mardi 29 décembre 2009

Après Noël

Noël est passé, ceux qui devaient manger de la bûche en ont eu, et ont fini les restes, les carcasses de chapon ont été transformées en bouillon, et ceux qui préféraient une bolognaise se sont régalés aussi.

Il est donc grand temps de passer à des recettes plutôt légères à petit prix, et à des recettes qui utilisent les cadeaux de Noël. Parmi d'autres merveilles, j'ai eu de chouettes cocottes, une grise et une rouge, assez grandes pour contenir un plat de dîner. Je ne sais pas encore dans laquelle je préfère manger (si, c'est important, et non, les deux ne peuvent évidemment pas avoir le même goût), mais je pense que ce sera dans la grise.


Tout ça pour présenter une petite recette pas trop compliquée, avec des ingrédients assez basiques : oeuf, crème, épinards surgelés, muscade. Eh oui, c'est un oeuf cocotte aux épinards.

Ingrédients pour deux

- 400g d'épinards surgelés
- 2 oeufs
- 2 cuillerées à soupe de crème fraîche épaisse
- Muscade

Préparation

- Décongeler les épinards. Je les répartis dans les deux cocottes, et je les passe 10 minutes à 180°C au four, qui avait de toutes façons besoin d'être préchauffé.
- Si ce n'était pas encore fait, répartir les épinards décongelés dans les cocottes ou les ramequins, saupoudrer de noix de muscade, et mélanger.
- Poser dessus une cuillerée à soupe de crème. Casser enfin un oeuf dans chaque cocotte, recouvrir du couvercle, et enfourner 8 minutes.
- On peut ajouter du chorizo, au lieu de la muscade.

D'autres plats aux oeufs ?

- Avec du poivron rôti et du jambon espagnol
- Avec du lard et des poireaux
- Avec du saumon fumé
- Avec des cèpes


mercredi 23 décembre 2009

Un peu d'originalité dans les makis

Au Coyote-Motel, on mange des sushis très souvent. J'essaye de varier : crustacés, différents poissons, présentations originales... D'ailleurs, j'ai quelques recettes en stock que je pourrais publier bientôt. Je pense que mes préférés sont à la daurade marinée au gingembre, et si on écoutait Paupiette, on mangerait uniquement des makis au saumon, mais probablement à tous les repas.

Du coup, je n'ai pas trop fait de publicité sur cette recette plutôt originale avant que le plateau n'arrive sur la table, parce qu'elle aurait probablement été accueillie avec un scepticisme de mauvais aloi : "hmm, non, je crois que j'aime pas trop, avec des fruits dedans". Une fois servi, et sans préjugés possible, ce fut un franc succès : frais, acidulé, et bien équilibré.

La recette vient du joli petit "Sushi et sa chimie", qui est le bouquin de recettes de la chaîne Sushi Shop. Pas trop d'explications techniques sur la découpe des poissons ou la préparation et la manipulation du riz (pour cela, j'ai tout ce qu'il faut, et rien ne vaut un cours), mais de très bonnes idées comme ce maki Sunset, avec du saumon, de l'avocat, de la clémentine et une mayonnaise piquante et citronnée. Bon, par contre, ils disent que le temps de préparation est d'un quart d'heure, et ça, ce sont des conneries : j'ai l'habitude de faire des makis, je suis plutôt rapide, mais il est impossible de préparer les ingrédients et de faire les 10 rouleaux en 15 minutes...


Ingrédients pour 2

Le riz
- 150g de riz cru
- 18cl d'eau pour le faire cuire
- 4cl de vinaigre de riz
- 1 cuillerée à café de sucre en poudre

La garniture
- Un pavé de saumon de 100g
- 1 petit avocat
- 2 clémentines
- 1 grosse cuillerée à soupe de mayonnaise
- 1 cuillerée à café de jus de citron
- Shichimi Toragashi (7 épices japonais)
- 5 grandes feuilles de nori, coupées en deux
Préparation

- Pour le riz, c'est comme d'habitude. C'est très rapide et inratable au cuiseur à riz.
- Couper le saumon en fines lanières. Comme il faudra mettre dans chaque maki les trois ingrédients, il faut qu'elles soient relativement fines : 5mm de côté, c'est pas mal.
- Couper l'avocat en lamelles, également de 5mm de côté au maximum.
- Oter la peau des clémentines, et préparer les quartiers en suprêmes, c'est à dire qu'on enlève la fine peau autour de chaque quartier. Ce n'est pas grave si les quartiers ne restent pas entiers.
- Mélanger la mayonnaise, le jus de citron, et la poudre sept-épices. On doit obtenir une sauce bien piquante.
- Sur une demie-feuille de nori, étaler une cuillerée à soupe de riz, en laissant un centimètre libre près du bord. Il ne faut pas mettre trop de riz, sinon, impossible de le refermer.
- Etaler une ligne de mayonnaise piquante sur le riz, puis déposer des lanières d'avocat, de la clémentine sur toute la longueur (il faut défaire un peu les quartiers, sinon c'est trop épais), et du saumon.
- Rouler le maki, et passer au suivant.
- A la fin, couper chaque rouleau en six.
Des questions ?

- Le shichimi toragashi, c'est une poudre japonaise qui contient du piment rouge, qui donne la couleur au tout, et un goût très piquant, du zeste de mandarine, des graines de sésame, pavot et chanvre, du poivre Sanshô, et de l'algue nori. On le trouve dans les épiceries japonaises et coréennes, et certaines épiceries chinoises. Dans cette recette, on peut le remplacer par du piment rouge, par exemple de Cayenne, et éventuellement quelques graines de sésame.
- Ceci n'est pas un sushi traditionnel japonais, mais une création plutôt moderne et occidentale. C'est quand même très bon.
- La recette marcherait aussi avec des crevettes cuites, ou pourquoi pas du surimi. Je fais quelques autres tests, et je vous tiens au courant.
- Alors, faisable en quinze minutes, pour vous ?

lundi 21 décembre 2009

Lasagnes et silence

Bizarrement, ces derniers temps, il ne se passe vraiment rien sur ce blog. Il n'y a pas vraiment de bonne raison à cela, ou alors que des bonnes raisons. Faut croire que je n'ai plus trop envie, ou plus trop le temps, ou que je remange des plats que j'ai déjà publiés, ou que je mange des plats pas super intéressants (purée potimarron/patate à la sauge, hier midi, très bon, mais pas grand chose à en dire, hein).

Pour sortir temporairement du silence, et parce que c'est bientôt Noël, j'ai décidé de faire des lasagnes, de les photographier, et de les publier. Les lasagnes, c'est un de ces bons vieux plats qu'on peut manger dans des versions allant de franchement dégueulasse à étonnamment bon, et ce à peu près partout, à la cantine, chez mémère, chez des amis, tout seul dans une barquette surgelée devant un petit film, et, en théorie, au resto. Moi, les lasagnes, c'est ce je ne prends JAMAIS au resto italien, parce que j'ai toujours l'impression que c'est une sorte d'arnaque, allez savoir pourquoi. Les salades au resto me font le même effet, mais pas les croque-monsieur avec de la salade (et encore moins les croque-madame). Irrationnel, tout ça, hein.

Ce qui est tout aussi irrationnel, c'est la préférence de la population, en tous cas de la population qui fréquentait ce blog en 2008, pour les lasagnes à la béchamel, 70% des participants au sondage. Ceci nous prouve au moins que les élections ne sont pas truquées. Je satisferai aujourd'hui les 16% de réfractaires, et peut-être les 10% d'indécis. (Si on regarde le taux de participation au sondage, rassurez-vous, ça ne fait pas énormément de monde pour manger ces lasagnes).

Rétablissons tout de suite la vérité historique et italienne : il n'y a pas de VRAIE recette des lasagnes, mais des lasagnes à la bolognaise, avec du ragoût de boeuf et de la béchamel, en couches alternées, des lasagnes à la napolitaine, sans béchamel, avec des boulettes de boeuf, de la mozzarella, des oeufs durs et de la saucisse piquante, et d'autres sortes de lasagnes, au radicchio, par exemple, ou au potiron. Et aucune recette de lasagnes en Italie ne comprend d'emmental râpé sur le dessus, jamais (berk), mais on trouve parfois du parmesan.


La recette est une adaptation de plusieurs livres, dont Jamie Oliver et la Cuillère d'Argent, un gros livre sur la cuisine italienne dont je ne me lasse pas. Je l'ai adaptée en retirant les oeufs durs et en ajoutant du chorizo, qui tient lieu de saucisse piquante, parce que je connais quelqu'un qui fait d'excellentes lasagnes du sud de l'Italie avec de la saucisse piquante dedans.

Ingrédients pour deux

- 150g de boeuf haché
- 5cm de chorizo
- Une boîte de tomates pelées en dés
- Un demi oignon (l'oignon était vraiment gros, à l'origine)
- Une gousse d'ail
- Une petite carotte
- 130g de feuilles de lasagnes sèches
- Une boule de mozzarella
- Origan
- Un demi verre de vin rouge

Préparation

- Peler l'oignon et le ciseler.
- Hacher la gousse d'ail.
- Peler la carotte et la couper en fines rondelles.
- Passer au mixeur la chair de tomates. Je sais bien que j'aurais pu prendre du coulis, mais j'avais une boîte de tomates. C'est bien la preuve que les recettes de ce blog sont les vraies recettes.
- Faire revenir l'oignon et l'ail quelques minutes dans un peu d'huile d'olive, sans les faire griller.
- Ajouter les carottes, continuer de faire revenir pendant cinq minutes de plus, puis ajouter les tomates, le vin rouge, et une cuillerée à café d'origan. On peut saler, aussi, et ajouter un peu de piment rouge, par exemple du piment de Sicile.
- Laisser mijoter à feu doux pendant une demie heure.
- Pendant ce temps, rouler de petites boulettes, de la taille d'une bille, avec la viande. On peut ajouter un peu de parmesan à la viande, mais je ne l'ai pas fait.
- Faire griller à la poêle les boulettes de viande, éponger le gras avec un papier absorbant, et les ajouter à la sauce tomate.
- Laisser mijoter une autre demie heure.
- Couper le chorizo en rondelles après avoir ôté la peau.
- Déchirer la mozzarella en petits morceaux.
- Pour le montage, on commence par une couche de pâte dans le fond du plat.
- Ensuite, on met un peu de sauce, un peu de chorizo, et un peu de fromage, puis une nouvelle couche de pâte, et on recommence.
- On finit par de la sauce tomate sans boulettes.
- Si on veut, on peut parsemer le plat de petits copeaux de beurre avant d'enfourner.
- Couvrir d'une feuille d'alu, et enfourner à four moyen pendant une heure.

D'autres lasagnes ?

- Des lasagnes végétariennes aux épinards, aux tomates et à la ricotta, à petit prix
- Des lasagnes au veau et aux cèpes

Pour faire la pâte soi-même, c'est ici.

dimanche 20 décembre 2009

Calamars et riz gluant

Pendant longtemps, au restaurant asiatique de quartier, celui qui proclame "spécialités chinoises, vietnamiennes et thaïlandaises", avec menu à 12,90 tout compris, même un petit verre de saké pas très bon dans un gobelet avec un mec à poil dans le fond, j'ai pris riz cantonnais en accompagnement. Je trouvais le riz blanc tristounet, et l'idée même du riz gluant infecte, sans en avoir jamais vu de près. En fait, le riz cantonais, c'est souvent décevant, et il y a toujours un risque qu'il y ait de petites crevettes dedans. Une vraie catastrophe.
Finalement, poussée par la même curiosité que celle qui me fait acheter des desserts qui ressemblent à du gel douche, ou du chou coréen qui fait une haleine de dragon, j'ai tenté, et je me suis aperçue que c'est délicieux. A bas les préjugés, comme d'habitude, finalement. Le riz gluant n'est pas vraiment gluant, au sens où je l'attendais. Les grains sont distincts, et le tout a une texture agréable et assez ferme, rien à voir avec du riz trop cuit ou du riz au lait, par exemple.

L'étape suivante, c'est d'en acheter pour en manger à la maison. Ca, c'est fait. Le riz gluant a rejoint l'étagère à riz, à côté du riz basmati, du riz parfumé chinois, du riz à risotto, du riz japonais pour les sushis, et du riz rouge.

Ensuite, apprendre à le préparer. Merci internet, et en particulier merci Dara.

Dernière étape, trouver une recette qui va bien avec le riz gluant, et la cuisiner, en tenant compte de la demie journée de trempage du riz : cela signifie qu'il faut s'y prendre un peu à l'avance. J'ai choisi une recette un peu thaïlandaise, mélange de plusieurs recettes du Tang Book, un curry de calamars, servi dans le bouquin avec des vermicelles, et au Coyote Motel avec du riz gluant. La sauce sert de base à toutes sortes de curries verts, au porc, au poulet, ou pourquoi pas avec des boulettes de poisson.

Les plus perspicaces remarqueront que je n'ai pas écrit sur ce blog depuis tellement longtemps que j'ai oublié de photographier le plat. Ca arrive, et ça pourrait arriver encore.

Ingrédients

- 140g de riz gluant cru
- 500g de calamars
- 1 échalote
- 1 petit morceau de gingembre frais, de la taille de la moitié du pouce
- 1 cuillerée à café de pâte de curry vert
- 1 cuillerée à soupe de nuoc mam
- 2 cuillerées à soupe de sauce soja
- Une demie botte de ciboule
- 15 cl de lait de coco

Préparation

- La veille, laver le riz, et le faire tremper toute la nuit dans de l'eau.
- Préparer les calamars. Pour cela, il faut tirer doucement sur la tête de chaque calamar. On obtient, dans une main, le corps de la bestiole, de l'autre, les tentacules, la tête, et l'intérieur. On prend le corps, et on retire tout ce qu'il y a à l'intérieur : un petit os, qui ressemble à un morceau de plastique, et une matière qui a la texture d'un rhume (berk). On enlève la peau, elle part toute seule en tirant un peu dessus, et on lave le calamar blanc et nu qui en résulte. Pour la tête, c'est facile : on coupe les tentacules, on les garde, et on jette le reste.
- Couper le corps des calamars en rondelles.
- Emincer l'échalote.
- Couper le blanc des ciboules en petits tronçons, et ciseler le vert. Réserver le blanc et le vert à part.
- Peler le gingembre et le couper en fines lamelles.
- Faire cuire le riz à la vapeur. J'utilise mon cuiseur à riz.
- Pendant ce temps, faire revenir l'échalote dans un peu d'huile à feu vif, puis ajouter la pâte de curry et le gingembre. Faire revenir le tout jusqu'à ce que la pâte de curry ait fondu et recouvre bien l'échalote et le gingembre. Cela devrait sentir très bon.
- Ajouter le blanc de ciboules, les calamars, le nuoc mam et la sauce de soja, et remuer doucement.
- Au bout de deux minutes à peu près, les calamars sont cuits. Il est temps d'ajouter le lait de coco, et de remuer.
- Répartir le riz gluant dans des bols. Quand on a la classe, on le sert dans des paniers en bambou, mais je n'en ai pas, donc c'est directement dans le bol.
- Recouvrir le riz du curry, puis parsemer de vert de ciboule.

lundi 16 novembre 2009

Pique nique hivernal et super pouvoirs

Rien ne met de meilleure humeur que le fait de manger un plat orange, à part peut-être faire du vélo le matin à Coyote-City quand il ne pleut pas. Et l'expérience montre qu'en fait, il ne pleut que rarement, et même presque jamais.
J'en ai déduit que j'avais des super-pouvoirs, en vertu desquels la pluie s'efforçait de ne pas tomber quand je suis dehors. Depuis, je m'efforce d'être responsable, et de ne pas complètement déséquilibrer le climat ou provoquer une longue et terrible sécheresse, en passant pas mal de temps à l'intérieur, par exemple à cuisiner.

Tout ceci se combine habilement en un pique-nique, mais à l'intérieur (pour qu'il puisse pleuvoir pendant ce temps là), auquel je suis allée en vélo, et auquel j'ai apporté une contribution orange : des blinis de potimarron au curcuma et au safran, servis avec de la sauce soja japonaise, ou tout seuls.

La recette n'est pas de moi, mais du joli blog B comme bon, ici. Je me permets de la recopier, mais comme d'habitude pour les recettes récupérées ailleurs, je vous conseille d'aller jeter un coup d'oeil à l'original. J'ai simplement remplacé la farine de blé par de la farine de pois chiches.

Ingrédients

- Un demi potimarron, soit 900g sans les pépins
- 3 oeufs
- 2 échalotes
- 200g de farine de pois chiches
- 2 capsules de safran en poudre
- Sel
- 2 cuillerées à soupe d'huile d'olive

Préparation

- Oter les pépins du potimarron, le couper en morceaux sans le peler, et le faire cuire à la vapeur pendant 10 à 15 minutes. J'ai utilisé mon cuiseur à riz pour cette étape.
- Emincer les échalotes.
- Passer le potimarron au presse-purée.
- Ajouter les oeufs, la maïzena, l'huile d'olive, les échalotes, le safran, et saler. Bien mélanger.
- Ajouter ensuite la farine petit à petit, pour obtenir une pâte un peu épaisse.
- Faire cuire de petits tas de pâte dans de l'huile bien chaude, à la poêle, et réserver sur une grille au fur et à mesure que les blinis sont faits.

Des questions ?

- On ne pèle pas le potimarron. C'est la seule courge orange qu'on ne pèle pas, d'ailleurs.
- La recette marche aussi avec d'autres épices : pourquoi pas de la cardamome, de la noix de muscade, ou du raz-el-hanout ?
- J'ai proposé de la sauce soja avec. On peut aussi imaginer d'autres accompagnements, du jambon cru, par exemple, ou de la crème fraîche.

dimanche 15 novembre 2009

Udon et boeuf au mirin

Hier, je vous parlais du Tang Book, et je vous promettais quelques recettes. On commence avec du boeuf au mirin, plutôt japonisant.

Dans la recette du livre, on le mange avec des nouilles de riz, et la recette est faite avec des épinards frais. Pour les nouilles de riz, bof, je préfère les udon. Pour les épinards, malheureusement, ce n'est pas la saison. J'ai mis des champignons de Paris à la place, et c'était très bon comme ça, bien que manquant un peu de verdure. A réessayer au printemps, donc.


Ingrédients pour deux

- Un pavé de rumsteak de 200g
- 2 petits paquets de udon
- 1 oignon
- 1 cuillerée à soupe de graines de sésame
- 4 champignons de Paris
- 5 cuillerées à soupe de mirin
- 2 cuillerées à soupe de shôyu
- 1 cuillerée à soupe de vinaigre de riz
- 1 cuillerée à café de sucre

Préparation

- Couper la viande en fines lamelles.
- Mélanger le mirin, le shôyu et la sauce soja, et faire mariner la viande une heure dans le mélange, en remuant de temps en temps.
- Couper l'oignon et les champignons en lamelles.
- Faire griller à sec les graines de sésame.
- Faire cuire les udon comme indiqué sur le paquet. Généralement, c'est 3 à 4 minutes dans de l'eau bouillante. S'il n'y a pas de traduction, il faut repérer une image de plat de nouilles. Il y a à côté un texte, et dans le texte, un chiffre en caractères latins. Il indique le temps de cuisson.
- Pendant ce temps, faire revenir les oignons dans un peu d'huile.
- Quand les oignons sont translucides, ajouter les champignons, et la viande sans sa marinade.
- Faire revenir quelques instants, puis, quand la viande commence à être cuite, ajouter la marinade et les udon égouttées.
- Mélanger et faire revenir le tout quelques instants.
- Servir immédiatement, parsemé de sésame.

Des questions ?

- Les udon sont de grosses nouilles de blé japonaises, de couleur blanche. On les trouve soit sèches, en fagot, soit plus ou moins fraîches, dans des sachets sous vides qui ne se conservent pas au rayon frais. On peut aussi les faire soi-même, mais il faut être motivé.
- Dans cette recette, on peut remplacer les udon par des nouilles de riz (c'est la recette du livre), ou par du riz blanc. Dans ce cas, on ne fait pas revenir le riz avec la viande, mais on pose la viande et sa sauce sur un bol de riz blanc.
- Faire griller les graines de sésame permet de développer leur goût. C'est une étape indispensable.
- Le mirin est une sorte de saké sucré, utilisé uniquement en cuisine, au Japon. Il donne un petit goût acidulé, et permet aussi de faire briller certains plats, par exemple le saumon teriyaki.

Je fais quoi avec ma bouteille de mirin ?

- Une petite sauce pour les salades de crudités
- Un bol de riz au canard mariné
- De la sauce pour nouilles soba froides
- Un incroyable sushi au canard laqué
- De la sauce au sésame pour légumes verts

samedi 14 novembre 2009

Tang Book

J'adore les livres de cuisine, mais je reconnais que, plus ça va, plus je suis difficile : il me faut des recettes originales, des produits qu'on peut trouver (y compris en faisant un petit effort), pas trop de redites (le grand problème des livres Marabout, qui reproposent les mêmes recettes dans toutes sortes de livres), des informations sur les produits (crédibles si possible), et surtout, des recettes réalistes. S'il y a bien une chose qui m'énerve, c'est quand la recette de la photo n'est manifestement pas celle qui est écrite à côté.


J'ai emprunté à la bibliothèque le Tang Book, de Lian Tang et Jean-François Mallet, et je trouve qu'il est vraiment pas mal. Le principe, c'est une première partie présentant 60 produits asiatiques qu'on trouve dans les supermarchés asiatiques en France (Tang, par exemple), et une seconde partie proposant 70 recettes qui utilisent ces produits, et pas d'autres. Concrètement, on y trouve des nouilles, des plats de poisson, des curries, quelques desserts, des plats végétariens, et pas mal de soupes, et tous ces plats sont faits à partir des 60 produits du début, et d'ingrédients classiques (viande de porc, pousses d'épinards, champignons de Paris, ...). Cela permet à mon avis, d'une part de savoir exactement quoi acheter dans l'incroyable pagaille d'un supermarché asiatique, et d'autre part, d'acheter des produits qui servent à plusieurs recettes, plutôt que de se retrouver avec un mystérieux petit flacon inutilisable.

Tout ça pour dire que le bouquin est utile :
- pour ceux qui veulent cuisiner asiatique à la maison, et qui ne savent pas par où commencer
- pour ceux qui achètent des produits au hasard chez Tang, et voudraient en savoir plus
- pour ceux qui cherchent une base de recettes classiques et pas trop compliquées de cuisine asiatique variée.

Quelques critiques quand même :
- Parfois, la photo de la recette est la photo d'une variante écrite en tout petit, mais ce n'est pas précisé. Pour ceux qui cuisinent en espérant que le plat ressemble à l'image, je trouve que c'est dommage.
- Beaucoup de recettes au lait de coco. Moi, j'adore ça, mais peut être qu'on peut se lasser.
- Les 70 recettes sont des basiques : ce n'est pas un grand livre de cuisine japonaise ou thaïe, et quand on s'y connaît un peu, on peut avoir l'impression que certaines recettes sont des évidences ou se ressemblent beaucoup.
- Il y a trois ou quatre recettes qui ne me paraissent pas totalement faisables : la manipulation a l'air plus complexe que ce qui est indiqué.

Avant de rendre le livre à la bibliothèque, je vous proposerai ces prochains jours quelques recettes ou idées que j'ai trouvées dedans.

Au cas où certains se poseraient la question, ceci n'est évidemment pas un billet sponsorisé ou une publicité... D'ailleurs, Tang Book, certes, mais Tang n'est pas mon magasin préféré, parce que je le trouve un peu sale, et que j'ai peur de ramener des mites alimentaires chez moi (mais je ne sais pas s'il y a un lien entre l'auteur et le magasin.

dimanche 8 novembre 2009

Une carotte marinée

Les salades de chou, bof. Bizarrement, on en a souvent dans les restaurants de sushi tenus par des chinois, alors que mes livres de cuisine japonaise ne contiennent pas vraiment de recette de salade de chou cru, et encore moins avec une sauce un peu blanche, comme celle des restos. Je me demande d'où vient cette folie de la salade de chou cru, alors que ça croque, que c'est assez fatigant à manger, et que ça remplit le ventre d'une désagréable manière. Je préfère le chou cuit, en fait.

Pourtant, une petite salade entre la soupe et les sushis, ça reste une très bonne idée, surtout que le sushi ne contient pas énormément de légumes, et moi, j'aime manger des légumes à tous les repas. Une bonne idée, qu'on peut faire en cette belle saison, c'est une salade de carottes marinées au vinaigre doux. La sauce fonctionne avec pas mal d'autres crudités, et ne contient pas d'huile : avis à ceux qui surveillent leur ligne...

Ingrédients

- Une grande carotte
- 3 cuillerées à soupe de vinaigre de riz
- 1 cuillerée à soupe de shôyu
- 2 cuillerées à soupe de mirin
- 1 cuillerée à soupe de graines de sésame

Préparation

- Peler la carotte.
- Couper la carotte en très fins bâtonnets (moins d'un millimètre), ou, pour les moins motivés, la râper. Je trouve que c'est meilleur, car plus croquant, avec des carottes coupées plutôt que râpées, mais cela prend un peu plus de temps.
- Saler, laisser reposer une demie heure, puis bien rincer.
- Mélanger tous les ingrédients restant sauf le sésame, et faire mariner les bâtonnets de carotte dans cette marinade pendant plusieurs heures.
- Faire griller à sec les graines de sésame, et les écraser un peu dans un mortier ou avec le plat d'un couteau. Ceci permet de faire ressortir leur saveur.
- Répartir les carottes dans les bols, et servir parsemé de sésame.

samedi 7 novembre 2009

Ah, ça fait longtemps, hein

Presque un mois de silence. Pendant ce temps, j'ai mangé des tonnes de frites, toutes sortes de soupes qu'on a déjà vues ici, cuisiné quelques trucs pas bon (j'adore le chou, mais il y a un VRAI problème avec le chou rouge, on en reparle bientôt), et continué les expérimentations pizzesques.

Pour reprendre les choses en douceur, quoi de plus fantastique qu'un test de nouilles japonaises toutes prêtes ? Je dois avouer que depuis que j'ai lu l'article de Just Hungry sur les nouilles ramen en sachet, je regarde de travers mon stock, malgré la présence d'un très intéressant sachet "Oyako-don", dont le bloc de nouilles présenterait une cavité spéciale pour l'oeuf. Dans cet article, Maki nous explique que les ramen toutes prêtes ont un apport nutritionnel comparable à celui des chips, parce que les nouilles sont frites avant d'être ensachées, afin de cuire en une minute et demie. Morale de l'histoire, on peut en manger un peu, mais pas s'imaginer que c'est un repas équilibré, même en rajoutant des légumes dedans.

Heureusement, dans ma dernière fournée de courses pour les tests, j'ai acheté un drôle de paquet, assez moche, de udon toutes prêtes, à goût de boeuf. C'est japonais, de marque Nikka, fabriqué dans une usine à Kobe, mais c'est censé ressembler à une recette vietnamienne : le (la?) Banh Canh. Tout ceci n'est pas très clair : les udon sont indéniablement japonaise, et il semblerait que les Banh Canh soient une variété vietnamienne et équivalente de nouilles épaisses. Alors ? Si quelqu'un qui en sait un peu plus passe par ici, ça m'intéresse.

J'ai customisé le sachet avec un demi poireau coupé en lanières, et un oeuf (évidemment). Sur le dessus, un peu de shichimi togurashi, c'est à dire un mélange d'épices japonais bien piquant.

Le verdict :
- La première chose qu'on peut dire, c'est que les udon, c'est délicieux, et ce plus souvent que les ramen. J'adore cette texture moelleuse et un peu élastique.
- Le bouillon au boeuf a goût de bouillon au boeuf. On aurait probablement obtenu quasiment la même chose avec un sachet de udon normales, et un cube de bouillon au boeuf de chez nous. Cela dit, j'ai peut être mis un peu trop d'eau, d'où une dilution d'une éventuelle saveur originale du bouillon ?
- Poireau et boeuf, c'est toujours un mariage réussi, oeuf et poireau aussi. Donc, évidemment, oeuf, poireau et soupe au boeuf, ça marche.
- L'oeuf dans les udon, c'est plus intéressant que dans les ramen, grâce à l'épaisseur des pâtes : le jaune fait une sorte de sauce, quand on le crève.
- Pour résumer, une soupe de nouilles bien sympathique, mais sans que cela ne doive rien au bouillon ou à la marque, à mon avis.


mardi 13 octobre 2009

Une bonne surprise au fenouil et à la courge musquée

Mardi dernier, dans mon panier, une grosse tranche de courge musquée (miam), une grosse courgette de 500g (pfff), et un bulbe de fenouil (berk). Au Coyote-Motel, il y a pas mal de choses qu'on ne mange pas, soit parce que l'un des deux convives n'aime pas (le fromage de chèvre, le céleri), soit parce qu'aucun des deux convives n'aime, ce qui signifie tout simplement que c'est objectivement dégueulasse : les salsifis, le fenouil.

Vous avez compris le problème. Que faire du fenouil du panier, sachant qu'on ne jette pas, et qu'on goûte tout (même quand on sait déjà que ce n'est pas bon) ?

Parallèlement, au Coyote-Motel, on mange de la soupe quasiment tous les jours dès que la saison le permet. On a besoin d'un bon appareil à soupe, par exemple celui qu'on peut gagner grâce à l'incroyable vague de concours bloguesque sur le thème de la courge et du nouveau robot Braun.

Voici donc une recette qui a déjà rempli deux de ses missions, remplir nos estomacs et utiliser à bon escient un fenouil, et qui se voit accorder une troisième mission, participer au concours chez Tiuscha. C'est une soupe à la courge musquée, épicée et au lait de coco. Elle était étonnamment bonne, et même excellente, le fenouil ajoutant malgré sa mauvaise réputation un bon petit goût.

Comme ça faisait beaucoup de missions pour une seule recette, il n'y aura exceptionnellement pas de photo, avec comme bonne excuse qu'une soupe orange, ça ressemble à une autre soupe orange. De toutes façons, c'était tellement bon que le meilleur conseil que je puisse vous donner, c'est d'essayer chez vous pour voir à quoi ça ressemble.

Ingrédients pour deux grands estomacs

- Un petit bulbe de fenouil
- Une grosse courgette (500g)
- Une tranche de courge musquée (600g)
- 4 petits oignons (les miens étaient vraiment petits, taille balle de golf)
- 2 cubes de bouillon de boeuf
- 250 cl de lait de coco
- 1 grosse cuillerée à soupe de raz-el-hanout

Préparation

- Dépecer les légumes et les couper en petits morceaux.
- Recouvrir d'eau, ajouter les cubes de bouillon (qui saleront la soupe, pas besoin de rajouter du sel), et le raz-el-hanout.
- Faire mijoter 45 minutes à petits bouillons.
- Quand c'est cuit, mixer au mixeur plongeant.
- Ajouter le lait de coco, bien remuer, et servir bien chaud.


Potimarron à la sauce soja douce

Au Japon, on mange un petit potiron qui s'appelle kabocha, avec une croûte verte. On le trouve assez facilement dans les épiceries japonaises à Paris, et même dans les plus grands magasins chinois, au rayon légumes. Il est même possible de n'en acheter qu'un demi, ce qui correspond à peu près à une part pour une personne, ou à un petit plat japonais pour composer un festin.

Comme tout le monde n'a pas d'épicerie japonaise à proximité, que c'est toujours mieux de manger quelque chose qui n'a pas poussé trop loin, que c'est le mois des courges, et que le potimarron remporte un incroyable succès populaire dans le sondage de la colonne de gauche (contrairement au pâtisson, pauvre petit), je vous propose une recette japonaise au kabocha, mais réalisée avec succès avec un potimarron bien de chez nous. Comme souvent pour les plats japonais, la taille des portions paraîtra minuscule : c'est parce que dans un repas japonais traditionnel, on mange plusieurs petits plats. Au Coyote-Motel, ça donne ce festin.


Ingrédients pour deux

- Un quart de potimarron
- 2 cuillerées à soupe de shôyu
- 1 cuillerée à soupe de mirin
- 3 cuillerées à soupe de dashi
- Shichimi-toragashi (sept-épices au piment)

Préparation

- Peler le potimarron.
- Couper la chair du potimarron en cubes d'un centimètre, et les faire cuire cinq minutes à la vapeur. Ils doivent devenir tendres, mais ne pas s'écraser en purée.
- Pendant ce temps, mélanger le shôyu, le mirin, et le dashi, et faire réduire à feu doux dans une petite casserole.
- Ajouter ensuite les cubes de potimarron, remuer pour bien les enrober de sauce, et laisser mijoter quelques minutes de plus.
- Servir chaud ou tiède.

lundi 12 octobre 2009

St Jacques au wasabi et épinards

J'espère que la photo d'hier vous a fait envie. C'est un menu japonais 100% de saison : le potimarron a envahi les paniers de légumes, les épinards sont là, et les premières coquilles St Jacques arrivent chez les poissonnier. On commence aujourd'hui par les St Jacques. Je trouve que c'est un aliment plutôt difficile à préparer, niveau cuisson, parce qu'on se retrouve facilement avec une texture caoutchouteuse quand on les fait cuire, et niveau assaisonnement, parce que leur goût est très délicat.

La première difficulté se résout en les mangeant crues : il suffit de faire confiance au poissonnier, ce qui est mon cas. J'aime tout ce qui est cru. Pour le reste de la recette, je me suis inspirée de La cuisine japonaise, d'Emi Kazuko, qui nous les propose en sauce au wasabi, sur du cresson. Seul souci, pas de cresson frais sur mon marché. Je me suis rabattue sur des épinards frais, en changeant un peu la recette de la sauce pour compenser l'absence du petit côté poivré du cresson. On obtient deux petites portions, ce qui correspond à l'esprit du repas japonais, au cours duquel on mange de petites quantités de plusieurs plats différents. La recette originale contenait également des fleurs de chrysanthème (ou autre fleur au choix), mais je n'en avais pas. D'ailleurs, je n'ai jamais mangé de fleur.



Verdict : vraiment bon, mais vraisemblablement encore meilleur avec du cresson, les épinards ayant un tout petit arrière-goût pas totalement harmonieux.

Ingrédients pour deux, comme composante d'un repas japonais

- 4 coquilles St Jacques très fraîches
- 250g d'épinards frais
- 1 cuillerée à soupe de shôyu
- 1 demi cuillerée à café de saké
- 1 demi cuillerée à café de wasabi
- Quelques graines de sésame pour la décoration

Préparation

- Couper les St Jacques en trois tranches, et chaque tranche en deux. On obtient six demi-cercles pas trop épais.
- Mélanger tous les ingrédients de la sauce.
- Laver les épinards, enlever les plus grosses tiges, et déchirer les feuilles en morceaux.
- Placer les épinards dans une passoire, et les arroser d'un litre et demi d'eau bouillante. Ceci suffira à les cuire.
- Bien presser les épinards pour en extraire l'eau, puis séparer la masse d'épinards cuits.
- Cinq minutes avant de servir, placer les St Jacques dans la sauce.
- Répartir les épinards dans deux bols, ajouter les St Jacques et la sauce, et parsemer de sésame.

dimanche 11 octobre 2009

L'autre jour,

on a festoyé japonais, et voilà ce que ça a donné.


Il y a des makis au saumon, une soupe au miso et à la ciboule, du potiron en sauce de soja douce, et des saint-jacques sauce wasabi sur des épinards.

Les recettes arrivent bientôt, sauf pour les makis (ici), et la soupe au miso.

samedi 10 octobre 2009

Risotto au potimarron avec des chips de jambon cru

J'ai lu pas mal de débats sur le thème "les blogs culinaires risquent-ils de tuer les livres de cuisine ?". A mon avis, non. Plus je blogue, plus j'aime ça, et plus j'ai envie d'acheter des livres de cuisine, et aussi quelques revues.
Le seul truc, c'est que plus je blogue, et plus je suis sensible à la qualité des livres et revues en question : de bonnes recettes, des infos intéressantes sur les produits, de belles photos, et surtout des recettes réalistes. Comme tous les blogueurs, je ne publie que des recettes que je viens de réaliser, et que j'écris/réécris d'après la source où je l'ai trouvée, quand il ne s'agit pas de créations ou d'adaptations de plusieurs recettes. C'est pour cela que les photos sont parfois belles, mais parfois pas géniales, et surtout que je reste parfois longtemps sans rien publier : plat pas génial, voire pas bon, présentation horrible, plat à améliorer, ce genre de considérations. C'est pour cela aussi que je m'efforce de donner des informations vérifiées, ou que je dis que je ne sais pas quand c'est le cas.
Parfois, je me demande si les rédacteurs de revues culinaires ont les mêmes scrupules : j'avais râlé contre Régal il n'y a pas très longtemps. Aujourd'hui, c'est le tour de Elle à Table. Les infos sur le riz me surprennent un peu : le riz à sushi est présenté comme un riz gluant, alors que ma prof de cuisine japonaise ET ma prof de cuisine thaïlandaise me disent le contraire, et que pas mal de blogueurs qui ont de chouettes blogs de cuisine asiatique disent le contraire aussi... Les recettes ne sont pas vraiment claires, et parfois pas très cohérentes : il faudrait couper du saumon frais en lamelles, puis enfermer les lamelles dans une boulette de riz. Concrètement, je ne vois pas trop comment ça se passe. Peut-être que le mot lamelles n'est pas bien choisi ? Je sais bien que tout le monde a le droit de se tromper, mais il y a à mon avis une petite différence entre tenir un blog culinaire pour s'amuser, parce que c'est amusant et convivial, et sans en tirer de rémunération, et être un journaliste culinaire professionnel, qui vend son magazine plusieurs euros...
Tout ceci ne nous empêchera quand même pas de manger un bon risotto au potimarron.


Ingrédients pour deux

- Le quart d'un potimarron
- 3 échalotes
- 150g de riz à risotto cru
- 5cl de vin blanc sec (pas de la piquette immonde, un vin qu'on peut aussi boire)
- Un petit bout de beurre
- 6 tranches bien fines de noix de jambon
- Un litre de bouillon de poule

Préparation

- Tailler le potimarron pelé en petits cubes.
- Faire cuire le potimarron au four ou à la vapeur, jusqu'à ce qu'il soit tendre.
- Emincer les échalotes.
- Faire chauffer le bouillon de poule, et le garder presque bouillant.
- Faire cuire les tranches de noix de jambon à four moyen jusqu'à ce qu'elles soient très croustillantes.
- Faire fondre le beurre dans une casserole. Quand il commence à mousser, ajouter les échalotes, et faire cuire jusqu'à ce qu'elles soient translucides.
- Au bout de cinq minutes, ajouter le riz, et remuer pour que le riz soit bien enrobé de beurre fondu.
- Quand le riz est translucide, ce qui devrait prendre deux à trois minutes, mouiller avec le vin blanc, laisser évaporer, et ajouter ensuite le potimarron cuit.
- Ajouter le bouillon louche après louche, en attendant à chaque fois que le bouillon ajouté précédemment soit bien absorbé, et en gardant le tout à feu doux.
- Quand le riz a atteint la consistance désirée (après environ 18 minute de cuisson), ajouter un petit bout de beurre ou un peu de crème, couvrir, et laisser reposer deux minutes.
- Remuer vigoureusement, et servir avec les chips de jambon.

lundi 5 octobre 2009

Pourquoi parsemer les plats de sésame

Je vais tuer le suspens tout de suite. Il y a deux bonnes raisons à cela. La première, c'est que c'est très bon. La deuxième, c'est que c'est très photogénique. Un plat banal (pas trop moche non plus, hein) peut rendre magnifiquement en photo grâce à une pincée de graines de sésame. Un premier exemple ici, avec du poisson.
Le deuxième exemple, c'est la recette d'aujourd'hui : un donburi au canard, japonais, un peu sucré, un peu salé, frais et croquant, avec plein de couleurs et des graines de sésame. Un donburi, c'est un repas japonais entier, dans un grand bol, avec du riz blanc dans le fond, et posé dessus, un plat : oyako-don, ce sont des "parents et enfants", c'est à dire du poulet et des oeufs. Katsu-don, c'est du tonkatsu, c'est à dire du porc pané, posé sur le riz. On en trouve aussi à différents légumes, au saumon et aux oeufs de saumon (l'excellent shake-ikura-don), au boeuf, et même au canard, mais c'est un peu plus rare.


Je ne comprends pas comment, à moins d'être végétarien, on pourrait rester insensible et immobile devant un bol comme ça. D'ailleurs, on a tout mangé, assez vite.

Ingrédients pour deux

- Deux parts de riz japonais (pour nous, cela fait environ 120 g, les plus goulus mettront un peu plus)
- Un petit magret de canard
- Marinade : 2 cuillerées à soupe de mirin, 2 cuillerées à soupe de shôyu, 1 cuillerée à café de saké, 1 cuillerée à café d'huile de sésame.
- 6 tiges de ciboule
- Graines de sésame
- Beni shoga

Préparation
- Mélanger tous les ingrédients de la marinade.
- Oter la peau du magret de canard, et placer la viande dans la marinade. J'ai utilisé une boîte hermétique, que j'ai bien agitée pour répartir la marinade.
- Laisser mariner quelques heures.
- Peu avant de manger, faire cuire le riz. J'utilise un cuiseur à riz, une mesure de riz pour une mesure d'eau, après avoir bien lavé le riz.
- Ciseler la ciboule, en séparant les parties blanches des parties vertes.
- Egoutter la viande, en réservant la marinade.
- Couper la viande en petits morceaux, de la taille d'une bouchée.
- Faire réduire la marinade dans une petite casserole, à feu doux, jusqu'à ce qu'elle devienne un peu sirupeuse.
- Faire cuire la viande et les parties blanches des ciboules très rapidement à feu vif.
- Répartir le riz dans de grands bols, puis disposer la viande et les ciboules dessus.
- Napper de sauce, puis saupoudrer des parties vertes des ciboules, de sésame, et d'un peu de beni shoga.

Des questions ?

- Beni shoga, c'est un condiment japonais. Il s'agit de gingembre mariné dans du vinaigre et coloré en rouge. Le gingembre est coupé en bâtonnets, et n'a pas le même goût que le gari, qui est aussi du gingembre mariné, mais coupé en fines lamelles, plutôt beige ou rose clair. La différence est principalement liée au type de vinaigre utilisé, d'après ce qu'on m'a dit à l'épicerie japonaise.
- Pour en savoir plus sur les produits japonais, quelques infos ici.
- Je pense que le plat serait bon aussi, préparé de la même manière, mais avec de la viande de boeuf.
- Bande annonce : je prépare un article sur le cuiseur à riz (grosso modo, j'expliquerai pourquoi je l'aime).

vendredi 2 octobre 2009

Une redif

Ceci est une rediffusion scandaleuse d'un message déjà publié il y a presque deux ans, juste pour faire plaisir à quelqu'un. J'espère qu'il va bien se régaler (et qu'ils seront plusieurs, parce que c'est un plat plutôt convivial).


Ingrédients pour deux

- Une tranche de poitrine fumée d'environ 1 cm
- 200g de bifteck haché
- Une carotte
- Un gros oignon
- 25cl de coulis de tomates
- Sel, poivre, piment sicilien, origan, basilic
- Vin blanc
- Un petit filet d'huile d'olive.

Préparation

- Oter la couenne de la poitrine fumée, éventuellement les cartilages s'il y en a, et la tailler en petits cubes.
- Emincer l'oignon, couper la carotte en minuscules cubes, du genre 3mm.
- Faire rissoler la poitrine fumée dans une grande sauteuse, puis ajouter les oignons. Ajouter un peu d'eau si ça risque d'attacher. Au bout de deux ou trois minutes, ajouter la carotte, et mouiller avec une bonne rasade de vin blanc.
- Ajouter la viande en l'émiettant bien, laisser colorer un peu.
- Ajouter le coulis de tomates et assaisonner.
- Laisser mijoter longtemps à feu très doux, au moins une demie heure mais plus c'est mieux. Rajouter un peu d'eau éventuellement. Verser un petit filet d'huile d'olive juste avant de servir.
- Faire cuire les pâtes (ou faire les pâtes...), et verser les pâtes cuites dans la sauce.

Des questions ?

- Je radote, je me répète, mais les lardons en plastique du supermarché, c'est dégueu. Ce qui est bon, qui a un goût et une texture, et de la vraie viande entre les bouts de gras, et qui sert vraiment à quelque chose dans un plat, c'est la poitrine fumée. C'est pas la peine de se fatiguer à cuisiner si c'est pour utiliser des mauvais produits. Chez mon boucher, la poitrine fumée est au même prix que les lardons en plastique de Telemarket, donc, non, le prix n'est pas un argument. Et non, je ne suis ni une brute ni un dictateur.
- Les pâtes dans la sauce, pas le contraire.
- L'intérêt de l'huile d'olive, c'est que ça a un bon petit goût. C'est pas pour le plaisir de mettre du gras. Donc on la met juste à la fin pour parfumer, et pas avant pour faire rissoler quoi que ce soit.

vendredi 25 septembre 2009

Le gâteau (avec de la gnôle dedans)

Je vous avais promis un gâteau. Le voici. Il fallait un gâteau transportable, qui se fait la veille, pas compliqué, parce qu'en moment je n'ai pas le temps, qui ne fait pas trop grossir (pas comme cet excellent gâteau au chocolat), et à la hauteur des convives prestigieux qui allaient le manger. Whoah, le cahier des charges.

Bon, il est temps d'avouer que je me suis contentée de reprendre une recette éprouvée par à peu près 80% du world wide web, ou quelque chose comme ça, et encore, je n'ai fait qu'une moitié de la recette parce que j'avais trop la flemme de faire des courses pour acheter un oeuf de plus et des amandes effilées. En fait, dans la recette initiale, il y a une petite manip pour faire un dessus croustillant aux amandes. Ca avait l'air très bon, mais le gâteau va faire une heure de vélo dans une sacoche, donc, soyons réalistes, en plus d'être fainéants : un peu de sucre en poudre suffira.

La merveille est ici, chez Eryn, et pour les fainéants du clic, je me permets de recopier la recette. Cela dit, vous feriez mieux d'aller faire un tour chez elle, d'une part parce que la recette n'est pas de moi, et surtout parce qu'il y a aussi sur son blog d'autres gâteaux, du caramel spectaculaire, et plein d'autres bonnes choses.


Ingrédients

- 7 pommes moyennes
- 2 oeufs ( légèrement battus )
- 60 g de farine
- 70 g de sucre
- 9 cl de lait
- 2 cuillerée à soupe d'huile d'olive
- la moitié d'une petite bouteille d'eau de vie de poire
- 1 sachet de levure chimique

Préparation

- Mélanger toutes les poudres soigneusement.
- Ajouter tous les liquides, mélanger d'abord doucement, puis au fouet électrique, pour obtenir une pâte liquide et pleine de bulles.
- Peler les pommes, les couper en quartiers, ôter les pépins, et les couper en tranches extrêmement fines (un millimètre, c'est vraiment le maximum, et c'est même un peu épais).
- Jeter au fur et à mesure les rondelles de pomme dans la pâte.
- Normalement, à la fin, on ne doit presque plus voir de pâte, il doit y avoir surtout des bouts de pommes imbibés d'un peu de pâte. C'est pour ça que le gâteau est surnommé "gâteau invisible".
- Verser le tout dans un moule à manqué beurré, bien tasser, et enfourner dans un four préchauffé à 200°C pendant 25 minutes.
- Normalement, c'est à ce moment qu'on s'occupe du truc croustillant aux amandes. Moi, j'ai juste sorti le gâteau du four, et je l'ai saupoudré de sucre.
- Ensuite, le gâteau retourne dormir dans le four 10 minutes supplémentaires.
- Il doit refroidir dans son moule avant toute opération de démoulage. Il paraît que c'est meilleur le lendemain, mais je ne l'ai mangé que le lendemain, donc pas de point de vue sur la question.


mardi 22 septembre 2009

Je sais bien qu'on s'ennuie ici

Et qu'il n'y a pas eu la moindre recette depuis plusieurs jours. Je m'amaigris à vue d'oeil, à force de ne rien manger comme ça. A part des steaks tartares au resto, des soupes à la courgette, parce que la saison de la courgette n'est TOUJOURS pas finie, des sardines en boîte, des pizzas, et de bonnes choses qu'on a déjà vues mille fois par ici.

Cela dit, le coyote bouge encore :
- Déjà, il y a un nouveau sondage à gauche. Quand il sera fini, on parlera courges. Vous avez intérêt à voter, pour une fois.
- Ensuite, il y aura prochainement un gâteau. Je ne peux pas en dire plus, mais il devrait arriver d'ici à la fin de la semaine.
- Surtout, je prépare un long article sur la pizza. Un article de fond, comme disent nos amis dans la presse, bien long, très documenté, avec la pâte, la cuisson, et tout. Evidemment, je redirai dans l'article que le gruyère sur la pizza, c'est dégueulasse. En attendant, je fais des essais et des mesures, et, par conséquent, je me gave de pizzas.
- Je réfléchis aussi à de nouvelles rubriques pour ce blog. C'est secret pour l'instant, pas parce que je ne veux pas qu'on me pique mes idées banales, mais parce que j'aime les secrets.

Pour ceux qui ne sont pas convaincus, et continuent à s'ennuyer, vous n'avez qu'à écouter le dernier disque de Sébastien Schuller, et arrêter d'avoir de mauvaises pensées.

Je suis quand même pressée que les carottes et les poireaux arrivent.

Edit : ceci est un blog amusant et convivial, pas un défouloir pour énervés à la syntaxe hésitante, et aux jugements hâtifs. Ca veut dire que je me permettrai sans complexe de virer les commentaires agressifs et/ou désagréables. Eh oui, je suis chez moi, je fais ce que je veux.


mardi 8 septembre 2009

Saumon, ricotta et imposture

Il y a en cuisine quelques préparations qui relèvent du miracle : rapides, inratables, peu onéreuses, plutôt saines, et qui font plaisir à tout le monde. Le genre où on vous demande la recette à la fin, et vous avez honte de dire que c'était aussi fastoche, parce qu'on vous prendra pour une imposture culinaire. C'est à cette catégorie qu'appartiennent les bricks saumon fumé, ricotta, et aneth. Pour ne rien gâcher, les quantités de tout se goupillent bien : un paquet entier de ceci, un paquet entier de cela, un autre paquet entier d'un troisième ingrédient, et le tout sans reste de farce ou de feuilles. Je pense qu'on pourrait ajouter de la roquette dans la farce, pour faire un petit effet intéressant, mais c'est déjà très bon en version simple.

Y a pas de photo, parce que ça ressemble à des samoussas comme ceux-ci. J'aurais même pu remettre la vieille photo, ni vu ni connu.

Ingrédients

- Un paquet de feuilles de brick : 20 feuilles dans le paquet, pour les miennes
- Un pot de ricotta de 250g
- Un paquet de saumon fumé de 300g
- Un oeuf
- Aneth
- Paprika doux

Préparation

- Couper le saumon en petits morceaux.
- Ecraser la ricotta, et mélanger tous les ingrédients (sauf les feuilles de brick, évidemment).
- Couper les feuilles de brick en deux.
- Farcir chaque demi feuille de brick du mélange. Je les ai pliées en triangle, mais on peut aussi faire des cigares. Pas besoin d'huiler les bricks.
- Enfourner 15 minutes à four moyen.
- Quand on apporte la production chez quelqu'un, l'idéal est de les faire cuire 8 minutes à la maison, puis 7 minutes là où on est invité.

lundi 7 septembre 2009

Chaud, hot mais pas piquant : un bon plat pour commencer l'automne

Je vous l'avais promis hier, voici un plat raffiné et luxueux qui utilise de la viande, ingrédient rare, et des girolles, ingrédient prestigieux, les reines des champignons (j'aime bien les morilles aussi, mais c'est dix fois trop cher, même quand c'est la saison). Et de la crème, ingrédient savoureux. Vous l'aurez constaté, les plats froids mais hot, c'est out, comme je l'avais déjà dit avec d'autres girolles ici (en plus les soba n'ont jamais décollé, sans que je ne comprenne pourquoi). On mange chaud, et on mange riche, maintenant que l'automne est là.

Pendant que je réfléchis à un nouveau sondage intéressant, on n'a qu'à manger de la viande de porc.


Ingrédients pour trois

- Un filet mignon de porc (le mien faisait 470g)
- 350g de girolles
- 2 échalotes
- 7 cl de porto blanc
- 4 tiges de persil

Préparation

- Préparer le filet mignon en enlevant le gras et la membrane autour. Le Sot l'y laisse explique très bien comme faire ici (faut cliquer).
- Nettoyer les girolles avec un petit pinceau humide, et couper les plus grosses en morceaux.
- Emincer les échalotes.
- Ciseler le persil.
- Faire mousser une noix de beurre dans une sauteuse, et saisir le filet mignon sur toutes ses faces. Faire revenir à feu moyen pendant environ 8 minutes, pour que le filet soit un peu cuit mais pas trop.
- Placer le filet dans un petit plat, et le recouvrir de papier alu.
- Faire revenir dans la sauteuse (non nettoyée) les échalotes et les girolles, jusqu'à ce que l'eau des girolles se soit évaporée.
- Retirer les girolles, ajouter le porto, saler, et laisser réduire à un tiers.
- Incorporer la crème, faire épaissir deux ou trois minutes, puis remettre les girolles dans la sauteuse.
- Couper le filet en tranches épaisses de deux centimètres, en biais, et les mettre dans la sauce aux girolles. Laisser réchauffer cinq minutes à feu moyen.
- Ajouter le persil au dernier moment.

On a mangé du riz, avec, et c'était un bon choix à mon avis.

dimanche 6 septembre 2009

Interlude court, facile et pas cher

Hier, j'ai publié un message incroyablement long sur les moules-frites. Demain, je parle d'un plat subtil et luxueux, avec des girolles. Alors, pour ne décourager personne, aujourd'hui, pas de baratin, et un petit plat facile et pas cher, avec des pâtes dedans. Les dingos de la viande, qui ne peuvent pas imaginer un repas sans un bout de bête morte, pourront mettre du jambon cru dans le gratin. (J'adore le steak tartare et le poisson cru, si cette phrase vient de choquer quelqu'un, mais je ne vois vraiment pas l'intérêt de manger de la viande à tous les repas...)

(il fait de plus en plus sombre à l'heure du dîner...)

Ingrédients pour deux :

- 100g de penne crues
- 400g de courgettes
- 3 échalotes
- 2 tomates
- 1 boule de mozzarella
- 5cl de vin blanc
- Piment d'Espelette
- Thym

Préparation

- Couper les courgettes en tranches fines au robot ou à la mandoline, et les faire cuire à la vapeur pendant 8 à 10 minutes. Elles doivent rester un peu fermes.
- Faire cuire les pâtes al dente, égoutter, rincer à l'eau froide.
- Couper les tomates en dés.
- Emincer les échalotes, les faire revenir dans un tout petit peu de beurre ou d'huile d'olive. Quand elles deviennent translucides, au bout de deux ou trois minutes, ajouter le vin blanc et laisser frémir deux minutes.
- Emietter la mozzarella.
- Réunir les pâtes, les courgettes, les tomates, la mozzarella, et les échalotes au vin blanc dans un plat à gratin, ajouter le thym et le piment, saler et bien remuer.
- Laisser gratiner 10 minutes au four.

samedi 5 septembre 2009

Le bonheur est noir et jaune

En lisant le titre, on pourrait s'imaginer que le bonheur, dans la mesure où il est noir est jaune, est une guêpe. Que nenni. Après des vacances bien méritées dans un lieu tenu secret, et après avoir lu l'excellent article de Caroline dans Fureur des Vivres, j'ai été prise d'une frénésie de moules-frites, et plus précisément de moules marinières à la crème. Je pourrais en manger des litres. Bizarrement, j'ai toujours cru que c'était compliqué, de faire des moules à la maison. En fait, il suffit d'avoir une grande marmite et un petit couteau.

Première étape, le marché, pour attraper des moules. Quand on est super efficace comme moi, on arrive pile au moment où la poissonnière crie "la fin des moules pour 5 euros, allez les bonnes moules". Je ne sais pas combien il y avait au juste, mais on s'est régalés à trois, avec la fin des moules. Le temps de mettre les moules dans un sac bleu, de donner un billet de cinq chiffonné, et hop, le marché était fait. A part les patates pour les frites et le persil, et une p'tite bouteille de blanc pas cher chez Nicolas.

Deuxième étape, nettoyer les moules. Dans son article, Caroline explique très bien comment faire. Ce qui m'a rendue euphorique, c'est de ne trouver que trois moules cassées dans le grand sac (contre six pour un sac de deux litres chez Monoprix), et, plus tard, aucune qui soit restée fermée à la cuisson. Et également, la propreté de ces moules : nettoyage vite fait bien fait en moins d'une demie heure, en écoutant la radio.


Pour la suite, on attaque la recette, ou plutôt LA recette : j'ai choisi celle de Julia Child, dans son bouquin Mastering the Art of French Cooking. Grosso modo, une Américaine se prend subitement de passion pour la cuisine française à la fin des années 40, en acquiert une connaissance exhaustive, et écrit un énorme livre presque exhaustif sur la cuisine française à l'ancienne, c'est à dire avec une tonne de beurre et de crème à toutes les pages. Evidemment, de nos jours, la cuisine française, c'est du wasabi, du pesto, et un minuscule filet d'huile d'olive à la fin, donc le livre est un tout petit peu désuet (on en reparlera bientôt). Cela dit, pour des moules marinières, on veut du classique : j'ai repris la recette de cette bonne vieille Julia, et j'ai rajouté de la crème liquide à la fin.

Ingrédients pour trois

- Un tas de moules (je pense que 2 litres pour 3, c'est pas mal)
- Une demie botte de persil frais
- 25 cl de vin blanc
- 3 échalotes émincées
- 1 cuillerée à café de thym
- Poivre
- Une petite noix de beurre
- 20cl de crème liquide

Préparation

- Nettoyer les moules
- Couper les tiges du persil, hacher les feuilles
- Réunir dans une marmite tous les ingrédients sauf les moules et la crème, et porter à ébullition. Quand on est raffiné, on peut garder un peu de persil pour la déco à la fin.
- Laisser bouillir deux à trois minutes pour que l'alcool s'évapore, puis ajouter les moules et couvrir.
- Remuer la casserole comme un bourrin régulièrement, jusqu'à ce que les moules soient ouvertes. Cela prend environ cinq minutes.
- Répartir les moules dans des plats creux, puis ajouter la crème au jus dans la marmite, remuer, et laisser réduire une minute ou deux.
- Arroser les moules de cette sauce.

Comme frites, avec, j'ai fait des frites au four avec des patates fraîches. La recette bientôt si ça intéresse quelqu'un.

vendredi 4 septembre 2009

Pique nique et courgettes, échec et réussite

L'autre jour, on m'a invitée à un pique-nique, et j'ai préparé un truc aux courgettes. Rien de bien étonnant jusqu'ici, c'est un peu la routine en ce moment : pique nique, pique nique, courgettes, courgettes. Sauf que là, à titre exceptionnel, j'ai préparé un plat infect. Vraiment infect. Totalement immangeable. Ce qui est rigolo, dans l'histoire, c'est que mes contributions bénéficient d'une bonne image dans l'opinion, donc tout le monde s'est servi de ce truc affreux en premier, alors qu'il y avait plein d'autres plats beaucoup plus appétissants. Le verdict a été unanime. Berk.

Et pourtant, la saison des courgettes n'est pas finie. On peut aussi en faire des bricks d'apéro dinatoire, qui se mangent plutôt chaudes, mais peuvent s'apporter à un pique nique sans difficulté. Pour cela, on râpe une courgette à la râpe à gros trous, et on émiette une boule de mozzarella. On ajoute un oeuf, on sale, on poivre, et on remue bien. Puis on farcit des bricks avec le mélange, et basta. Comme quoi, hein.

jeudi 3 septembre 2009

Cette semaine,

au Coyote Motel, très classiquement, on mange ça :

Ingrédients

- 500g de pommes de terre
- 500g de courgettes
- 700g de tomates
- 3 petites betteraves
- 150g d'échalotes
- 1 demi concombre
- 1 salade
- 3 brins de ciboulette

Les courgettes sont devenues un sympathique petit gratin qu'on verra bientôt ici, ainsi qu'une drôle de soupe courgette-betterave-champignons. La ciboulette est partie dans une simplissime omelette à la ciboulette trop bonne.

mardi 1 septembre 2009

Mangeons orange : penne au potimarron et aux girolles

Les plats froids mais hot, c'est fini. Maintenant on attaque ma cuisine préférée, la cuisine d'automne, avec des ingrédients orange. On va se régaler, alors pour l'occasion, je ne baratine pas trop, parce qu'on ne parle pas la bouche pleine.


Ingrédients pour deux

- 130g de penne crues
- Un demi petit potimarron
- 150g de girolles
- 2 échalotes
- 20cl de vin blanc sec
- 15cl de crème liquide
- un peu de beurre

Préparation

- Laver le potimarron, ôter les pépins, et le couper en dés d'un centimètre.
- Placer les dés de potimarron dans un plat creux, les arroser de 15cl de vin blanc, saler, et enfourner à 180°C pendant une petite demie heure, jusqu'à ce que le potimarron s'écrase facilement à la fourchette.
- Nettoyer les girolles avec un petit pinceau. On ne les lave surtout pas.
- Hacher les échalotes
- Faire mousser le beurre dans une petite poêle, et y ajouter les échalotes hachées. Mouiller avec le vin blanc, puis ajouter les girolles. Faire cuire 5 minutes à feu moyen, en ajoutant éventuellement un peu d'eau si nécessaire.
- Faire cuire les pâtes al dente.
- Ecraser le potimarron pour obtenir une purée grossière et ajouter 5cl de crème.
- Réunir les pâtes et la purée de potimarron et mélanger délicatement.
- Ajouter la crème aux girolles cuites, bien remuer, et laisser cuire une ou deux minutes.
- Répartir les pâtes au potimarron dans les assiettes, et recouvrir de sauce aux girolles.


mercredi 26 août 2009

Cette semaine,

au Coyote-Motel, toujours des courgettes, et quelques autres légumes aussi.


- 500g de pommes de terre
- 500g de courgettes
- 700g de tomates assorties
- 2 salades dont une petite
- 1 concombre
- 1 petite aubergine
- 50g de pourpier
- 2 brins de basilic

mardi 25 août 2009

Les plats froids mais hot de l'été, part 6 : la plus sexy

Voici enfin la dernière recette du sondage des plats froids mais hot de l'été : celle qui a été plébiscitée par un tiers des participants, la salade de tomates, citron vert, avocat et daurade crue. Je reconnais que je suis assez contente que du poisson cru remporte le concours, et de toutes façons je n'ai pas proposé de recette que je n'aimais pas. Cela dit, je ne comprends pas l'engouement démesuré pour ce plat : parce que c'est le plus facile ? parce qu'il est tellement diététique ? à cause des tomates ? parce qu'il implique de faire des sourires charmants au poissonnier ?

La recette que je vous propose n'est pas parfaite : il aurait fallu quelque chose d'un peu croquant dans la salade, comme des cubes de concombre, ou éventuellement du céleri. Mais, honnêtement, qui se soucie de perfection ?


Ingrédients pour deux

- Une daurade très fraîche de 400 à 500g, vidée, filets levés, sans la peau
- 500g de tomates, de préférence des variétés un peu originales, et de toutes façons de bonnes tomates qui ont du goût. Ca veut dire qu'il est totalement impossible de faire cette recette en hiver ou au printemps : les bonnes tomates n'ont pas poussé.
- 1 demi avocat mûr
- 6 tiges de ciboule
- 2 citrons verts
- Sauce pimentée, type Tabasco

Préparation

- Couper la daurade en dés.
- Prélever les suprêmes de citron vert, c'est à dire les quartiers sans la fine membrane autour, et les couper en dés.
- Mélanger les dés de poisson et ceux de citron, saler, et laisser mariner le temps de préparer le reste (pas plus de vingt minutes).
- Couper les tomates et les avocats en dés.
- Ciseler la ciboule.
- Réunir le tout dans un saladier et arroser de sauce pimentée.

lundi 24 août 2009

Cliquer pour une bonne cause

Aujourd'hui, pas de recette. J'ai mangé un excellent burrito, un peu comme celui-ci, mais avec une salsa faite maison dont je reparlerai peut-être. Pas de quoi fouetter un blog.

Par contre, j'avais envie de vous parler de la très intéressante étude NutriNet-Santé, à laquelle je participe. Le but est de recueillir des informations sur l'alimentation de 500 000 personnes, pour aider la recherche médicale dans le domaine de la prévention nutritionnelle. Plutôt utile et intéressant, donc.

En gros, il suffit de s'inscrire en cliquant un peu, et de répondre à des questionnaires faciles : quelques questionnaires généraux, et jusqu'à maintenant trois questionnaires détaillés sur ce qu'on a mangé et bu pendant la journée. Je dirais que si vous avez réussi à atteindre ce blog, vous en savez assez en informatique pour répondre à l'étude.

Toutes les informations sont ici : http://www.etude-nutrinet-sante.fr


dimanche 23 août 2009

La courgette classe

Hier, on a mangé une soupe d'été vraiment originale, qui change un peu des variations habituelles sur les courgettes, en frittata, farcie à la ricotta, en mouttabal, avec de la polenta, ou sur une pizza. J'aurais presque envie que la saison des courgettes continue encore longtemps, pour expérimenter d'autres soupes d'été, à part celle-là et la soupe froide courgette, basilic et mozzarella. (Je sais bien que la saison des courgettes est loin d'être finie)

L'idée, c'est une soupe veloutée à la courgette, au fenouil, et au raz-el-hanout, servie bien froide avec des tagliatelles de courgette croquantes. Intéressant, non ? Les tagliatelles croquantes sont une vraie bonne idée, d'abord parce qu'elles permettent un petit effet photographique (quand on sait à quel point les soupes sont difficiles à photographier...), et surtout parce qu'elles réveillent un peu la texture de la soupe.


Ingrédients pour deux

- 500g de courgettes
- 200g de pommes de terre
- Un petit bulbe de fenouil
- Un gousse d'ail
- Un oignon
- Un cube de bouillon de volaille
- 2 cuillerées à soupe de crème épaisse
- 1 cuillerée à soupe de raz-el-hanout

Préparation

- Laver les courgettes, peler une lanière sur deux.
- A l'aide d'un économe, peler des tagliatelles de courgettes d'un centimètre de large jusqu'au coeur et aux pépins. Il faut obtenir deux tas un peu plus petits que le poing de tagliatelles.
- Couper le reste des courgettes en cubes.
- Peler les pommes de terre, et les couper en cubes.
- Emincer le fenouil.
- Hacher l'oignon et l'ail.
- Faire fondre une noix de beurre dans la casserole, et quand il mousse, ajouter l'ail et l'oignon. Saupoudrer de raz-el-hanout au bout de deux minutes.
- Avant que l'oignon ne colore, ajouter les pommes de terre et le fenouil, puis le cube de bouillon et un litre d'eau. Laisser mijoter à feu moyen pendant 10 minutes.
- Ajouter ensuite les cubes de courgettes, puis laisser mijoter jusqu'à ce que les pommes de terre soient tendres (un petit quart d'heure pour moi).
- Pendant ce temps, faire cuire les tagliatelles de courgette deux minutes à l'eau bouillante salée, puis rincer immédiatement à l'eau froide. Réserver dans une boîte au frigo.
- Quand la soupe est cuite, mixer finement, ajouter la crème, bien mélanger, et laisser refroidir.
- Une fois que la soupe est refroidie, réserver au frigo pendant au moins 4 heures.
- Pour le service, répartir la soupe dans des assiettes creuses. Déposer au milieu un tas de tagliatelles froides, et décorer de ciboulette ciselée.

samedi 22 août 2009

Un drôle de gâteau sans farine

J'ai eu envie récemment d'un dessert typiquement américain, qui fait horriblement grossir : une bonne tarte aux noix de pécan, old fashioned pecan pie. Evidemment, ce n'est pas une super idée pour l'été, ni pour un pique-nique, parce que j'ai le souvenir d'un truc pas évident à couper qui se mange dans une assiette. J'en ferai probablement dès qu'il fera enfin froid, et qu'il y aura assez d'invités au Coyote-Motel pour en manger une entière.

Cette perspective, bien que très intéressante, ne m'a pas permis d'assouvir mon envie de noix de pécan, mais m'a fourni l'occasion d'expérimenter un gâteau aux noix de pécan et à la brousse. Il y a des milliers de recettes de gâteaux aux noix, et elles sont souvent très bonnes. Celle-là, trouvée dans Régal, a une particularité intéressante : pas de farine dans le gâteau, qui est plutôt léger, moelleux, et facilement transportable.

Ingrédients

- 120 g de sucre
- 125g de noix de pécan
- 5 cl d'huile d'olive
- 4 oeufs, blancs et jaunes séparés
- 400g de brousse
- Une cuillerée à soupe d'extrait de vanille

Préparation

- Fouetter les jaunes d'oeuf et le sucre énergiquement, pour que le mélange blanchisse.
- Mixer finement les noix de pécan, après en avoir réservé quelques unes pour la décoration.
- Ajouter les noix et la brousse aux jaunes d'oeuf et au sucre, et fouetter délicatement.
- Ajouter enfin l'huile d'olive et l'extrait de vanille.
- Battre les blancs en neige, et les incorporer très délicatement à la pâte.
- Verser le tout dans un moule à manqué, décorer avec les noix de pécan restantes, et enfourner à four moyen pour 40 minutes.
- Laisser refroidir sur une grille avant de se jeter sur le gâteau.


vendredi 21 août 2009

Les plats froids mais hot de l'été, part 5 : celui qui n'intéresse personne

Les nouilles soba glacées n'ont séduit que deux votants jusqu'à maintenant. C'est ridiculement peu, et un peu triste, parce que c'est mon plat préféré parmi cette sélection estivale. Cependant, rien n'est perdu : il est quasiment certain que les soba n'intéressent personne uniquement parce que personne ne les connaît.

La recette d'aujourd'hui est japonaise, facile, et à même de rendre justice à un délice injustement méconnu. Il faut trouver quelques ingrédients japonais vraiment basiques, en gros, ce que l'honnête homme qui aime la cuisine japonaise a forcément dans son placard : mirin, shôyu, wasabi, algues nori, et évidemment les soba. Il s'agit de nouilles de sarrasin (je suppose que cela convient à ceux qui ne mangent pas de gluten), fines comme des spaghettis, à section carrée. Elles sont vendues en petits fagots retenus par un ruban de papier noir, et on les trouve en version standard, ou en version au thé vert. On peut les manger froides ou chaudes, par exemple en soupe. La recette d'aujourd'hui est la plus simple possible : les nouilles sont cuites puis rafraîchies, et trempées dans un bol (assez grand) de sauce froide, qu'il vaut mieux préparer à l'avance.



Ingrédients pour une personne

- Un ou deux fagots de soba, selon l'appétit
- 5cl de mirin
- 5 cl de shôyu
- 3 tiges de ciboule
- Wasabi
- Un petit carré d'algue nori grillée

Préparation

- Réunir dans une petite casserole le mirin, le shôyu, et 15 cl d'eau. Porter à ébullition, laisser mijoter 3 minutes, puis baisser le feu et laisser réduire 5 minutes. Réserver au frais.
- Ciseler la ciboule et la feuille de nori.
- Mélanger dans un bol la sauce refroidie, la ciboule et le wasabi.
- Faire cuire les nouilles soba comme indiqué sur le paquet. Ha, ha, c'est écrit en japonais. Sauf qu'en général, il y a des dessins très explicites : ça se cuit à l'eau bouillante, et la durée est souvent écrite en chiffres romains. Et puis rien n'empêche d'apprendre le japonais, hein ?
- Quand les nouilles sont cuites (elles restent très fermes), les rincer longuement à l'eau bien froide.
- Servir les nouilles avec leur sauce, idéalement sur un petit tamis en bambou, sinon dans une assiette, recouvertes d'algue ciselée.

jeudi 20 août 2009

Cette semaine,

au Coyote Motel, on a enfin quelques légumes d'automne.


Le panier contenait :
- 500g de pommes de terre
- 500g de tomates
- 500g de courgettes
- 150g d'échalotes
- Une poignée de persil
- Un fenouil
- Un gros oignon
- Un demi potimarron
- Un petit concombre

mercredi 19 août 2009

La pizza I'm free

Je lis régulièrement deux magazines de cuisine, Régal et Saveurs. Je les aime bien, mais il y a une chose qui m'énerve un peu : les plats en photo n'ont souvent aucun rapport avec la recette en dessous. Par exemple, une pizza très intéressante, à l'oseille, aux épinards, et à la seiche, dans le dernier numéro de Régal.
La recette m'avait tapé dans l'oeil, parce que les épinards sur la pizza sont l'un de mes vieux combats, et que j'adore l'oseille. Bon, je vous avoue que sur le marché, la seiche était à 19,90 le kilo, et uniquement vendue sous forme d'un immense blanc de seiche, alors qu'il y avait aussi des gros encornets, plus de 100g chacun, à 7,10 le kilo. Honnêtement, seiche, encornet, calamar, c'est un truc mou et marin avec des tentacules, non ? Je me suis dit que pour une pizza, la différence ne valait pas 12,80 euros le kilo.
Tout ça pour dire que la recette a objectivement l'air délicieuse (même si j'ai de gros désaccords, par exemple faire revenir la seiche 3 minutes à la poêle, puis l'abandonner un quart d'heure dans le four, ça me paraît vraiment beaucoup), mais que la photo, très jolie au demeurant, n'est manifestement pas la même : les feuilles d'épinard sont visiblement crues, alors que la recette nous dit de les faire tomber 3 minutes, et elle sont très peu nombreuses. Or, 300g de verdure sur une pizza, ça fait une belle épaisseur, régulière, et tout. Et pour finir la râlerie du jour, 3 cuillerées à soupe de coulis de tomates, ça ne recouvre pas une pâte à pizza faite avec 250g de farine. C'est à se demander qui essaye les recettes du magazine, non ?

Finalement, je suis contente d'avoir trouvé l'idée, très contente du résultat, gustativement parlant, après quelques adaptations de la recette, mais un peu déçue par la qualité du magazine. Cela dit, ma photo est bien moins jolie. D'où le nom, logique de la pizza. I'm free, to do what I want... , pour ceux qui ne suivent pas, ici les pizzas portent le nom de chansons des Rolling Stones.



Ingrédients
- Une pâte à pizza faite avec 200g de farine
- 25cl de coulis de tomates
- Une gousse d'ail
- 400g d'encornets frais
- 200g d'épinards frais
- 1 petite botte d'oseille

Préparation

- On commence quand la pâte à pizza a fini de lever. Pour faire la pâte, je mets dans le bol de mon robot 200g de farine, un sachet de levure, de l'eau tiède, un filet d'huile d'olive et du sel, et je fais tourner avec un crochet pétrisseur.
- Préparer les encornets. Ce sont des animaux, ils ont des yeux et des boyaux, et il faut les enlever. Je suppose que cela dégoûtera certains. Il faut tirer doucement sur la tête, qui vient toute seule, puis enlever tout ce que contient l'encornet, c'est à dire différentes matières molles qui font penser à un rhume, et un os en plastique transparent. On enlève aussi la peau, toute fine, et on obtient un corps d'encornet blanc et vide. Certains mangent les tentacules, là, je ne les ai pas gardées.
- Ecraser la gousse d'ail, et la mélanger au coulis de tomates.
- Couper les corps d'encornets en grosses tranches, et les faire revenir dans une poêle pour que leur eau s'évapore un peu.
- Laver les épinards et l'oseille, et les faire cuire 3 minutes dans une grande casserole. Ils doivent se flétrir et tomber. Couper cette verdure aux ciseaux.
- Etaler la pâte à pizza, la recouvrir de coulis de tomates à l'ail.
- Enfourner pour dix minutes.
- Au bout de dix minutes, sortir la pizza du four, et répartir dessus la verdure et les encornets, puis arroser d'un filet d'huile d'olive.
- Réenfourner pour dix autres minutes, puis servir bien chaud.



mardi 18 août 2009

La courgette est le poireau de l'été

La courgette, c'est un peu le poireau de l'été. C'est plutôt savoureux, assez adaptable, on peut faire des myriades de recettes différentes et variées avec, et c'est bon pour la santé/le régime. Pas comme la betterave, par exemple, dont je me lasse à la 4e betterave crue de la saison, alors qu'il en reste encore 15 à venir. Et pas comme les épinards, dont je suis totalement incapable de me lasser.

Cependant, un jour, pour la courgette comme pour le poireau, mystérieusement, ça suffit, et on se retrouve à hurler STOP dans la cuisine, devant la soixantième courgette de la saison. On se remet à attendre le poireau, on pleure d'émotion quand la dernière courgette laisse place au premier poireau, et on change ENFIN de légume. Et là, c'est le miracle de la nature : le cycle recommence, et au bout d'une soixantaine de poireaux, on se surprend à attendre et espérer la courgette. Pour l'instant, on en est à peu près au milieu, à peu près au moment de manger une frittata aux courgettes, aux pommes de terre, et au basilic.

Grosso modo, la frittata est une grosse omelette qui se mange froide, un peu comme la tortilla espagnole. Avec un nom un peu plus exotique qu'omelette, elle devient tout de suite incroyablement séduisante : "j'apporte une frittata italienne au pique-nique", ça a l'air un peu plus classe qu'omelette. J'imagine qu'il y a des pays dans lesquels on dirait "j'apporte une omelette", avec un petit accent, et ce serait chic. Tout ça pour dire qu'il va falloir des courgettes, des patates, du basilic, et des oeufs.


Ingrédients

- 3 courgettes
- 3 petites pommes de terre
- 1 gros bouquet de basilic
- 7 oeufs
- 20cl de crème liquide
- Huile d'olive, sel, poivre, piment

Préparation

- Faire cuire les pommes de terre à l'eau pendant 10 minutes, jusqu'à ce qu'elles soient à moitié cuites.
- Râper les courgettes et les pommes de terre pelées à la râpe à gros trous.
- Laver et ciseler le basilic.
- Fouetter les oeufs et la crème en omelette, ajouter le basilic, assaisonner avec le sel, le poivre et le piment. Il faut assaisonner beaucoup, parce que les parfums ont tendance à être plus fades quand le plat a refroidi.
- Faire revenir les courgettes et les pommes de terre dans une sauteuse antiadhésive à bords hauts, dans de l'huile d'olive à feu assez vif pendant 5 minutes en remuant souvent.
- Baisser le feu, ajouter les oeufs battus, remuer légèrement pour que tout se mélange bien, et laisser cuire à feu moyen pendant un bon quart d'heure. Le dessus de l'omelette doit être pris.
- Laisser refroidir dans la sauteuse, puis démouler l'omelette.
- On peut la manger seule, ou avec du coulis de tomates.

lundi 17 août 2009

Les plats froids mais hot de l'été, part 4 : le plus facile

J'ai l'impression que le sondage sur le côté, à gauche, n'est pas très visible. Il y a toujours un sondage en cours ici, et bizarrement, j'ai beaucoup moins de réponses que de visites. Soit mes sondages sont pourris, soit ils ne se voient pas. J'espère que c'est plutôt la deuxième solution. Au cas où le sondage serait pourri, je m'obstine quand même à finir les recettes des plats froids mais hot de l'été, avec aujourd'hui un plat de fainéant : poulet froid, mayonnaise, salade verte.

Pour le poulet, fastoche : tout rôti, au marché ou chez le boucher. On n'allume pas son four pendant une heure et demie au milieu de l'été.

Pour la salade verte, fastoche aussi : au marché, en même temps que le poulet.

Pour la mayonnaise, elle est faite maison, mais sans gros effort : je fais la mayonnaise dans un blender, et elle est à chaque fois parfaite.

Dans un souci d'originalité, j'ai ajouté des tomates à la salade verte, et aromatisé la mayonnaise au curry. Si on est raffiné, on peut même faire carrément une salade Caesar.



Ingrédients

- 1 oeuf entier, à température ambiante
- 1 cuillerée à soupe de moutarde forte
- 1 cuillerée à café de curry
- 1 cuillerée à soupe de vinaigre
- huile

Préparation

- Dans un premier temps, on mélange tous les ingrédients sauf l'huile.
- Ensuite, on met dans le blender ce mélange, et on ajoute l'huile en filet pendant que le blender tourne à vitesse lente, jusqu'à ce que la mayonnaise soit montée.

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