vendredi 25 septembre 2009

Le gâteau (avec de la gnôle dedans)

Je vous avais promis un gâteau. Le voici. Il fallait un gâteau transportable, qui se fait la veille, pas compliqué, parce qu'en moment je n'ai pas le temps, qui ne fait pas trop grossir (pas comme cet excellent gâteau au chocolat), et à la hauteur des convives prestigieux qui allaient le manger. Whoah, le cahier des charges.

Bon, il est temps d'avouer que je me suis contentée de reprendre une recette éprouvée par à peu près 80% du world wide web, ou quelque chose comme ça, et encore, je n'ai fait qu'une moitié de la recette parce que j'avais trop la flemme de faire des courses pour acheter un oeuf de plus et des amandes effilées. En fait, dans la recette initiale, il y a une petite manip pour faire un dessus croustillant aux amandes. Ca avait l'air très bon, mais le gâteau va faire une heure de vélo dans une sacoche, donc, soyons réalistes, en plus d'être fainéants : un peu de sucre en poudre suffira.

La merveille est ici, chez Eryn, et pour les fainéants du clic, je me permets de recopier la recette. Cela dit, vous feriez mieux d'aller faire un tour chez elle, d'une part parce que la recette n'est pas de moi, et surtout parce qu'il y a aussi sur son blog d'autres gâteaux, du caramel spectaculaire, et plein d'autres bonnes choses.


Ingrédients

- 7 pommes moyennes
- 2 oeufs ( légèrement battus )
- 60 g de farine
- 70 g de sucre
- 9 cl de lait
- 2 cuillerée à soupe d'huile d'olive
- la moitié d'une petite bouteille d'eau de vie de poire
- 1 sachet de levure chimique

Préparation

- Mélanger toutes les poudres soigneusement.
- Ajouter tous les liquides, mélanger d'abord doucement, puis au fouet électrique, pour obtenir une pâte liquide et pleine de bulles.
- Peler les pommes, les couper en quartiers, ôter les pépins, et les couper en tranches extrêmement fines (un millimètre, c'est vraiment le maximum, et c'est même un peu épais).
- Jeter au fur et à mesure les rondelles de pomme dans la pâte.
- Normalement, à la fin, on ne doit presque plus voir de pâte, il doit y avoir surtout des bouts de pommes imbibés d'un peu de pâte. C'est pour ça que le gâteau est surnommé "gâteau invisible".
- Verser le tout dans un moule à manqué beurré, bien tasser, et enfourner dans un four préchauffé à 200°C pendant 25 minutes.
- Normalement, c'est à ce moment qu'on s'occupe du truc croustillant aux amandes. Moi, j'ai juste sorti le gâteau du four, et je l'ai saupoudré de sucre.
- Ensuite, le gâteau retourne dormir dans le four 10 minutes supplémentaires.
- Il doit refroidir dans son moule avant toute opération de démoulage. Il paraît que c'est meilleur le lendemain, mais je ne l'ai mangé que le lendemain, donc pas de point de vue sur la question.


mardi 22 septembre 2009

Je sais bien qu'on s'ennuie ici

Et qu'il n'y a pas eu la moindre recette depuis plusieurs jours. Je m'amaigris à vue d'oeil, à force de ne rien manger comme ça. A part des steaks tartares au resto, des soupes à la courgette, parce que la saison de la courgette n'est TOUJOURS pas finie, des sardines en boîte, des pizzas, et de bonnes choses qu'on a déjà vues mille fois par ici.

Cela dit, le coyote bouge encore :
- Déjà, il y a un nouveau sondage à gauche. Quand il sera fini, on parlera courges. Vous avez intérêt à voter, pour une fois.
- Ensuite, il y aura prochainement un gâteau. Je ne peux pas en dire plus, mais il devrait arriver d'ici à la fin de la semaine.
- Surtout, je prépare un long article sur la pizza. Un article de fond, comme disent nos amis dans la presse, bien long, très documenté, avec la pâte, la cuisson, et tout. Evidemment, je redirai dans l'article que le gruyère sur la pizza, c'est dégueulasse. En attendant, je fais des essais et des mesures, et, par conséquent, je me gave de pizzas.
- Je réfléchis aussi à de nouvelles rubriques pour ce blog. C'est secret pour l'instant, pas parce que je ne veux pas qu'on me pique mes idées banales, mais parce que j'aime les secrets.

Pour ceux qui ne sont pas convaincus, et continuent à s'ennuyer, vous n'avez qu'à écouter le dernier disque de Sébastien Schuller, et arrêter d'avoir de mauvaises pensées.

Je suis quand même pressée que les carottes et les poireaux arrivent.

Edit : ceci est un blog amusant et convivial, pas un défouloir pour énervés à la syntaxe hésitante, et aux jugements hâtifs. Ca veut dire que je me permettrai sans complexe de virer les commentaires agressifs et/ou désagréables. Eh oui, je suis chez moi, je fais ce que je veux.


mardi 8 septembre 2009

Saumon, ricotta et imposture

Il y a en cuisine quelques préparations qui relèvent du miracle : rapides, inratables, peu onéreuses, plutôt saines, et qui font plaisir à tout le monde. Le genre où on vous demande la recette à la fin, et vous avez honte de dire que c'était aussi fastoche, parce qu'on vous prendra pour une imposture culinaire. C'est à cette catégorie qu'appartiennent les bricks saumon fumé, ricotta, et aneth. Pour ne rien gâcher, les quantités de tout se goupillent bien : un paquet entier de ceci, un paquet entier de cela, un autre paquet entier d'un troisième ingrédient, et le tout sans reste de farce ou de feuilles. Je pense qu'on pourrait ajouter de la roquette dans la farce, pour faire un petit effet intéressant, mais c'est déjà très bon en version simple.

Y a pas de photo, parce que ça ressemble à des samoussas comme ceux-ci. J'aurais même pu remettre la vieille photo, ni vu ni connu.

Ingrédients

- Un paquet de feuilles de brick : 20 feuilles dans le paquet, pour les miennes
- Un pot de ricotta de 250g
- Un paquet de saumon fumé de 300g
- Un oeuf
- Aneth
- Paprika doux

Préparation

- Couper le saumon en petits morceaux.
- Ecraser la ricotta, et mélanger tous les ingrédients (sauf les feuilles de brick, évidemment).
- Couper les feuilles de brick en deux.
- Farcir chaque demi feuille de brick du mélange. Je les ai pliées en triangle, mais on peut aussi faire des cigares. Pas besoin d'huiler les bricks.
- Enfourner 15 minutes à four moyen.
- Quand on apporte la production chez quelqu'un, l'idéal est de les faire cuire 8 minutes à la maison, puis 7 minutes là où on est invité.

lundi 7 septembre 2009

Chaud, hot mais pas piquant : un bon plat pour commencer l'automne

Je vous l'avais promis hier, voici un plat raffiné et luxueux qui utilise de la viande, ingrédient rare, et des girolles, ingrédient prestigieux, les reines des champignons (j'aime bien les morilles aussi, mais c'est dix fois trop cher, même quand c'est la saison). Et de la crème, ingrédient savoureux. Vous l'aurez constaté, les plats froids mais hot, c'est out, comme je l'avais déjà dit avec d'autres girolles ici (en plus les soba n'ont jamais décollé, sans que je ne comprenne pourquoi). On mange chaud, et on mange riche, maintenant que l'automne est là.

Pendant que je réfléchis à un nouveau sondage intéressant, on n'a qu'à manger de la viande de porc.


Ingrédients pour trois

- Un filet mignon de porc (le mien faisait 470g)
- 350g de girolles
- 2 échalotes
- 7 cl de porto blanc
- 4 tiges de persil

Préparation

- Préparer le filet mignon en enlevant le gras et la membrane autour. Le Sot l'y laisse explique très bien comme faire ici (faut cliquer).
- Nettoyer les girolles avec un petit pinceau humide, et couper les plus grosses en morceaux.
- Emincer les échalotes.
- Ciseler le persil.
- Faire mousser une noix de beurre dans une sauteuse, et saisir le filet mignon sur toutes ses faces. Faire revenir à feu moyen pendant environ 8 minutes, pour que le filet soit un peu cuit mais pas trop.
- Placer le filet dans un petit plat, et le recouvrir de papier alu.
- Faire revenir dans la sauteuse (non nettoyée) les échalotes et les girolles, jusqu'à ce que l'eau des girolles se soit évaporée.
- Retirer les girolles, ajouter le porto, saler, et laisser réduire à un tiers.
- Incorporer la crème, faire épaissir deux ou trois minutes, puis remettre les girolles dans la sauteuse.
- Couper le filet en tranches épaisses de deux centimètres, en biais, et les mettre dans la sauce aux girolles. Laisser réchauffer cinq minutes à feu moyen.
- Ajouter le persil au dernier moment.

On a mangé du riz, avec, et c'était un bon choix à mon avis.

dimanche 6 septembre 2009

Interlude court, facile et pas cher

Hier, j'ai publié un message incroyablement long sur les moules-frites. Demain, je parle d'un plat subtil et luxueux, avec des girolles. Alors, pour ne décourager personne, aujourd'hui, pas de baratin, et un petit plat facile et pas cher, avec des pâtes dedans. Les dingos de la viande, qui ne peuvent pas imaginer un repas sans un bout de bête morte, pourront mettre du jambon cru dans le gratin. (J'adore le steak tartare et le poisson cru, si cette phrase vient de choquer quelqu'un, mais je ne vois vraiment pas l'intérêt de manger de la viande à tous les repas...)

(il fait de plus en plus sombre à l'heure du dîner...)

Ingrédients pour deux :

- 100g de penne crues
- 400g de courgettes
- 3 échalotes
- 2 tomates
- 1 boule de mozzarella
- 5cl de vin blanc
- Piment d'Espelette
- Thym

Préparation

- Couper les courgettes en tranches fines au robot ou à la mandoline, et les faire cuire à la vapeur pendant 8 à 10 minutes. Elles doivent rester un peu fermes.
- Faire cuire les pâtes al dente, égoutter, rincer à l'eau froide.
- Couper les tomates en dés.
- Emincer les échalotes, les faire revenir dans un tout petit peu de beurre ou d'huile d'olive. Quand elles deviennent translucides, au bout de deux ou trois minutes, ajouter le vin blanc et laisser frémir deux minutes.
- Emietter la mozzarella.
- Réunir les pâtes, les courgettes, les tomates, la mozzarella, et les échalotes au vin blanc dans un plat à gratin, ajouter le thym et le piment, saler et bien remuer.
- Laisser gratiner 10 minutes au four.

samedi 5 septembre 2009

Le bonheur est noir et jaune

En lisant le titre, on pourrait s'imaginer que le bonheur, dans la mesure où il est noir est jaune, est une guêpe. Que nenni. Après des vacances bien méritées dans un lieu tenu secret, et après avoir lu l'excellent article de Caroline dans Fureur des Vivres, j'ai été prise d'une frénésie de moules-frites, et plus précisément de moules marinières à la crème. Je pourrais en manger des litres. Bizarrement, j'ai toujours cru que c'était compliqué, de faire des moules à la maison. En fait, il suffit d'avoir une grande marmite et un petit couteau.

Première étape, le marché, pour attraper des moules. Quand on est super efficace comme moi, on arrive pile au moment où la poissonnière crie "la fin des moules pour 5 euros, allez les bonnes moules". Je ne sais pas combien il y avait au juste, mais on s'est régalés à trois, avec la fin des moules. Le temps de mettre les moules dans un sac bleu, de donner un billet de cinq chiffonné, et hop, le marché était fait. A part les patates pour les frites et le persil, et une p'tite bouteille de blanc pas cher chez Nicolas.

Deuxième étape, nettoyer les moules. Dans son article, Caroline explique très bien comment faire. Ce qui m'a rendue euphorique, c'est de ne trouver que trois moules cassées dans le grand sac (contre six pour un sac de deux litres chez Monoprix), et, plus tard, aucune qui soit restée fermée à la cuisson. Et également, la propreté de ces moules : nettoyage vite fait bien fait en moins d'une demie heure, en écoutant la radio.


Pour la suite, on attaque la recette, ou plutôt LA recette : j'ai choisi celle de Julia Child, dans son bouquin Mastering the Art of French Cooking. Grosso modo, une Américaine se prend subitement de passion pour la cuisine française à la fin des années 40, en acquiert une connaissance exhaustive, et écrit un énorme livre presque exhaustif sur la cuisine française à l'ancienne, c'est à dire avec une tonne de beurre et de crème à toutes les pages. Evidemment, de nos jours, la cuisine française, c'est du wasabi, du pesto, et un minuscule filet d'huile d'olive à la fin, donc le livre est un tout petit peu désuet (on en reparlera bientôt). Cela dit, pour des moules marinières, on veut du classique : j'ai repris la recette de cette bonne vieille Julia, et j'ai rajouté de la crème liquide à la fin.

Ingrédients pour trois

- Un tas de moules (je pense que 2 litres pour 3, c'est pas mal)
- Une demie botte de persil frais
- 25 cl de vin blanc
- 3 échalotes émincées
- 1 cuillerée à café de thym
- Poivre
- Une petite noix de beurre
- 20cl de crème liquide

Préparation

- Nettoyer les moules
- Couper les tiges du persil, hacher les feuilles
- Réunir dans une marmite tous les ingrédients sauf les moules et la crème, et porter à ébullition. Quand on est raffiné, on peut garder un peu de persil pour la déco à la fin.
- Laisser bouillir deux à trois minutes pour que l'alcool s'évapore, puis ajouter les moules et couvrir.
- Remuer la casserole comme un bourrin régulièrement, jusqu'à ce que les moules soient ouvertes. Cela prend environ cinq minutes.
- Répartir les moules dans des plats creux, puis ajouter la crème au jus dans la marmite, remuer, et laisser réduire une minute ou deux.
- Arroser les moules de cette sauce.

Comme frites, avec, j'ai fait des frites au four avec des patates fraîches. La recette bientôt si ça intéresse quelqu'un.

vendredi 4 septembre 2009

Pique nique et courgettes, échec et réussite

L'autre jour, on m'a invitée à un pique-nique, et j'ai préparé un truc aux courgettes. Rien de bien étonnant jusqu'ici, c'est un peu la routine en ce moment : pique nique, pique nique, courgettes, courgettes. Sauf que là, à titre exceptionnel, j'ai préparé un plat infect. Vraiment infect. Totalement immangeable. Ce qui est rigolo, dans l'histoire, c'est que mes contributions bénéficient d'une bonne image dans l'opinion, donc tout le monde s'est servi de ce truc affreux en premier, alors qu'il y avait plein d'autres plats beaucoup plus appétissants. Le verdict a été unanime. Berk.

Et pourtant, la saison des courgettes n'est pas finie. On peut aussi en faire des bricks d'apéro dinatoire, qui se mangent plutôt chaudes, mais peuvent s'apporter à un pique nique sans difficulté. Pour cela, on râpe une courgette à la râpe à gros trous, et on émiette une boule de mozzarella. On ajoute un oeuf, on sale, on poivre, et on remue bien. Puis on farcit des bricks avec le mélange, et basta. Comme quoi, hein.

jeudi 3 septembre 2009

Cette semaine,

au Coyote Motel, très classiquement, on mange ça :

Ingrédients

- 500g de pommes de terre
- 500g de courgettes
- 700g de tomates
- 3 petites betteraves
- 150g d'échalotes
- 1 demi concombre
- 1 salade
- 3 brins de ciboulette

Les courgettes sont devenues un sympathique petit gratin qu'on verra bientôt ici, ainsi qu'une drôle de soupe courgette-betterave-champignons. La ciboulette est partie dans une simplissime omelette à la ciboulette trop bonne.

mardi 1 septembre 2009

Mangeons orange : penne au potimarron et aux girolles

Les plats froids mais hot, c'est fini. Maintenant on attaque ma cuisine préférée, la cuisine d'automne, avec des ingrédients orange. On va se régaler, alors pour l'occasion, je ne baratine pas trop, parce qu'on ne parle pas la bouche pleine.


Ingrédients pour deux

- 130g de penne crues
- Un demi petit potimarron
- 150g de girolles
- 2 échalotes
- 20cl de vin blanc sec
- 15cl de crème liquide
- un peu de beurre

Préparation

- Laver le potimarron, ôter les pépins, et le couper en dés d'un centimètre.
- Placer les dés de potimarron dans un plat creux, les arroser de 15cl de vin blanc, saler, et enfourner à 180°C pendant une petite demie heure, jusqu'à ce que le potimarron s'écrase facilement à la fourchette.
- Nettoyer les girolles avec un petit pinceau. On ne les lave surtout pas.
- Hacher les échalotes
- Faire mousser le beurre dans une petite poêle, et y ajouter les échalotes hachées. Mouiller avec le vin blanc, puis ajouter les girolles. Faire cuire 5 minutes à feu moyen, en ajoutant éventuellement un peu d'eau si nécessaire.
- Faire cuire les pâtes al dente.
- Ecraser le potimarron pour obtenir une purée grossière et ajouter 5cl de crème.
- Réunir les pâtes et la purée de potimarron et mélanger délicatement.
- Ajouter la crème aux girolles cuites, bien remuer, et laisser cuire une ou deux minutes.
- Répartir les pâtes au potimarron dans les assiettes, et recouvrir de sauce aux girolles.


Nombre total de pages vues