samedi 5 septembre 2009

Le bonheur est noir et jaune

En lisant le titre, on pourrait s'imaginer que le bonheur, dans la mesure où il est noir est jaune, est une guêpe. Que nenni. Après des vacances bien méritées dans un lieu tenu secret, et après avoir lu l'excellent article de Caroline dans Fureur des Vivres, j'ai été prise d'une frénésie de moules-frites, et plus précisément de moules marinières à la crème. Je pourrais en manger des litres. Bizarrement, j'ai toujours cru que c'était compliqué, de faire des moules à la maison. En fait, il suffit d'avoir une grande marmite et un petit couteau.

Première étape, le marché, pour attraper des moules. Quand on est super efficace comme moi, on arrive pile au moment où la poissonnière crie "la fin des moules pour 5 euros, allez les bonnes moules". Je ne sais pas combien il y avait au juste, mais on s'est régalés à trois, avec la fin des moules. Le temps de mettre les moules dans un sac bleu, de donner un billet de cinq chiffonné, et hop, le marché était fait. A part les patates pour les frites et le persil, et une p'tite bouteille de blanc pas cher chez Nicolas.

Deuxième étape, nettoyer les moules. Dans son article, Caroline explique très bien comment faire. Ce qui m'a rendue euphorique, c'est de ne trouver que trois moules cassées dans le grand sac (contre six pour un sac de deux litres chez Monoprix), et, plus tard, aucune qui soit restée fermée à la cuisson. Et également, la propreté de ces moules : nettoyage vite fait bien fait en moins d'une demie heure, en écoutant la radio.


Pour la suite, on attaque la recette, ou plutôt LA recette : j'ai choisi celle de Julia Child, dans son bouquin Mastering the Art of French Cooking. Grosso modo, une Américaine se prend subitement de passion pour la cuisine française à la fin des années 40, en acquiert une connaissance exhaustive, et écrit un énorme livre presque exhaustif sur la cuisine française à l'ancienne, c'est à dire avec une tonne de beurre et de crème à toutes les pages. Evidemment, de nos jours, la cuisine française, c'est du wasabi, du pesto, et un minuscule filet d'huile d'olive à la fin, donc le livre est un tout petit peu désuet (on en reparlera bientôt). Cela dit, pour des moules marinières, on veut du classique : j'ai repris la recette de cette bonne vieille Julia, et j'ai rajouté de la crème liquide à la fin.

Ingrédients pour trois

- Un tas de moules (je pense que 2 litres pour 3, c'est pas mal)
- Une demie botte de persil frais
- 25 cl de vin blanc
- 3 échalotes émincées
- 1 cuillerée à café de thym
- Poivre
- Une petite noix de beurre
- 20cl de crème liquide

Préparation

- Nettoyer les moules
- Couper les tiges du persil, hacher les feuilles
- Réunir dans une marmite tous les ingrédients sauf les moules et la crème, et porter à ébullition. Quand on est raffiné, on peut garder un peu de persil pour la déco à la fin.
- Laisser bouillir deux à trois minutes pour que l'alcool s'évapore, puis ajouter les moules et couvrir.
- Remuer la casserole comme un bourrin régulièrement, jusqu'à ce que les moules soient ouvertes. Cela prend environ cinq minutes.
- Répartir les moules dans des plats creux, puis ajouter la crème au jus dans la marmite, remuer, et laisser réduire une minute ou deux.
- Arroser les moules de cette sauce.

Comme frites, avec, j'ai fait des frites au four avec des patates fraîches. La recette bientôt si ça intéresse quelqu'un.

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