lanières, les répartir dans une assiette un peu creuse, et les arroser de deux cuillerées à soupe de jus de citron et d'une cuillerée à soupe d'aneth. Laisser reposer quelques minutes.
- Pendant ce temps, réduire l'avocat en purée pas trop lisse à l'aide d'une fourchette.
- Ajouter à la purée d'avocat une cuillerée à soupe d'aneth, une cuillerée à soupe de jus de citron, et de la sauce au piment ou du Tabasco (moi je mets 10 gouttes, à vous de voir).
- Dresser les assiettes joliment. J'ai mis la purée d'avocat au milieu, quatre petits tas de pommes de terre autour, et quatre petits lots de mesclun et saumon entre les tas de pommes de terre, et franchement, c'était pas mal.


Des questions ?

- Les rattes sont de petites pommes de terre nouvelles très goûteuses qui se mangent avec la peau. Si on n'en a pas, d'autres toutes petites pommes de terre nouvelles conviennent aussi.
- Pour le saumon, il faut du saumon de bonne qualité. On peut aussi prendre du saumon mariné (maison, pourquoi pas ?).
- Je n'ai pas mis de sauce sur le mesclun, parce qu'il y a déjà de l'huile d'olive autour des pommes de terre, et du citron avec le saumon et l'avocat. Je pense que cela ferait trop de goûts différents, et un peu trop d'huile.
- Je suis désolée d'avance pour les gens qui se sentiront concernés par mon baratin sur la publicité. Mais j'aime bien les blogs culinaires parce que c'est une démarche personnelle, et pas commerciale. Quand ça devient publicitaire et commercial, ça ne m'intéresse plus, c'est tout Cela dit, je comprends qu'on aie envie de recevoir des produits qui ont l'air gratuits, il suffit de garder à l'esprit qu'ils ne sont plus gratuits dès lors qu'on se sent obligé d'en faire la publicité, et d'assumer sa démarche.

lundi 20 avril 2009

Ce qui fait une bonne photo culinaire

Souvent, je me demande ce qui fait une bonne photo. Plus précisément, à chaque article pour ce blog, quand je choisis la photo du plat.

De toute évidence, le premier critère pour qu'une photo soit bonne est que je ne l'aie pas prise moi-même. D'où la nécessité de Paupiette. Ensuite, il y a cette épineuse question de la lumière. En théorie, la lumière naturelle est mieux, mais en pratique, j'ai des photos prises en lumière artificielle (un lampadaire d'une grande marque suédoise, pour tout dire) qui sont vraiment chouettes, et d'autres prises en lumière naturelle qui sont un peu verdâtre. La manière dont les couleurs apparaissent sur la photo est importante, mais un mystère total pour moi. Une fois qu'on a tous ces critères, il faut un plat photogénique et bien présenté, mais là encore, une soupe orange avec une cuillère dedans peut avoir un rendu tout à fait acceptable. Et pour terminer, il faut un cadrage intelligent, et une espèce de sens photographique, plutôt difficile pour les photos culinaires. C'est vraiment très compliqué, tout ça. Malgré tout, il me semble qu'il y a une constante : les répétitions, quand on a plein de trucs pareils, rendent plutôt bien en photo. Par exemple, plein de mini-muffins d'apéro aux poivrons rouges, fourrés de mascarpone et tapenade.


Ingrédients

- 250g de farine
- 1 sachet de levure
- 2 poivrons rôtis (maison ou en bocal)
- 2 oeufs
- 125 ml de lait
- 6 cl d'huile d'olive
- mascarpone
- tapenade (maison ou en bocal)

Préparation

- Tamiser ensemble la farine et la levure.
- Hacher les poivrons rôtis, et les mélanger à la farine.
- Fouetter légèrement les oeufs, le lait et l'huile, saler légèrement.
- Ajouter le mélange aux oeufs à la farine, et mélanger doucement avec une cuillère pour que le mélange soit homogène.
- Verser cette pâte dans des empreintes à mini-muffins, et enfourner 15 à 20 minutes.
- Démouler les mini-muffins sur une grille, et les couper en deux pendant qu'ils sont encore chauds.
- Déposer une demi-cuillerée à café de mascarpone sur une moitié, et de la tapenade sur l'autre, puis réunir les deux moitiés pour reconstituer le muffin.

Des questions ?

- On ne le dira jamais assez, les bocaux de poivrons rôtis du rayon casher du Franprix sont une belle invention.
- Puisqu'on parle de photo, vous avez sûrement remarqué que pas mal de photos de ce blog sont prises sur un fond en bois. Ce n'est pas une très belle table, mais le plancher du Coyote-Motel. Au cas où il y aurait eu des gens qui se posaient la question.


dimanche 19 avril 2009

Quand on ne mange ni sushis ni apéro

Je me rends bien compte que tout le monde ne passe pas son temps à manger des sushis et à faire des apéros. Même au Coyote Motel, ce n'est pas tous les jours comme ça. Parfois on mange simplement des patates, par exemple des patates farcies. C'est plutôt fastoche, et pas cher.


Cela dit, dès demain, une recette pour l'apéro, parce que ce n'est pas tous les jours, mais c'est quand même souvent, l'apéro et les sushis.

Ingrédients pour deux

- 4 pommes de terre à purée de taille moyenne
- 6 tranches fines de poitrine fumée (chez le boucher !)
- 1 botte de ciboulette
- 1 fromage frais mousseux salé (150g)

Préparation

- Envelopper chaque pomme de terre dans une feuille de papier alu, et déposer le tout dans un four à 240°.
- Faire griller les tranches de poitrine fumée jusqu'à ce qu'elles soient très grillées et friables.
- Ciseler la ciboulette.
- Mélanger le fromage frais, la ciboulette, et la poitrine fumée émiettée. Poivrer éventuellement.
- Quand les pommes de terre sont cuites (au bout de 45 minutes environ), les couper en deux et prélever la chair avec une cuillère sans percer la peau.
- Ajouter la chair des pommes de terre au fromage frais et bien mélanger.
- Répartir ce mélange dans les coques formées par les peaux de pommes de terre, et remettre cinq minutes au four.

Des questions ?

- Pour ceux qui n'aiment pas le lard, ça marche aussi avec des crevettes coupées en petits morceaux, ou des lanières de poivrons grillées, ou tout simplement des oignons blancs nouveaux.
- Il faut absolument des pommes de terre à purée, pas des pommes de terre à chair ferme.
- Pour le fromage frais, celui de la marque Leader Price est très bien. Il est vendu dans une boîte cubique en carton. Sinon, de la brousse ou de la ricotta conviennent aussi.

samedi 18 avril 2009

Des lentilles avant le cochon

Les beaux jours sont à peu près revenus, et c'en est donc fini des photos à couleurs bizarres en lumière artificielle. Pour les prochains mois, on (c'est à dire moi, et vous les lecteurs) va pouvoir profiter du talent photographique de Paupiette en lumière naturelle, sauf évidemment quand il fait déjà nuit au moment où le repas est prêt, les jours où il pleut, et les jours où Paupiette est de sortie. Cela nous laisse quand même une bonne quantité de belles photos en perspective, comme par exemple celle-ci.


C'est une salade de lentilles au tartare de saumon, un délice classique et plutôt sain, par exemple par rapport au tartare frites que je me suis fait l'autre jour, cèpes, huile d'olive, roquette et ciboule, une perfection de viande crue. Ce qui signifie que la voie est libre pour un gros dessert, comme un baba au rhum ou un cochon. Oui, vous savez, cette pâtisserie en forme de cochon en pâte d'amandes rose, avec du gâteau un peu moelleux et humide au chocolat sous la peau du cochon. J'adore ça. Pour le cochon, il faut descendre à la boulangerie, et pour la salade, c'est ici.

Ingrédients

La salade
- 300g de lentilles vertes
- 2 feuilles de laurier
- 1 cuillerée à café de curry
- 1 branche de thym
- 4 centimètres de concombre
- 2 poignées de roquette
- 4 tiges de ciboule (pas de la ciboulette, hein)

Le tartare
- Un pavé de saumon de 250g
- 2 tiges de ciboule
- 2 cm de concombre
- Une poignée de roquette
- Piment d'Espelette

Préparation

- Faire cuire les lentilles à l'eau avec le laurier, le thym et le curry. Cela prend environ 40 minutes, si vous essayer de vous organiser pour faire des trucs (le tartare, par exemple).
- Tailler le saumon en tartare.
- Couper le concombre en cubes de la taille du tartare de saumon.
- Ciseler la ciboule et hacher la roquette.
- Mélanger tous les ingrédients du tartare, arroser d'un petit filet d'huile d'olive, et laisser reposer au frais sans saler.
- Egoutter les lentilles, les laisser refroidir.
- Couper le concombre en demi-rondelles et ciseler la ciboule.
- Mélanger les ingrédients de la salade, saler, assaisonner d'huile d'olive et de vinaigre balsamique.
- Juste avant de servir, verser quelques gouttes de vinaigre balsamique dans le tartare de saumon.
- Pour le dressage, j'ai utilisé un cercle artisanal fait avec une vieille boîte de conserve.

mercredi 8 avril 2009

Salade de cresson à la sauce de sésame

Malheureusement, un individu normalement constitué ne mange que deux repas par jour, en plus du petit déjeuner. Souvent, je voudrais en préparer plus. Pas forcément pour les manger, mais pour le plaisir de les préparer, et parce que j'ai toujours un million d'idées de plats à essayer. Ce qui est formidable avec la cuisine japonaise, c'est qu'on mange plusieurs plats différents au cours du repas, toujours en petite quantité : une soupe, différentes sortes de légumes, au moins un plat avec du riz, mais parfois deux. L'autre chose formidable de la cuisine japonaise, c'est qu'elle est tellement délicate, et souvent plutôt saine. J'adore les escalopes à la crème et les tartares-frites, mais personne ne réussira à me faire croire que c'est bon pour la santé. Alors qu'une salade de cresson, sauce au sésame...


Ingrédients pour deux (évidemment, ça ne suffit pas à faire un repas entier, il faut préparer d'autres choses à côté)

- Une demie botte de cresson
- 2 cuillerées à soupe de sésame noir ou blanc
- 1 pincée de sésame doré pour la décoration
- 1 cuillerée à soupe de shôyu
- 1 cuillerée à café de vinaigre de riz
- 1 cuillerée à café de mirin

Préparation

- Nettoyer le cresson et ôter les grosses tiges s'il y en a.
- Plonger le cresson dans de l'eau bouillante pendant 30 secondes à une minute.
- Egoutter et rafraîchir avec de l'eau bien froide, puis laisser dans une passoire.
- Faire griller à sec le sésame noir.
- Dans un petit mortier, écraser soigneusement le sésame noir jusqu'à obtenir une sorte de pâte.
- Ajouter alors le shôyu et les différents ingrédients de la sauce, et bien mélanger.
- Réserver une petite quantité de sauce pour la décoration, et mélanger le reste au cresson égoutté.
- Décorer d'un peu de sauce et du sésame doré.

On peut faire quoi d'autre avec ?

- Une soupe au miso
- Une salade de fèves
- Un sushi
- Des brochettes
- Un plat mijoté avec du riz blanc
- Une soupe de nouilles au poulet
- Du porc pané (tonkastu) avec du chou blanc

Toutes les recettes japonaises sont stockées ici, et je vous promets de parler bientôt de plats mijotés et de soupes de nouilles.

mardi 7 avril 2009

Pesto de roquette

J'ai acheté de la roquette et fait du pesto avec. Quelle belle idée. C'est très bon. On peut le manger, soit directement sur une tartine, soit dans un sandwich, soit carrément avec des pâtes. Là, sur la photo, ce sont des farfalle, avec des saucisses irlandaises pelées, coupées en petits tronçons et grillées (whoah, il y a même des petites saucisses ? oui), du pesto de roquette, et de la mozzarella déchirée en petits morceaux. Le tout gratine quelques minutes au four.



Pour le pesto de roquette, on fait comment ?

- On lave 125 de roquette.
- On fait griller une grosse poignée de pignons.
- On met le tout dans un mixeur avec une demie gousse d'ail, pour obtenir une pâte un peu épaisse.
- On sale, on pimente un peu.
- Et on ajoute l'huile d'olive en filet, pendant que le mixeur tourne, jusqu'à obtenir un pesto.

lundi 6 avril 2009

La deuxième épreuve d'Hercule continue

Il y a quelques semaines, j'avais décidé de me lancer dans un test des nouilles instantanées asiatiques, en commençant par une version coréenne à goût de kimchi. Les nouilles instantanées coréennes ont la réputation d'être les meilleures. On finira par savoir si c'est vrai. En attendant, voici un deuxième test. Je me dis que l'intérêt de ces nouilles est d'être prêtes en quelques secondes, sans préparation, mais que je passe complètement à côté puisque je consacre une demie heure à en parler après. Comme quoi, le monde est plein de contradictions.

Je goûte aujourd'hui un paquet de nouilles au boeuf vietnamiennes. Le paquet contient un bloc de nouilles de blé, style ramen, et trois petits sachets : une poudre rouge, qui semble être du piment, un sachet de poudre qui s'appelle "base de soupe", vraisemblablement le bouillon et quelques poussières de légumes séchés, et un sachet d'une sorte de pâte qui sent un peu la viande. Ce dernier sachet est probablement le seul élément qui change dans les paquets de cette marque.

Pour la préparation, on doit mélanger tous les sachets dans un grand bol, ajouter les nouilles et 40 cl d'eau bouillante, puis laisser reposer trois minutes et mélanger. Je customise le tout avec un oeuf (ajouté aux nouilles juste avant l'eau), la partie viande me semblant un peu légère. Evidemment, la soupe ne contient pas de légumes, mais au lieu d'en rajouter dedans, je mange une salade d'épinards cuits à côté.

Alors, le verdict :

- Evidemment, ce n'est pas aussi bon qu'une vraie soupe de nouilles vietnamiennes au boeuf.
- Aïe, ouille, qu'est ce que c'est piquant. Le sachet de poudre rouge est clairement facultatif. Là ça arrache un peu, et c'est dommage.
- Le bouillon a un bon petit goût de viande. Mais le piment en masque le goût.
- L'oeuf est une vraie bonne idée. Le blanc a cuit et donne de la texture à la soupe. Le jaune est resté liquide, et les nouilles recouvertes de jaune d'oeuf font presque penser à un sukiyaki. De loin, hein.
- Je dirais qu'il y a un peu trop de bouillon. 30cl d'eau suffiraient certainement.

dimanche 5 avril 2009

J'veux mourir au Japon

Avant toute chose, un très bon anniversaire à Miss Saucisse.

On peut manger des fèves souvent sans se lasser. A condition de les cuisiner différemment à chaque fois, évidemment. Hier, je vous parlais d'un plat savoureux avec du tartare de saumon. Aujourd'hui, on part (comme d'habitude) au Japon, avec une petite salade assez classique. Si vous n'avez pas l'habitude des ingrédients japonais, au premier abord, c'est un peu intrigant, mais avec un peu d'expérience on se rend compte qu'il s'agit des ingrédients les plus basiques de la cuisine japonaise, qui se réutilisent tout le temps, surtout quand on cuisine des plats japonais très régulièrement. En plus de cette salade, on a mangé une salade au cresson avec une sauce au sésame, et un petit plateau de makis au saumon.


Ingrédients pour deux

- Deux petits bols de fèves pelées (environ le double en version non pelée)
- Une bande de nori de 4 cm de large
- 1 cuillerée à soupe de shôyu
- 1 cuillerée à café de mirin
- 1 cuillerée à soupe de vinaigre de riz
- 1 cuillerée à soupe de graines de sésame
- 1 petite noisette de wasabi (ou un petit pois, si vous avez peur que ça pique)

Préparation

- Peler les fèves, et les faire cuire à l'eau bouillante trois minutes.
- Les égoutter et les rafraîchir à l'eau bien froide immédiatement.
- Faire griller à sec le sésame, puis le piler très légèrement dans un petit mortier pour en dégager les saveurs.
- Couper le nori en petites lanières, et les faire griller à sec quelques instants.
- Mélanger tous les autres ingrédients pour obtenir une petite sauce.
- Ajouter le sésame puis les fèves, et mélanger délicatement.
- Ajouter enfin le nori.

Le titre du message ?

En fait, c'est une chanson du talentueux Babx qui me fait bien rigoler même si elle n'est pas très drôle. On la trouve sur son nouvel album, Cristal Ballroom, et on peut l'écouter ici avant de courir acheter le disque.

samedi 4 avril 2009

Ce qui relie les écoles de jonglage et la fainéantise

C'est la saison des fèves, et comme elle n'est pas bien longue, je vous propose deux recettes de fèves en deux jours : une entrée, bien européenne, dans un verre, et une salade japonaise. Vous me direz ce que vous préférez.

Avant de commencer, je voudrais dire que je n'ai jamais fait de plat servi dans un verre, autrement dit de verrine, parce que cette mode m'énerve un peu. La verrine est devenue un prétexte pour servir des trucs franchement pas géniaux, complètement banals, en alternance de couches colorées dans un petit verre. Bof. Et dans les buffets et cocktails, la mode de la verrine produit une quantité de déchets hallucinantes, tout en empêchant les gens de boire. Vous avez déjà essayé de manger une verrine en gardant un verre à la main ? Il faut avoir fait une école de jonglage pour y arriver.
Ceci étant dit, j'avais trouvé une recette de trifle de fèves au saumon, à laquelle j'ai changé un milliard de choses, et en me demandant comment le servir, je me suis retrouvée contrainte et forcée de le mettre dans un verre. Sinon, on obtient un vilain tas vert, et un vilain tas rose. Je pense qu'il aurait été possible de présenter le tout dans une assiette, en le préparant avec un cercle, mais cela aurait supposé d'avoir un peu plus de temps pour laisser reposer les préparations, et un peu de créativité pour décorer l'assiette, avec des feuilles ou une petite sauce ou autre chose. Bref, tout porte à croire que la verrine, c'est une bonne solution quand on a un peu la flemme et qu'on n'est pas d'humeur créative. Tout ça pour dire que c'était très bon.


Ingrédients pour trois

- Deux bols de fèves fraîches non pelées. On doit obtenir approximativement un grand bol de fèves pelées
- Un petit pavé de saumon
- Une grosse cuillerée à soupe de crème fraîche
- Une dizaine de tiges de basilic
- Une petite échalote
- Une ou deux cuillerées à soupe d'huile d'olive
- Une cuillerée à soupe de shôyu (sauce de soja japonaise)
- Une pincée de piment en poudre
- Une cuillerée à soupe de jus de citron

Préparation

- Tailler le saumon en tartare avec un couteau bien aiguisé.
- Hacher l'échalote, et ciseler trois feuilles de basilic.
- Ajouter au tartare de saumon l'huile d'olive, le shôyu et le piment, mélanger et laisser reposer une vingtaine de minutes.
- Faire cuire les fèves à la vapeur 2 à 5 minutes en fonction de leur taille, puis les peler.
- Mixer les fèves avec la crème et le basilic, et saler la préparation.
- Répartir la crème de fèves dans les verres, puis ajouter le tartare de saumon, auquel on a ajouté le citron au dernier moment.

Pourquoi il faudra le refaire ?

- Pour essayer une présentation dans une assiette.
- Pour améliorer la présentation de la verrine.
- En ajoutant de la menthe à la crème de fèves.
- En remplaçant le shôyu par du pesto de roquette.
- Parce que c'est bon, facile, et quand même assez classe.
- Pour faire une photo à la lumière naturelle (mais merci à la photographe)

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